mardi 31 décembre 2013

Un petit geste pour l'adoption en 2014 !



J'espère que vous irez plus loin que le titre et la photo !

Ce petit geste, c'est tout ce que je souhaite voir exprimer par les familles adoptives en 2014.

C'est la "fameuse" polémique sur la "fameuse" quenelle, polémique aussi idiote que ridicule et inutile, car elle ne sert finalement qu'à apporter de l'eau au moulin de ceux qui cherchent à se faire de la pub pour pas un rond. Mais c'est toute l'interprétation du geste par les uns ou par les autres, toutes les significations différentes qu'ils en donnent qui m'a rappelé un autre petit geste : le doigt d'honneur !

Le doigt d'honneur, on ne peut imaginer plus vulgaire, plus grossier, et croyez que je ne le fais jamais.... mais parfois j'ai très envie de le faire .... si et seulement si tout le monde en connaissait la signification et l'origine réelles de ce geste, qui sont bien loin de la vulgarité.

Il trouve sa source au Moyen Age, plus précisément pendant la guerre de Cent Ans. Pendant cette guerre, de nombreuses batailles (à commencer par la première : Crécy) n'ont pas été gagnées par les preux chevaliers... mais par les archers, gallois d'un côté, picards de l'autre, il n'y avait pas mieux pour mettre minable une charge de cavalerie.





Et quand un archer était capturé, il y avait parfois plus humiliant, plus terrible pour lui que de le tuer, on lui coupait un doigt, il avait besoin de tous ses doigts, pour être adroit et notamment du majeur. Aussi, avant les batailles, par provocation, ils levaient leurs majeurs bien haut, parfois en les agitant, pour dire, j'ai tous mes doigts.... et je vais vous en mettre plein la gueule.

Aussi, face au pessimisme ambiant, bien exprimé par vos commentaires du dernier billet, et malheureusement bien justifié, je ne vous demande pas de faire une quenelle (surtout pas), ni même un doigt d'honneur (ce serait mal compris) mais de penser très fort dans votre tête, à lever tel un archer picard (j'ai bien plus d'ancêtres picards que gallois) bien haut votre majeur, pour dire que l'adoption est encore vivante, qu'elle se doit d'exister, non pas tant pour les futurs parents adoptifs que pour les futurs enfants qui pourront en bénéficier. C'est tout mon vœu pour 2014.


Bonne Année à vous, vos familles, vos enfants et n'oubliez pas de leur dire combien vous les aimez !

samedi 14 décembre 2013

Quoi de neuf en 2013 ?




Salut c'est pour un sondage, et j'ai besoin de vous, de vos avis, j'espère donc de nombreux commentaires.

Je dois faire fin janvier une conférence à une très grosse assemblée de pédiatres fin janvier, dans une session dont le titre est : Actualités, et  bien sûr je dois parler de l'actualité de l'adoption en 2013.

J'ai quelques idées, mais j'aimerai aussi avoir les vôtres, savoir ce qui pour vous familles a le plus compté. Alors, vraiment par avance un grand merci de me dire quel a été pour vous l'actualité, les actualités de l'adoption en 2013.


Rohlilahla






Rohlilahla ça veut dire en xhosa : enlever une branche d'un arbre, ou plus couramment foutre la m.....

J'espère que vous l'avez reconnu à gauche le jeune Rohlilahla. Je trouve que ce prénom lui va mieux que celui trop british d'un amiral borgne et bien éclopé, qui nous a flanqué trop de trempes pour être honnête, à mon avis à Trafalgar, l'arbitre était encore un irlandais du nord !

Je sais c'est sans doute abuser (oh t'abuse, comme dise les ados) de le placer dans mon panthéon personnel des grands prénoms de l'adoption, mais même si c'était "à l'africaine", et à l'intérieur d'une famille royale en plus, le grand grand grand homme qui vient de nous quitter à bénéficier d'une adoption, par son oncle régent du royaume, quand son père est mort alors qu'il n'avait que 10 ans.

Alors, je me le récupère...

Le doc a lu pour vous

Une petite pause dans mes gros travaux d'écriture, et voici deux-trois billets qui arrive




De quoi ça parle : pas toujours facile à savoir, on espère un éclaircissement qui ne viendra jamais. Un homme et un enfant sont des réfugiés, des immigrés ? L'enfant a perdu sa mère et l'homme voit comme une mission sacrée de s'en occuper.  Ils arrivent dans un pays où on parle espagnol, où ils sont bien reçus, et où l'homme fera tout pour trouver une mère pour l'enfant.

Pourquoi j'ai aimé : je n'ai qu'à moitié aimé. L'histoire ne fait pas tout, et je pense que Coetzee cherchait plutôt les impressions que l'histoire. Mais un antécédent de prix Nobel ne doit pas faire rentrer dans la facilité et même si ce livre, grâce à des dockers qui dissertent philosophie pendant des heures, grâce à cette adoption atypique peut faire réfléchir, cela ne parvient pas à passionner.

Et l'adoption dans tout ça : d'abord une vraie adoption de coeur, par l'homme, après une autre adoption, lorsqu'il décide de confier l'enfant à une femme qu'il a choisi (sur un coup de tête, sans autre forme de procès). Le danger serait que certains de nos journalistes se jettent sur cette histoire sans queue ni tête pour tout généraliser sur l'adoption...  fort heureusement ce livre n'a pas été écrit par un journaliste... il a donc beaucoup moins de valeur pour eux....

mercredi 6 novembre 2013

Les grand prénoms de l'adoption : Didier




Cette semaine il a été l'enfant le plus en vue au monde, on l'a même plus vu que Baby George.

Una stella e nata : il bambino in giallo.


Si vraiment vous l'avez raté, c'est ici.


Il s'appelle Didier et a été adopté en Colombie, il mérite sa place dans mon panthéon personnel.

Mais fais gaffe bonhomme, n'essaie pas la même chose avec Kim Jong-Un !

Nouvelles du front

Je travaille, je travaille, je travaille à mon projet mystérieux... je continue mes conférences avec des gens super sympas (même à Paris) pour m'accueillir, et des publics extrêmement intéressés (même à Paris).


Vraiment les trois conférences grand public que j'ai fait en octobre, ont été vraiment  agréables.

Les gens de l'OAA, la providence sont particulièrement toniques et j'étais content de découvrir cet organisme que je ne connaissais pas.

Beaucoup plus exotique, que mon voyage Kremlin-Bicêtre, la découverte de la ville d'Aurillac m'a d'abord surpris : aaaaaaaaaaaah le charme de la gare de Neussargues !

Mis à part que dans cette petite ville est vraiment loin de tout ils y font des beaux parapluies, de beaux couteaux et du fromage plus qu'excellent… Je crois je préfère encore leur bleu au cantal. J'ai même eu droit à la séance Safari, avec un chat qui est venu perturber ma conférence et dont l'habile Mr Mijoulle est parvenu à se débarrasser en le jetant sur le stade Jean Alric. Car les cantalous ont poussés la gentillesse à organiser la conférence à deux pas de ce fameux terrain de rugby ou de gros équipes sont venues se casser les dents.



L'aventure a continué pour aller à Bourges où dans son infinie bonté, en veillant à m'assurer une heure de retard à l'aller et deux et demi au retour, la SNCF m'a privé de revoir les vitraux de la magnifique cathédrale.
Fort heureusement l'accueil des Berrichons, m'a fait oublier ces désagréments.

Au milieu de toute ma série de conférences pour les magistrats, avocats et autres médecins de PMI, il me reste deux conférences grand public, dont je vous ai  déjà donné les dates dans un message précédent et qui auront lieu prochainement à Genève et à Evreux.


Je vous raconterai


Je sais l'illustration est méchante… mais qu'est-ce que ça fait plaisir !

J'ai fait aussi un court passage télé pour RFO avec deux sympathiques gaillards adoptés.... dont une histoire très particulière pour la Polynésie. C'est là !

mardi 15 octobre 2013

Sur RFO









Une émission que je n'ai pas vue... seulement entendue, qui sera dimanche sur RFO 1 pour les amis de Polynésie et des autres DOM TOM. Elle sera en ligne pour les autres dès lundi !

