samedi 26 octobre 2019
jeudi 10 octobre 2019
Un livre pour éclairer le débat (et il y en a grand besoin)
Il y a environ un an j’étais
invité à ce colloque par les « anciens » de mon école d’anthropologie….
Vu tout ce que m’a apporté l’immense Professeur Jean Benoist (le grand Monsieur
de l’anthropologie médicale et de la « créolitude » ou « créolité »)
je ne pouvais refuser.
Et puis j’étais curieux de toujours en apprendre plus.
J’étais un peu inquiet d’être confronté à d’éventuels
militantismes obtus.
Ces militantismes qu’on entend sans arrêt depuis quelques semaines
où ce pseudo débat occupe les ondes, quelques exemples :
-
« Une filiation se doit de respecter la
biologie » ….. c’est oublier, voir même injurier les familles adoptives,
de manière plus taquine c’est mettre l’homme au rang d’animal et nier toute sa
spiritualité
-
« L’enfant peut trouver un père dans son
entourage : oncle, ami etc…. »
…… c’est faux, l’enfant trouvera (et c’est bien) des figures masculines,
des référents, mais ces personnes essentielles ne seront pas des pères et ne
pourront les remplacer
-
« Dans un couple composé de deux femmes, l’une
peut être le père » ….. une ministre que j’aime bien dont je respecte la
sagesse aurait dit cela, si c’est vrai c’est fort dommage et cela montre qu’on
ne peut tout savoir et que pris dans des débats périlleux on peut parfois se
laisser aller à dire de grosses bêtises. Là aussi c’est totalement faux, cet
enfant aura deux mères qui dans la plupart des cas l’aimeront, l’aideront à
grandir, mais ce seront deux mères. Il ne suffit pas d’aimer parler bagnole ou
rugby pour être un homme !
-
« Des milliers d’enfants ont grandi sans
père et ne s’en portent pas plus mal » …. Ah bon, vous les avez écoutés ?
S’il est vrai que beaucoup d’enfants sont devenus orphelins suite à des guerres
ou d’autres accidents…. Ou parce que le courageux géniteur s’est carapaté….. si
beaucoup ont eu l’énergie (et ont été aidés) pour faire face à ce manque, ce
manque existe bel et bien. J’ai connu et entendu des proches, nés sans
connaître leur père, mort sur les champs d’honneur de Verdun ou du Chemin des Dames
qui, pratiquement centenaires, exprimaient encore leur manque ! Ne
serait-ce que hier, une pré-ado vue en consultation et remarquablement
intelligente m’exprimait que « ne pas avoir de père, ne pas le connaître,
ben c’est la vie, mais c’est quand même
pas bien de ne pas pouvoir compter sur lui » !
-
« Ces enfants seront aimés et donc ils
iront bien » …. Et ben non, bienvenue au monde des Bisounours mais ce n’est
pas notre société, de nombreux exemples dans l’adoption et ailleurs montre que
l’amour ne suffit pas, malheureusement !
-
« Il y a tellement d’enfants malheureux et
maltraités dans des familles standards qu’on ne voit pas pourquoi on interdirait
à d’autres formes de parentalité d’avoir des enfants » …. Cet argument est
le pire, ce qui ont l’imbécilité de le proclamer ne proposent pas moins qu’un
nivellement par le bas, quand l’ONU dans de nombreuses déclarations approuvées
par tous les pays demande que « l’Humanité doit proposer aux enfants ce qu’elle
a de meilleur ».
JE RENCONTRE CHAQUE JOUR DES FAMILLES MONOPARENTALES ET HOMOPARENTALES EXCEPTIONNELLES. JE NE REVENDIQUE EN RIEN UN DROIT A CONDAMNER OU A INTERDIRE MAIS UN DROIT A S'INQUIETER ET A ACCOMPAGNER.
Et bien lors de ce colloque pas de militantisme, par contre
beaucoup de réflexions, d’inquiétudes pour les enfants pour notre société, car
ces débats utiles doivent être autre chose que l’opposition de deux militantismes
et méritent mieux que la bouillie que l’on nous sert depuis deux mois !
J’avais beaucoup apprécié l’intervention de Blandine Courbiere,
que je préfère qualifier de compagne de concrétude (ouh le vilain néologisme)
plutôt que de confrère (terme qui n’a pas forcément une grande valeur à mes
yeux). Blandine est une jeune professeur de gynécologie-obstétrique,
spécialisée dans l’aide à la procréation…. Et sa capacité de réflexion dépasse
de loin celle des grands pontes parisiens, habiles techniciens mais piètres
dans leur capacité éthique… en gros je sais le faire donc il faut le faire.
Blandine, elle était dans le concret.
Vous en serez plus en lisant cet excellent livre, qui
malheureusement ne regroupe pas toutes les interventions.
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