La bande annonce est !















Horreur : j'aime bien me "planquer" derrière des photos anonymes mais quand j'ai tapé adoption polynéise sur google image, la première photo était guère anonyme

mercredi 25 septembre 2013

Il dottore ne viaggia

                                        

Tel le bon docteur Doxey, en espérant être moins filou que lui, je reprends la route.

Pas mal de conférences dans les deux mois à venir, en voici la liste détaillée pour ceux qui seraient intéressés


La première c'était hier, et ce fut une bonne surprise, dans un lycée technique dijonnais, par amitié pour une ancienne élève de mon petit diplôme, nous sommes allés avec mon fiston Julien, faire une conférence à deux voix sur l'adoption. Eh bien tous ces petits jeunes, à peine sortis de l'adolescence, qui se destinent à des professions de la santé ou du social ont été un auditoire très agréable, tout à fait sage attentif et curieux… On en rêve.


Le 2 octobre c'est invité, par une OAA, La Providence, que je viens à Paris, plutôt au Kremlin-Bicêtre pour parler de l'adaptation et de l'intégration de l'enfant adopté dans sa famille.
Pour presque tout savoir cliquez ici. Je dis presque car mon nom est un petit peu mal orthographié à certains moments dans cette présentation, ils m'ont aussi gentiment rajeuni, puisque je viens tout juste d'avoir 48 ans. Et qu'après discussion les quatre thèmes retenus sont finalement :
– comment se préparer à bien accueillir son enfant
– comment l'aider à « changer de vie » (attachement, séparation, carences antérieures)
– comment favoriser son bien-être (les gros et petits soucis de santé)
– comment l'aider à s'adapter dans la société


Le 3 octobre, même si c'est fort loin, mais fidèle à ma politique de ne snober aucune région (notez bien que je parle DES régions et non de LA province) qui ferait appel à moi, je vais à Aurillac, invité par EFA Cantal. La conférence a donc lieu jeudi prochain à 20h30 à l'espace Hélithas, elle est ouverte à tous et le sujet sera mon grand classique sur le bien-être et la santé de l'enfant. Vu le nombre d'heures de train que j'ai pour gagner la capitale du Cantal, et en revenir, j'espère que la SNCF sera sage.


Une semaine après ce sera un petit peu moins compliqué, mais là aussi j'espère ne pas avoir de déboires ferroviaires, pour avoir au moins une heure d'avance, pour me permettre d'aller de nouveau admirer la magnifique cathédrale de Bourges.
C'est l'Apaec du Centre et plus aprticulièrement du Cher, qui m'invite pour parler d'adoption et culture.
Vous aurez tous les renseignements en cliquant ici
là aussi quelques petites erreurs dans mon nom (cela devient un jeu), tout à l'heure j'avais des lettres en moins, là j'en ai en plus.

Cela continue le 6 novembre, avec peut-être, MA conférence la plus importante de l'année. Celle-ci n'est pas ouverte au public puisqu'il s'agit d'une session de formation continue destinée aux magistrats. D'après la gentille amie, membre du conseil supérieur de l'adoption, qui m'a fait inviter, ses collègues magistrats ont souhaité avoir le témoignage d'un médecin qui connaisse bien l'adoption… et qui change un peu du parisianisme ! Cette demande m'a amusé, et comblé, je crois que je correspond bien à la définition !

Le 21 novembre je vais découvrir un département, où je n'ai jamais mis les pieds puisque c'est à Évreux que je suis gentiment invité par EFA 27. Je suis ravi de découvrir cette nouvelle ville et il n'y a pas de raison que les hauts-normands ne soient pas sympathiques ! Pour l'instant je n'ai pas le lieu, ni l'horaire précis et les conditions de cette conférence, je connais juste le sujet qui tournera encore sur la santé le bien-être avant pendant et après l'adoption. Je vous tiens au courant dès que j'en sais plus.

Quelques jours après, le lundi 25 novembre ce sera une grande première (mais non une dernière puisque je dois aller à Lausanne au printemps) je vais en effet parler chez nos amis et voisins suisses, c'est à l'espace adoption de Genève que je vais m'exprimer sur la puberté des enfants adoptés. Pour plus de précisions, cliquez ici.
Même si Genève n'est pas très loin de Dijon je suis inquiet car ayant essayé les chemins de fer suisses la semaine dernière pour me rendre à Milan, j'ai découvert à quel point la SNCF était finalement assez mesquine dans ses retards et son manque d'information envers ses clients perdus. Deux heures retard c'est assez classique en France, cinq heures j'en avais rêvé, la CFF l'a fait !

Et pour finir cette dernière semaine de novembre en beauté, deux conférences qui ne vous seront pas ouvertes car réservées à des professionnels, le 29 pour les médecins de protection maternelle et infantile à Paris. Et le 30 pour le congrès national des avocats d'enfants qui se tient à Dijon. Ce jour-là la SNCF et la CFF peuvent faire ce qu'elles veulent, je pourrais toujours y aller en vélo…

Vous savez tout, j'espère croiser certains d'entre vous, et surtout me montrer digne de la confiance de ceux qui m'invitent.

Le doc hibernerait-il ?



Bonjour à tous, mon dernier message date du 22 mai cela fait donc un peu plus de quatre mois !

Tout d'abord pour rassurer mes gentils lecteurs ou lectrices qui pourraient s'inquiéter, je tiens à vous dire que je vais très bien.

Ensuite, pour ceux qui s'inquiéteraient, non pas pour ma santé mais de mon énergie, rassurez-vous, je ne chôme pas.
Si j'ai quelques points communs avec le gentil animal photographié ci-dessus, c'est plus par le gabarit (plusieurs petits patients me surnomment Docteur Nounours), par mon côté parfois ronchon, que par la quantité de sommeil dont je suis capable.

Après de très bonnes vacances en juillet, je dois vous dire que j'ai été fort occupé en août, avec beaucoup de gardes de nuit (beaucoup de médecins partent en vacances en août !), Mais aussi par beaucoup de consultations d'adoption, qu'il s'agisse de bilans d'arrivée, de suivi ou de consultations pré-adoption… L'activité la Consultation d'Adoption Outremer a relativement peu diminué par rapport à l'effondrement de l'adoption internationale, mais je m'interroge toutefois sur ses multiples demandes estivales (aurait-on touché le fond de la piscine ?).

Et sauf grosse actualité, je suis désolé de vous annoncer que mon blog risque de n'être  plus très actif jusqu'à la fin 2013, car je je vais être particulièrement occupé. Tout d'abord par toute une série de conférences dont je vais bientôt vous tenir au courant et ensuite par une surprise qui risque de gâcher un certain nombre de mes nuits, et dont je vous tiendrai informer en temps utile.

Si j'ai été aussi peu actif sur le blog, c'est aussi parce que malheureusement l'adoption dans une période de calme plat. C'est une mer d'huile, mer d'huile dont le niveau diminue inexorablement.
Rien de bien neuf malheureusement, les mauvaises nouvelles comme les fermetures ou restrictions de certains pays d'origine étaient prévisibles et je l'annonçais en parlant des dommages collatéraux du mariage pour tous.

Je vous promets de revenir plus régulièrement avec ma plume bien aiguisée dès le mois de janvier 2014, et de dégainer ma rapière bien plus tôt, si l'adoption venait à être menacée.

Pour faire patienter quelques petites annonces vont suivre.

mercredi 22 mai 2013

Dijon le 7 juin





Mon travail est bien modeste par rapport à celui du Père Pedro, mais je poursuis ma série de conférences, cette fois mon bâton de pélerin ne m'éloignera pas trop de la maison, puisque je reste au pays du cassis et de la moutarde.


Le sujet par contre, sera un peu plus inhabituel, cette réunion est surtout pour les postulants ou les tous nouveaux adoptants, le thème en est : "Se préparer à adopter en 2013"... et il y a de quoi dire !


C'est donc le :

Vendredi 7 juin 2013 à 20H30


Centre Gériatrique de Champmaillot (EHPAD)

Salle polyvalente

2 rue Jules Violle - 21000 DIJON

Accueil du public à partir de 20h15 – Entrée libre

Renseignements au 09-51-40-26-44 ou adoption.efa21@gmail.com

Des conférences à ne pas rater ! Le Père Pedro Opeka arrive en France.





Il ne vous parlera pas d'adoption.
Il ne maniera pas l'humour.

Mais vous sortez transformé de ses conférences... je ne suis personnellement toujours pas remis de ma rencontre avec ce personnage, ce grand Monsieur.

S'il passe dans votre région, je ne peux que vous conseiller d'aller l'écouter.




Voilà le programme :


􀁘Vendredi 24 mai 20H00

Salle Multimédia Michel Péricard

Hôtel de ville

16, rue de Pontoise

78 Saint-Germain-en-Laye



􀁘Mardi 28 mai 20H30

Salle du Sel

47 Grande Rue

92 Sèvres



􀁘Mercredi 29 mai 20H30

Lycée Teilhard De Chardin

2 Place d'Armes

94 Saint Maur des Fossés




􀁘Vendredi 31 mai 20H30

Salle Bossuet

Maison de l'économie et de l'emploi

12 Bd Jean Rose

77 Meaux




􀁘Mardi 4 juin 20H00

Centre Saint Augustin

55 rue des Dr Charcot

42 Saint Etienne




􀁘Mercredi 5 juin 20H00

27 rue Gambetta

71 Mâcon





􀁘Samedi 8 juin 20H30

Eglise St André

Place des Halles

01 Châtillon sur Chalaronne




􀁘Vendredi 14 juin 18H30

Palais des Congrès

22 Cours Honoré Cresp

06 Grasse

lundi 20 mai 2013

Adoption simple ou plénière ?









Pour voir le texte, écrit par une mystérieuse association de malfaiteurs qui fait le buzz dans le monde de l'adoption, il faut donc aller chez Libé, c'est là.




L'illustration du club des cinq est récente, avec le climat actuel ....

Retour de Clermont......




J'ai bien dit retour de Clermont, et non pas retour à Clermont, comme viennent de le faire avec la gueule de bois, les joueurs et les supporters de l'ASM.
Cette équipe est vraiment maudite, un jeu magnifique, de beaux joueurs et une scoumoune pas possible pour chaque finale.... Enfin ce fut un beau match cela ne s'est joué à rien, ils n'ont pas à rougir... mais ils devraient peut-être réfléchir à choisir un autre symbole que Vercingétorix... car les vaincus magnifiques, c'est très beau mais ça déprime au bout d'un moment.

A Clermont, j'ai continué mon portage de bonne parole dans Rhône-Alpes-Auvergne, après Saint-Etienne, Valence, Chambéry et dans quelques mois Aurillac, ces deux régions ne m'oublient pas.

Une fois encore public et membres d'EFA étaient très sympas et accueillants.

Prochaine conférence grand public, à la maison, Dijon, le vendredi 7 juin si je ne m'abuse.






                      
Bon je suis aussi allé à Clermont pour le grand congrès national des pédiatres.
Les mauvaises langues diront que comme c'était à Clermont (où les possibilités de plage et de pêche au gros sont limitées), qu'il est tombé des trombes pendant les 3 jours et que le lieu du congrès était à 1/2 h de la ville sans transport en commun, on a été obligé de suivre le congrès.

Mais ceux qui ont assisté pourrons vous dire qu'il y a eu de très belles mises au point... j'en ai notamment apprécié sur le palu, la résidence alternée et les juges, ainsi que quelque chose de très bien sur les conséquences cognitives de la dénutrition... cela vaudra un billet... à suivre donc

dimanche 19 mai 2013

Un petit passage télé... pour une petite télé

C'est ici, avec une famille que je connais bien, très active dans EFA 21.

jeudi 16 mai 2013

Demain 17 mai dans Libération !

Si vous êtes un partisan, un connaisseur, quelqu'un de raisonnable dans le domaine de l'adoption...  je vous conseille d'acheter Libé demain, un article devrait vous plaire.

lundi 13 mai 2013

C'était quand même un poisson !




Je sais les plus courtes sont les meilleures, j'ai fait durer le plaisir....

L'AU est bien finie, elle est bien morte, mais telle le Phénix (ou plutôt le compost, car je suis plus jardinier que professeur à Poudlard) elle ne va que mieux ressusciter de ces cendres.

Elle sera remplacée par deux choses....
1- dès prochainement (j'attends que les services économiques du CHU me disent combien cela doit être facturés), une école des parents, en complément à l'agrément, aux accompagnements des associations et OAA, une ou deux journées de formation sur la santé, la rencontre, destinées aux postulants... c'est une vieille idée (dont j'ai déjà parlé il y a des années bien avant que le russes rendent cela obligatoire) que je n'avais encore pu appliquer faute de temps !

2- pour les professionnels de l'enfance et de l'adoption, la création d'un Diplôme Universitaire, plus prestigieux qu'une AU, cela comportera deux fois plus d'heures, de cours, d'interventions... donc de boulot... c'est prévu pour la rentrée 2014.

C'était pas un poisson !



Cette fois le premier avril, je ne vous annonçais pas qu'Obama adoptait, ou que j'allais recevoir des stars à la consultation, ou encore que j'adhérais à l'arche de Zoé...

Je vous annonçais que malgré 4 ans années de succès, de débats, d'amitiés, l'Attestation Universitaire s'arrêtait !

C'était un hasard que le message ait été posté ce jour-là !

C'est bien la réalité l' AU s'arrête, il n'y aura pas d'édition en 2013-2014 !

vendredi 10 mai 2013

Que d'évenements à Clermont-Ferrand !









Les Clermontois ont bien de la chance, en plus de fabriquer les meilleurs pneus du Monde, des couteaux de qualité, et d'être la capitale d'une belle région, ils vont avoir plein de choses la semaine prochaine.







D'abord leur équipe de rugby est la meilleure, de France, d'Europe, du Monde... et dans 8 jours, elle dispute la finale de la Coupe d'Europe contre les terribles guerriers toulonnais si chers à mon ami Marcel... et je pense (je souhaite aussi) qu'ils vont la gagner cette coupe....

Ensuite, ils seront (toujours la semaine prochaine) la ville la mieux fournie en pédiatres, car la grand-messe de la pédiatrie française (le congrès annuel de la Société Française de Pédiatrie) a lieu dans cette ville et quelques centaines de pédiatres seront présents dans les rues de Montferrand...

Enfin, profitant de ce déplacement dans la ville de Bibendum, je vais faire une petite conférence le 15 au soir, sur l'adoption en fonction de l'Histoire et de la Culture, organisée par EFA ASM, pardon EFA 63.

Pour plus de renseignements, c'est là qu'il faut cliquer.


Je suis heureux d'aller dans cette belle région, et si l'accueil est à la hauteur de l'équipe de rugby (et de son public qui est le meilleur de France) ça va être grandiose !










Bibendum needs JVM




Après Valence et Chambéry, où les accueils étaient déjà super et avant une conférence à Dijon... où je vais aller en pantoufles... c'est le tour de Clermont.

mardi 30 avril 2013

Le doc a lu pour vous




De quoi ça parle : un an après le séisme, un haïtien très favorisé (et bien perturbé dans sa tête), se plonge dans la pédophilie en utilisant des petites orphelines du séisme. On suit sa "rédemption" grâce à l'amour et la littérature.


Pourquoi j'ai aimé : le titre est très beau, le livre très bien écrit par une grande auteur haïtienne. Cela dit des vérités sur Haïti, cela met en avant des réalités de ce pays vu de l'intérieur.
Un seul bémol (mais il est très gros), je ne peux rester que très mal à l'aise face à la pédophilie, qui est pour moi un crime plus que monstrueux dans tous les cas, mais peut-être plus encore lorsqu'il va toucher des enfants encore plus démunis, encore plus fragiles. Je sais que tout peut être pardonné, je sais que ce n'est qu'un personnage de fiction, qu'il est de plus, écrasé par la honte et cherche la porte de sortie. Mais, j'ai quand même beaucoup de mal à lire une certaine complaisance envers le héros de ce livre.

Même si ce qu'en dit l'auteur dans une interview permet de mieux comprendre : "Ce livre dépeint les luttes d'un homme en prise avec ses démons dans un pays où la dureté de vivre pousse parfois les êtres à des actes insensés. Cette histoire est aussi celle d'un amour incertain qui pousse comme une fleur fragile au milieu des décombres d'une ville et d'une vie."





Et l'adoption dans tout ça : elle n'est pas évoquée, mais cela parle d'Haïti, du séisme, donc j'y ai pensé sans arrêt. J'ai surtout envie de conseiller ce livre à ceux qui se sont opposés au rapatriement, j'ai dit qu'il valait mieux être adopté que restavec. Il y a bien pire, c'est une haïtienne Kettly Mars qui nous le dit, ma naïveté ne m'avait pas fait dire qu'il valait mieux encore être adopté que petite fille seule dans un camp de réfugiés.

Une belle étude, participez les familles !

Je crois que seule EFA, son ancienneté et son aura pouvez se permettre cela.

On en a rêvé, EFA l'a fait, et encore une fois je les remercie.

Je vous encourage donc vivement familles adoptives à aller sur ce lien, et à répondre sans tarder à cette enquête qui nous permettra d'éclaircir certaines choses.

Il y a peu d'enquêtes faibles sur l'adoption en général, encore moins sur l'évolution des adoptés, encore moins sur leur évolution scolaire et professionnelle.

Il y en a quelques unes qui montrent que le niveau d'études des adoptés est proche de celui de leur famille adoptive.
Personnellement, j'en ai quelques doutes, car dans mon consultation je vois beaucoup d'enfants en difficultés scolaires... mais mon avis personnel et le gros biais de ma consultations (c'est pas seulement pour mes belles chemises polynésiennes fleuries que les familles viennent me voir, mais surtout à cause des pproblèmes) ne compte pas beaucoup face à une telle étude qui n'aura de la valeur que si beaucoup y participent :

A VOS CLAVIERS !

samedi 27 avril 2013

Le doc a lu pour vous





De quoi ça parle : récit sans doute très très autobiographique, où l'auteur raconte son enfance dans la ville de Pointe-Noire (Congo Brazza). Ce magnifique écrivain, qui doit décevoir profondément certains racistes et leur stéréotypes débiles, car si j'ignore s'il a le rythme dans la peau ou s'il court vite, mais je suis certain qu'il est professeur de littérature française à the University of California Los Angeles. Vous savez la fameuse UCLA, dont on portait  au collège les fameux pulls à col en V dans les années 1970, juste avant la mode des T-shirts Fruit of the Loom, ça vous voyez Madame Michu c'était ôtre chôse que leurs Zaber, Crombie et Fritsch.
Donc, le jeune Alain (qui s'appelle Michel dans le livre) nous raconte sa vie entre sa maman, son papa qui n'est pas vraiment son papa, son autre maman, son amoureuse, et Arthur Rimbaud et Georges Brassens qu'il découvre.

Pourquoi j'ai aimé : c'est Agnès qui, par un commentaire dans ma critique du livre : En vieillissant les hommes pleurent m'a fait connaître ce livre... c'est déjà quelque chose de gagné avec ma rubrique "le doc a lu pour vous". Je remercie beaucoup Agnès, car ce livre est un ravissement, un peu du Pagnol africain, on est vraiment ému et constamment amusé par ce petit bonhomme.

Et l'adoption dans tout ça : pas complètement le thème, mais une adoption intra-familiale, car le papa de ce petit garçon n'est pas son papa pour de vrai (c'est le second mari de sa maman) mais son véritable papa, avec un attachement très fort !

HS adoption, mais je suis sûr que ces deux-là ont parlé d'une personne que j'admire beaucoup.



Une blague en Amérique latine est de demander pourquoi un argentin n'arrive pas à se suicider ?
C'est parce qu'il se tire toujours une balle dans le complexe de supériorité ... 20 cm au-dessus de la tête...

Les argentins ne sont pas très populaires en AmSud, trop arrogants. J'ai eu tendance à le penser, notamment pendant la coupe du monde de rugby 2007, où l'équipe de ce pays était particulièrement désagréable !

Mais, je m'aperçois que les deux hommes publics pour qui j'ai le plus d'admiration à ce jour sont tous les deux argentins, tous deux enfants d'immigrés (italiens ou slovènes). Il ne s'agit pas d'un footeux ou d'un péroniste ou d'un danseur de tango, mais de notre nouveau pape, dont la simplicité et les paroles me bouleversent, et bien entendu de mon cher Père Pedro, dont je ne me suis toujours pas remis de l'avoir rencontré dans son merveilleux village d'Akamasoa.

Aussi, en voyant ces images dans la presse, je me suis dis que TGV (de son surnom) le président malgache et le pape François ont sûrement dû parler à un moment ou un autre de leur compatriote "commun".

HS Adoption, mais nouvelle des copains

On était en première année de médecine ensemble, on travaillait même dans le même petit groupe, c'était une fille adorable, elle fut en même temps que ces études championne d eFrance de fleuret, faisait de nombreux concours internationaux...

Elle est partie en dentaire, moi en médecine, on s'apercevait de temps en temps, j'ai eu de ces nouvelles il y a une vingtaine d'années en regardant Stade 2 où on annonçait le mariage de cette championne avec un très grand champion....

Je retrouve de ces nouvelles par voie de presse, c'est .

vendredi 26 avril 2013

Le club des 5 de Dijon ?

Deux devinettes à trouver !




Ils sont 5, et ont quelques points communs :

- Ils ont tous un rapport privilégié avec l'adoption
- L'adoption est leur passion
- Ils ont tous fait des conférences sur ce sujet
- Ils ont écrit un certain nombre de publications sur le sujet
- Ils s'entendent tous les 5 très bien
- Ils habitent tous Dijon ou son agglomération

Ils ont décidés de se regrouper... et leur première publication commune vient d'être acceptée dans un grand quotidien parisien... à paraître très prochainement.

Qui sont-ils ?
Comment se sont-ils répartis les rôles de Claude, François, Annie, Michel et Dagobert ?

mercredi 24 avril 2013

Ils sont venus, ils sont tous ou presque là !



Le 12 avril a eu lieu à Dijon, la Rencontre Nationale des Consultations d'Adoption, bien vite surnommé la COCA Cassis... même si j'ai horreur du terme Coca, j'aime bien ce surnom qui mêle l'ancienne dénomination des consultations d'adoption et le fruit symbole de ma ville... d'adoption.

Les plus jeunes réclamant qu'on se réunissent, j'ai pris il y a quelques mois le taureau par les cornes et j'ai organisé cette petite réunion avec démocratie. Car depuis plusieurs mois entre nous, nous avons voté la date de la réunion, le choix du programme (les hémoglobinopathies, les consultations pré-adoptions, l'actualité de l'adoption, le suivi psy) et aussi qui devait participer.

Là, on a fait nos "coquettes" et à l'unanimité on a eu envie pour une fois de faire cette réunion, rien qu'entre nous, ceux qui ont les mains dans le cambouis, qui s'occupent d'une consultation avec bonne humeur et surtout un dévouement envers les enfants.

Pour les prochaines réunions, nous inviterons très probablement nos amis des associations (EFA, MASF, RC, VdA), des institutions (AFA, SAI, etc...). Mais là on avait envie d'être juste entre nous.... pour parler de notre quotidien de nos petits patients... et c'était bien pour une fois... l'impression d'être vraiment entre amis, que personne n'était là pour autre que le bien des consultations d'adoption et (encore et toujours) de nos petits patients. Car si dans ceux qu'on avait pas invité cette fois, il y a des amis, on a vu aussi dans ces réunions des personnages, dont on se demandait clairement... ce qu'ils venaient faire... on nous a aussi promis tellement de choses que l'on attend toujours que là, on n'espérait rien, car on n'avait personne à qui le réclamer.

Sur la photo, tous les joyeux compagnons de l'adoption, des plus anciens à ceux dont le projet n'est encore qu'embryonnaire.

On regrettait quelques absents, dont parmi les vieux de la vieille Pau, Hyères, Nice et  Versailles, empêchés de dernière minute.

Il y avait en plus trois petits intrus : deux de mes fidèles compagnons dijonnais et une gentille petite interne dijonnaise qui venait nous présenter sa thèse en cours.

Comme dans une équipe de rugby, je vais vous mettre les prénoms :

Marie-Reine - Fred - Isabelle- Anne- Patrick - Michel - JV - Violaine - Isabelle
Aubeline - Brigitte - Delphine - Cécile - Béatrice - Julien
Marion- Marie- Véronique - Hélène

jeudi 18 avril 2013

Un petit séjour chez les voisins savoyards

Après un vraiment très sympathique passage dans la vallée du Rhône, avec une conférence à Valence sur les fameux ados adoptés, et avant un prochain passage clermontois pour parler de l'adoption selon l'Histoire et la Culture... la prochaine étape (toujours en Rhône-Alpes Auvergne) est à Chambéry (plutôt dans sa banlieue à Montmélian) pour EFA Savoie, non loin de mes racines maternelles... il y a juste le Rhône à traverser.... bien en amont de Valence toutefois.



Pour encore un sujet qui m'est cher : "Vivre sous le regard", je vous expliquerai pourquoi la pathologie la plus fréquente chez les adoptés est la surdité !

C'est donc le 2 mai, pour plus de renseignements c'est là.



PS : celui qui trouve la raison de l'illustration gagne le droit de choisir le thème de mon prochain billet (si, si promesse tenue)... ne cherchez pas trop compliqué, en cette période de vacances, j'en suis à 3 gardes en 5 jours, donc un peu fatigué !

Le doc a vu pour vous

Deuxième séance de rattrapage par la vidéo, d'un autre film clairement sur l'adoption





De quoi ça parle : en voyage en Afrique pour une histoire de coeur, une française se voit confier un bébé, dont elle va accepter de s'occuper, puis de l'adopter. Avant de découvrir, quelques années plus tard lors "du voyage du retour", la malédiction qui pesait sur cet enfant.

Pourquoi j'ai aimé : et bien justement, j'ai pas aimé, j'ai longuement hésité avant d'écrire ce billet, mais si je ne dis que des gentillesses, sur tout ce que je lis et écris, ma critique perd de l'authenticité.
En dehors du côté bobo-nombriliste de ce film (oui, je sais je suis raciste moi aussi, vis à vis de cette ethnie, qui nous explique la vie)... ce qui m'a profondément gêné dans ce film ... c'est son racisme. Choquant, surprenant, ce que je dis, mais c'est véritablemetn ce à quoi je pensais en voyant ce film.
Mon regard d'anthropologue a été profondément choqué par la façon où l'air de rien, on nous présente les vilains noirs avec leur traditions qui condamnent certains enfants à ne pas avoir le droit d'exister... ne fait-on pas des choses en Europe qui choquent profondément dans les autres continents ? Non ? Etes vous surs ?

J'ai quand même aimé beaucoup l'enfant acteur qui joue vraiment très bien (si les acteurs adultes avaient pu faire de même), et j'ai aussi aimé le rôle donné aux parents bio, la force de leur amour pour leur enfant au delà de tout égoïsme, pour lui donner un avenir, est magnifique.

Et l'adoption dans tout ça : là aussi on est en plein dedans... mais c'est pas toujours les meilleurs côtés que l'on voit... notamment se rappeler qu'un voyage du retour ça se prépare !

Le doc a vu pour vous

Séance de rattrapage, j'ai vu deux films qui parlent de l'adoption et que j'avais raté à leur sortie, voilà déjà le premier.



De quoi ça parle : tout à la fois un mélange de dessins animés, d'images d'archives et de films familiaux, un film autobiographique où Jung raconte son histoire, son adoption, son arrivée dans sa famille belge, son adolescence?

Pourquoi j'ai aimé : parce que c'est une histoire vraie, racontée avec sincérité, l'histoire de Jung, de sa famille nombreuse dans une petite ville de Belgique où "avoir un coréen adopté, c'était comme avoir une voiture neuve... mais moi mes parents, ils s'en fichaient d'avoir une voiture neuve !"


Et l'adoption dans tout çà : autant, pour certains livres que j'ai bien aimé, je tire les cheveux très fort pour trouver un lien avec l'adoption, là on est en plein dedans. Jung, nous raconte sa vie ses relations parfois un peu difficile dans la famille, une grand-mère "maladroite" (j'oublie toujours le petit asiatique), une maman aimante mais elle aussi maladroite, ou un peu désemparée par cet ado difficile, la quête de l'identité qui passe par le Japon;;; la Corée dans les années 1970... on n'en parlait pas trop.
De nombreux frères et soeurs, les autres adoptés, etc,etc....

Deux petites remarques, tout d'abord, cela reste son histoire personnelle, je lui suis reconnaissant de nous la confier, c'est bien que les Racines Coréennes se l'approprie (j'aimerais bien vos commentaires, les copains de RC), mais c'est ma deuxième remarque, je me dis que s'il y a encore du boulot, les choses ont déjà évoluées en 30 ans depuis son histoire... il nous reste encore beaucoup de boulot, pour faire avancer la compréhension, j'ai presque envie de dire la tolérance par rapport aux adoptés, Jung vient d'apporter une grosse pierre à l'édifice.




mardi 2 avril 2013

C'était pas le moment...

Une Fleur en Corée !




Ce matin, la personne interviewée par la pitbull de France Inter était la ministre aux PME, aux machins electroniques ou numériques et à je ne sais quoi encore : Fleur Pellerin, fort sympathique au demeurant.

Et bien, j'avais vraiment envie que la journaliste, dont un des buts est de faire péter les plombs à ses interviewés, lui lâche les converses. Là, plus que lui faire péter le plomb, le but était de faire pleurer (d'émotion benoîte) dans les chaumières... car on a beau être une journaliste bobo-parigo-penseuse unique, on garde son petit côté fleur bleue... et on n'aimerait bien que la jolie petite fleur (non Fleur) adoptée, elle nous fasse son petit message mélo...

Ah si Madame la Ministre avait pu nous raconter en direct combien elle était contente d'avoir retrouvé le pays du matin calme, le goût du kimchi, voir si elle avait pu nous dévoiler un joli scoop, du style : à peine arrivé par Séoul, elle s'était précipitée au Holt pour rechercher son dossier... qu'est ce qu'elle aurait été heureuse la journaleuse, elle aurait fait un intermède dans le rôle pitbull, pour faire caniche, ou pour faire comme dirait Brel : être une heure, une heure seulement, être une heure, rien qu'une heure durant : journaliste à Voici.

Mais non, Madame la Ministre a été très bien, si elle a évoqué la réception (inhabituelle pour une ministre par la présidente de la République), elle n'a rien voulu dévoiler de sa vie privée, de ses sentiments.... et quand l'autre trichophyton violaceum insistait lourdement, avec ses grosses allusions ".. mais quand même vous avez été abaaaaaaaaaaaandonnéeeeeeeeeeee dans ce pays, puis adoptéeeeeeeeeeee à l'âge de 6 mois... vous n'auriez pas voulu en profiter pour quelque chose de plus personnel...", la réponse claire et nette a jailli plusieurs fois : "Ce n'était pas le moment !".

Bravo Fleur (si je puis me permettre), il faut les recadrer ces madames Michut qui empiètent sur notre existence.

J'en ai marre de tous ces théoriciens à deux balles qui déblatèrent sur la quête des origines, le droit à l'histoire originelle... qui nous expliquent que si les ados au carré vont pas bien c'est à cause de la quête des origines...

Deux choses à dire que j'ose grace à mon expérience :
1 - La quête des origines, c'est rarement un souci à l'adolescence... un peu plus chez les jeunes adultes.
2 - La quête des origines, tous les témoignages d'adoptés que j'ai eu, c'est que c'est quelque chose de très personnel, il faut être disponible, les aider s'ils le demandent, mais ne jamais le faire à leur place, ne jamais être intrusif... c'est vraiment quelque chose d'important dans l'intime... donc étalé par le moindre journaliste bobo, politique ignorant, psy à deux balles ou quidam trop curieux, ça horripile et c'est normal !


Vous l'avez compris je suis en colère !





PS : en prime, une mention "très bien" aux quelques journalistes qui parlant du voyage de Madame Pellerin en Corée, ont rappelés avec intelligence et délicatesse que son VRAI nom était : K... (son nom de naissance) !

lundi 1 avril 2013

Un totem pour EFA Côtes du Rhône

J'ai occupé une partie de ce week-end de Pâques a préparer mon diaporama pour ma conférence de Valence vendredi.

Si le fond est le plus important, je pense que la forme est aussi nécessaire pour le succès d'une conférence... et je suis extrêmement déçu, si même sur un sujet sérieux, je n'aérrive pas à faire rire mon auditoire (on ne se refait pas).

En dehors de la bonne humeur, toujours mieux d'être joyeux que de faire la gueule, il y a aussi, et c'est prouvé scientifiqueemnt, que les messages passent mieux avec quelques traits qui font sourire, quelques images amusantes ou surprenantes.

Là pour parler des ados au carré... j'ai trouver un totem... facile à deviner...  je ne sais pas s'il y en a encore dans les montagnes du Vercors, mais c'est un animal qui fait encore très très peur !

Comme l'adolescence dans l'adoption, tout au moins dans les médias !




L'AU s'arrête

Il y a dix jours c'était la fin de la deuxième session de l'Attestation Universitaire "Accueil et Santé de l'Enfant Adopté"... que nous avons animé avec mon grand complice Julien, et avec la complicité et les cours toujours passionnants d'Aubeline et Hervé !

Une fois encore, je crois que cela a été bien, un bon moment partagé riche aussi de l'expérience des participants qui étaient nombreux cette année... 26 !

Mais cela a été aussi assez épuisant... et ce n'est pas encore sûr mais je crois que cette 4° année du "fameux" AU ASEA sera peut être la dernière !



vendredi 29 mars 2013

Dans la vallée du Rhône vendredi prochain

Les voyages continuent et vendredi prochain, le 5 avril, je serai à Valence, pour une conférence pour parler de mes chers "Ados au carré", un sujet particulièrement propre au fantasme, qui passionne journaliste et psys qui n'ont jamais vu un adopté.

Si ce sujet vous intéresse, que vous voulez assister à cette conférence débat : les renseignements sont là.








J'ai juste une petite déception, initialement cette conférence pour EFA 07+26 devait avoir lieu à La Voulte et j'avais prévu à l'entracte un exposé débat sur le titre de champion de France 1970 de cette toute petite ville... en rugby bien sûr avec la première génération de frères Camberabéro...mais cela a été "rappatrié" vers la grande ville de l'autre côté du grand fleuve ! Pour l'entracte on pourra lancer un débat pour savoir sur quelle rive du Rhône, le vin est meilleur.... cela pourrait mettre de l'ambiance.

vendredi 15 mars 2013

Un grand merci à EFA





Après déjà un billet en décembre, cela devient une habitude de ce blog de dire  : merci Nathalie.

Profitons-en, si je n'ai pas toujours eu un accord parfait (ce qui serait trop inhumain ou trop commercial) avec la fédération d'EFA, j'ai toujours plus que respecté et considéré comme indispensable cette grande association.

Et quand je suis d'accord avec les avis qu'elle rend public, je ne peux qu'applaudir des deux mains.... je devrai d'ailleurs applaudir plus souvent, mais j'en rate certains !




Voici dont le lien, sans commentaires (en dehors de la BD, qui date de mes souvenirs d'études médicales, attention, elle est de Reiser donc méchante, mais bien en harmonie avec le texte d'EFA), de cette publication récente d'EFA dont le soutien à ce que je préfère appeler Consultations d'Adoption plutôt que COCA me va droit au coeur. C'est ici !

Tout un programme

« Surveiller se réfère davantage à l’attention envers les consignes et les coutumes, tandis que veiller évoque plutôt le fait d’être attentif à ce qu’il y ait du soleil et de la lumière dans les cœurs. Être sur ses gardes fait penser à l’alerte devant le danger imminent, alors que veiller fait penser au soutien patient des processus à travers lesquels le Seigneur guide son peuple vers le Salut. Surveiller et être en garde nous parlent d’un nécessaire contrôle. Au contraire, veiller nous parle d’espérance. »


Cela peut sembler hors-sujet par rapport à l'adoption, mais le doc chrétien que je suis, trouve dans ces quelques phrases un beau programme pour s'occuper de ses patients et de leur familles.... je pense que quelqu'un qui n'a pas la foi peut aussi être d'accord avec le fait de privilégier un accompagnement plutôt que d'imposer de strictes limites.




mercredi 13 mars 2013

Le doc a lu pour vous.



De quoi ça parle : au début du XX° siècle, des orphelins de New York prennent le train de l'Orphan Train Society pour être adopté par des familles plus à l'Ouest, au petit bonheur la chance des rencontres et des escales.
On suit particulièrement dans ces deux premiers tomes (deux autres sont prévus) une fratrie de trois, ainsi qu'Harvey qu'ils découvrent lors de ce voyage.




Pourquoi j'ai aimé : je suis tombé dessus par hasard en flânant dans une librairie dijonnaise, et j'ai beaucoup aimé, découvrir ce pan de l'histoire de l'adoption que je ne connaissais pas..... Bien sûr THE quête des origines a un rôle primordial.... mais c'est de bonne guerre, c'est ce qui fait vendre. En tant que pro de l'adoption cela m'a beaucoup plu. Un bon scénario, de bons dessins.
Deux petits questionnements toutefois : j'aimerai savoir ce qu'en pense les adoptés, et je me demande quelle image encore misérabiliste, cela peut donner de l'adoption. Merci à ceux qui ont lu ces livres de me donner leur avis.




Et l'adoption dans tout ça : parfois, je vais chercher le petit détail qui fait penser à l'adoption, là... pas la peine de vous faire un dessin, on est en plein dedans, je ne connaissais pas ces transferts d'enfants, qui serait le plus grand déplacement d'enfants de l'Histoire (200 000). Il m'a fait penser à ce qui se passait dans certaines régions françaises, comme les petits orphelins de Lyon, auxquels on faisait au XIX° siècle remonter la vallée du Rhône pour être placés dans de familles du Bugey. Là l'échelle est américaine donc plus grande. La façon dont les enfants sont répartis, dans le style self-service à chaque arrêt, correspond à la réalité et cela donne froid dans le dos. Plus vous êtes loin de New-York, plus vous aurez du "second" choix, et les plus grands, les plus bancals... se retrouvent au fin fond du Kansas.

dimanche 10 mars 2013

Le doc a lu pour vous.



De quoi ça parle : des droits de l'enfant, de la nécessité des les respecter et même avant cela de les considérer ! Parfois on se dit que c'est de la préhistoire, mais quand Korczak a écrit ça entre deux guerres c'était révolutionnaire.

Pourquoi j'ai aimé : plus que le livre, c'est le personnage que j'ai aimé. C'est Madame Brisset, la première défenseur des enfants (une très grande dame, que j'aime vraiment beaucoup), qui m'a conseillé cette lecture.
Je revendique de manière misérable, deux tous petits points communs, avec Korczak (de son vrai nom Henryk Goldszmit), en dehors de cela, je ne lui arrive pas à la cheville, on a le même boulot : pédiatre qui s'occupe des adoptés, et un autre plus amusant, le même surnom..... en primaire mes amis me surnommaient Janus (prononcez Djanuss)


Et l'adoption dans tout ça : Pendant la guerre de 39-40, Korczak dirigeait l'orphelinat du ghetto de Varsovie, il a eu maintes fois la possibilité de s'enfuir, mais n'a pas voulu les abandonner, il les a accompagné jusqu'au bout, marchant en tête, tenant les deux plus jeunes par la main.... il les accompagné jusqu'au bout... dans les chambres à gaz de Treblinka.
Se souvenir ce qu'ont fait certains hommes, nous aide à être moins minable, à progresser, à ne pas nous décourager, Korczak ne s'est pas découragé, le Père Pedro ne se décourage pas non plus !

samedi 9 mars 2013

A Hollywood, les adoptés ne sont pas toujours sympas







Dans la fameuse liste des 100 plus grands héros et méchants qu'a établi l'industrie du cinéma en l'an 2000, on retrouve quelques adoptés et adoptants, pas tant que cela finalement 4 dans chaque liste (donc 8% de la population générale), mais j'en oublie peut être certains, et vous pouvez m'aider, si vous vous ennuyez ce week-end, en consultant cette liste ici.


C'est plus amusant de commencer par les méchants.

Et on retrouve en bonne place des adoptés ou tout au moins des enfants délaissés, abandonnés, séparés, qui ont tous plus ou moins des sérieux problèmes avec leurs parents.

Et faute de quantité on a la qualité, 2 sur le podium, Dark Vador médaille de Bronze et Hannibal Lector, champion toute catégorie.

Dans cette liste, on retrouve aussi un faiseur d'orphelin invisible (si, si n°20), et une affreuse (belle) mère adoptive à la dixième place !


Dans la liste des gentils, les adoptés sont des grands héros que tout le monde connaît, mais ils sont bien moins placés, puisqu'il faut les chercher aux 26°, 34° et 43° place, on note aussi un papa adoptif à la 37° place... mais quand on voit ce qu'est devenu (et la façon dont ils ont réglé l'oedipe) son adopté, enfant, protégé, palawan ( rayez la mention inutile), on se demande s'il est dans la bonne liste.

La langue géographique



Comme la tâche mongoloïde, les pieds plats, il s’agit d'une particularité.... géographique... choses que certains barbares appellent l’ethnomédecine… cela n'a rien à voir avec l’anthropologie médicale… il s’agit juste de particularités régionales.

Pour ce qui est de la langue géographique, ce n’est pas une maladie, c’est juste une particularité régionale, mais beaucoup d’enfants, notamment parmi les adoptés d’extrême Orient (mais aussi les petits africains ou antillais, comme sur cette photo, particulièrement claire, et pour laquelle je remercie chaleureusement la famille qui me l'a confiée) en ont été victimes, victimes non pas de la maladie, mais des traitements intempestifs, car cela ressemble à rien de ce qu’on connaît en France.
 Tout comme la Nature a horreur du vide, nous autres médecins avons parfois horreur de répondre que l’on ne sait pas de quoi il s’agit... et très souvent ces lésions sont prises pour des champignons, des mycoses et des traitements locaux ou généraux seront proposés… ils ne serviront strictement à rien, sinon à irriter la pauvre petite langue de votre pauvre petite chinoise, ou vietnamien…

La langue géographique fait ressembler la langue à une  carte de géographie, avec ses contours, ses reliefs, mais c’est une carte d’une région sismique, car l’aspect n’est pas uniforme et varie avec le temps.

Cela ne fait pas mal, cela n’est pas dangereux, cela n’est pas nocif, c’est juste une petit particularité amusante.
Donc, si cela fait mal, a priori ce n'est pas cela ! D'ailleurs de nombreux articles que l'on peut retrouver sur la toile parle de la langue géographique "européenne"... bien plus rare et parfois en rapport avec des vraies pathologies comme le psoriasis.


Ne suivez pas l'exemple du petit manchot du billet précédent et ne vous penchez donc pas trop sur la langue de vos petits léopards des mers


vendredi 1 mars 2013

Votre enfant a-t-il une langue géographique ?



La réponse dans quelques jours, soyez tout de même prudent dans l'observation

jeudi 14 février 2013

Ils l'ont voté, de quoi va-t-on parler maintenant ?




Voilà cette loi qui a fait couler beaucoup d'encre, de salive, d'indignation de part et d'autre a été votée... cela va jouer les prolongations avec son passage devant le sénat, le conseil constitutionnel, d'autres manifs.

Ma grande crainte que j'ai exprimé à de nombreuses reprises, avant même la présidentielle est qu'on s'en tienne là !

Il y a pas mal d'autres soucis pour l'adoption, et il ne serait pas bon les oublier, une fois que cette loi qui ne change rien pour l'immense majorité des familles adoptives et des postulants à l'adoption sera appliquée.


Quels sont les problèmes demande Madame Michut (que chacun connaît comme la concierge du fameux Bernardo) ?

Et bien par exemple : la chute du nombre des enfants adoptables, l'éternel frilosité pour s'occuper en France de l'enfance délaissée, l'accompagnement avant, pendant et après l'adoption des familles, accepter qu'une adoption internationale soit une adoption plénière, l'augmentation des "particularités" pour les enfants proposés....

Je vous laisse en suggérer d'autres.

J'attends que cela bouge, qu'on n'en reste pas là, j'ai beaucoup d'espoir pour cela avec Madame Chapdelaine pour vite convoquer le CSA.

mercredi 13 février 2013

D'actualité et pas du tout hors-sujet celui-ci




Oui, oui, je sais, j'abuse, mais en voyant celui-ci je ne pouvais pas le laisser passer !

mardi 12 février 2013

D'actualité mais hors sujet d'adoption



Ai-je honte de vous exposer cet humour bête ?









Oui

Arche de Zoé... fin, enfin !

Quatrième billet du jour, mais pour ce dernier c'est l'actualité qui l'impose.

Hier, quand j'ai reçu sur ma boîte mail une alerte du Journal La Croix annonçant la démission du pape... je me suis dit ils sont forts, ils sont arrivés à pirater le site de La Croix !

Là, c'est la dépêche de Moushette (que je remercie) qui me fait reprendre le clavier, son commentaire sur mon billet sur mes chers amis m'informe de leur condamnation, avec le lien ci-joint.

Comme le dit encore super-bloggeuse, ils auront été minables jusqu'au bout en applaudissant et riant à l'écoute du verdict. Je crois que cela témoigne surtout de leur état psychique, tout comme leur présence pour le verdict... qui m'étonne... après avoir fui en Afrique du Sud... je pensais qu'on ne les reverrait plus.... ils sont revenus.... ils attendaient quoi des fleurs ?

Le doc a lu (et vu) pour vous.


Je continue de vous faire part de mes lectures récentes, si elles ont un rapport plus ou moins important avec l'adoption. Car la littérature, il n'y a que ça de vrai et l'adoption on baigne dedans sans le savoir...








De quoi ça parle : Honte à moi, je n'avais encore jamais lu ce grand classique, pour les américains, c'est (après la Bible) le livre qui les a fait le plus changer. L'auteur est aussi mythique, elle n'a écrit que ce livre, à moins que certains des livres de son ami d'enfance aient été écrit par elle... ou à moins que ce fameux livre unique ait été écrit par le-dit ami d'enfance ?
En grande partie autobiographique, l'héroïne, surnommée Scout, accompagnée de son grand frère Jem et de son grand ami Dill (qui n'est autre que Truman Capote) décrit avec une écriture enfantine la vie de sa petite ville de l'Alabama, en pleine crise économique. L'action tourne principalement autour du procès d'un noir accusé du viol d'une blanche, et défendu par le père des enfants.




Pourquoi j'ai aimé : souvent dans les bouquins que je lis, il y a eu un fil rouge, j'ai eu ma période Polynésie, ma période New York, ma période Polynésie, ma période Croisades, ma période Polynésie et en ce moment avant une nouvelle période Polynésie, c'est pas mal période Amérique ségrégationniste (qui a commencé avec l'excellente "Couleur des sentiments"). C'est d'ailleurs dans la Couleur des sentiments où l'on parle beaucoup de l'oiseau moqueur que j'ai eu envie de lire ce bouquin. Je ne l'ai pas regretté, c'est vraiment un chef d'oeuvre, un livre magnifique. Pendant plusieurs soirées je débordais d'affection pour la petite Scout et d'admiration pour son papa.  


Et l'adoption dans tout ça : quand il n'y a pas d'adoption, il y a au moins des orphelins (de mère pour Scout et Jem)... heureusement il reste un père, homme ordinaire, père qui se sent trop vieux, trop seul trop débordé, et qui n'en est pas moins magnifique. Sans être orphelin, quoique on ne sait pas trop tellement il affabule, Dill est un enfant ballotté, confié à droite et à gauche, personnage là encore intéressant.            



Cerise sur le gâteau, j'ai regardé dans la foulée, le film tiré du livre et sorti à peine quelques années après la parution de ce dernier    


Je l'ai regardé en famille et verdict suprême, mes enfants à l'unanimité m'ont avoué que pour un film en "gris" (ils ont horreur du noir et blanc), il était pas mal... et pour eux, pour un film sans effets spéciaux, ça vaut tous les compliments... ce qu'ils ont préféré c'est quand même le "jambon" à la fin !

Pour ma part, j'étais heureux de faire la connaissance du N°1 des gentils du siècle de la liste établie par Hollywood. Je cite très souvent dans mes conférences historiques le N° 20 (faiseur d'orphelin), le N°3 (en quête de sa mère perdue) et parfois le N°1 (orphelin survivant) de la liste des méchants.
 

Ceux qui restent au bord du chemin.




J'ai toujours orienté ma manière de vivre mon activité de pédiatre, et plus encore celle de pédiatre spécialiste de l'adoption, mais aussi mon éthique, en mettant toujours l'enfant au centre de mes préoccupations.

Cela ne m'a pas fait que des amis, valu que des compliments (sic) mais je n'en dérogerai pas !

J'ai toujours pensé en priorité aux enfants, et par exemple, je suis toujours bien bien embarrassé quand je vois un couple qui (à mon avis) n'aurait jamais dû adopter.... fort heureusement, ces situations sont rares, et moins de 5% des familles rencontrées dans ma consultation sont, pour moi ,véritablement à risques majeurs.... ce qui est finalement bien faiblard si on le compare aux familles bios qui présentent les mêmes "capacités".

Vos témoignages (direct ou sur ce blog) me rapportent cependant que je suis considéré comme quelqu'un d'accueillant, de solidaire vis à vis des familles, des parents.
Il est vrai que je n'ai jamais considéré (c'est le tort de certains pédiatres) les parents (et tout particulièrement la mère) comme l'ennemi, l'obstacle qui empêche de bien s'occuper de l'enfant.
Il est vrai que je suis passé, tout comme un grand nombre d'entre vous, par le cruel manque d'enfant, par l'inquiétude de ne pas devenir père un jour, et cela me donne une certaine solidarité .... mais aussi une plus grande sévérité par rapport à ceux qui se laissent aveugler par ce manque pour faire n'importe quoi.

Mais, quand je combats pour le rapatriement des "enfants du séisme", quand je combats pour que les enfants puissent avoir la "considération" d'une adoption plénière, quand je regrette que les chiffres de l'adoption s'effondre, au risque de vous décevoir, c'est avant tout aux enfants que je pense.
Pour preuve, j'ai toujours combattu l'enfant à tout prix, qu'il soit adopté, qu'il soit "fabriqué"... et très souvent en consultation pré-adoption, ou en conférence, j'insiste sur l'importance de pouvoir dire NON, quand dans certaines régions "moins sécurisées" (le bel euphémisme) on nous explique des choses pas très "claires" sur le magnifique enfant que l'on tient dans ses bras.

Mais, je dois vous avouer que si l'enfant est au centre de mes pensées, je ne crache pas sur les "avantages collatéraux". Je me suis quand même réellement senti très solidaire de ceux que j'ai appelé très très affectueusement (si je n'avais pas eu d'affection pour eux, je les auraient baptisés les connards- sic) les "couillons" : les "parents du séisme", qui en plus du stress, vivaient le mépris.




Mais là pour une fois, j'ai envie de dire à certains toute mon empathie (c'est le terme qui correspond le mieux à mon avis) à certains adultes : ceux qui vont rester au bord de la route.
Ce billet est en réaction à un message anonyme sur mon annonce pour ma prochaine conférence versaillaise.

C'est délicat pour le père de famille nombreuse que je suis de conseiller, de dire : "oh ben finalement vous avez bien fait de vous arrêter", "tout le monde ne peut pas y arriver", "au moins vous n'avez pas fait n'importe quoi", voir les "finalement ça vous fera moins de soucis".... le plus irritant étant à mon avis les petites phrases qui tuent de ceux qui n'ont eu aucun souci pour fabriquer leurs progéniture sous la couette, mais qui n'hésitent pas une seconde avant de se mettre à votre (notre) place : "moi aussi, j'aurai bien voulu adopter... mais finalement ça c'est pas fait" ou "oui mais vous savez quand on ne peut pas en avoir, faut passer à autre chose... regardez N (tel personnage historique) c'est sans doute parce qu'il n' a pas pu avoir d'enfants qu'il a fait ces si belles choses".....quand on a des enfants, ça m'énerve déjà bien, mais quand on en n'a pas... j'ose imaginer.... passons...

Je ne vous dirai donc rien, chers gens du bout de la route, juste je le répète, le témoignage de mon empathie, au sens propre du terme : ma compréhension de vos sentiments. Car quand les douleurs sont grandes, parfois ce qu'on préfère, c'est ceux qui ferment leur gueule, mais montrent qu'il sont là et posent une main  sur une épaule affaissée.


Je me dis juste que 7000 à 9000 agréments par an, pour un peu plus de 2000 adoptions par an... ça fait du monde qu'on laisse au bord de la route.... et il faut qu'on y pense, nous les "pros qui gravitent autour de l'adoption" : Conseils Généraux bien sûr, mais les Associations de parents, les médecins, etc...



Le doc a lu pour vous !

Je continue de vous faire part de mes lectures récentes, si elles ont un rapport plus ou moins important avec l'adoption. Car la littérature, il n'y a que ça de vrai et l'adoption on baigne dedans sans le savoir...






De quoi ça parle : une famille française du début des années 1960. Encore un peu paysanne, pas complètement ouvrière, campagnarde très ancrée dans la terre  (et inquiète par le remembrement) d'un côté, rêvant de ville, téléviseurs et meubles en formica de l'autre.
La grand-mère a perdu la tête. Les parents ne s'aiment plus, se sont-ils jamais aimés ? L'aîné est en Algérie pour la guerre, sa mère ne pense qu'à lui, le cadet est étonnament "littéraire" et son père veut  le protéger.
L'action ne se déroule que sur 24 heures.



Pourquoi j'ai aimé : pas franchement joyeux, mais bien écrit, un très beau livre. J'ai été touché par l'image de ce père qui se saigne, comme il le dit, volontairement, avec abnégation. L'acceptation de tous les sacrifices et tout particulièrement de l'ultime à la fin du livre n'en fait pas un modèle, mais appelle à la réflexion, et plus encore à l'émotion.




Et l'adoption dans tout ça : la place du phénomène qui nous touche est limitée, la mère de cette famille est née de parents inconnus... elle l'évoque surtout pour regretter parfois son anonymat perdu... et d'être devenu Madame Chassaing.... elle n'a pas honte de son mari, bien au contraire, mais gênée, d'être devenu quelqu'un.