mercredi 30 janvier 2013

Le social et le biologique






Je dois faire prochainement une conférence à Versailles sur un sujet qui pour m'être rarement demandé, n'en est pas moins passionnant, tout au moins à mon avis d'anthropologue.


Cette conférence est organisée par EFA 78, le lieu est salle Richard Mique, le 14 février à partir de 20h, je crois.


Le titre en est :

Le social et le biologique

avec en sous-titre : Lien du sang et lien du cœur

(on aurait pu l'appeler aussi : L'inné et l'acquis).
Les sous-chapitres seront :
- le social et le biologique selon le lieu et le temps
- la place de la famille biologique
- le prénom en changer ou le garder
- "il a son pays dans le sang"

Comme vous le savez, je suis toujours heureux de parler d'échanger, même avec des parigots ( mes amis parigots... si, si j'en ai quelques uns... me disent que les versaillais sont pires), et si j'aime beaucoup parler de la santé, de donner des conseils là-dessus, cela me change d'élargir ma casquette de "bon doc jvm", qui parle des vers intestinaux, hépatite B, de gale, de SAF, etc... ma casquette, c'est celle de JVM, individu (non schizophrène) qui avec ses différentes formations, ses différentes expériences, essaie de s'occuper avant tout des enfants, et de réfléchir à ce qui peut être le mieux pour eux, et surtout à ne pas les couper en morceaux, un bout pour le psy, un bout pour le spécialiste de la croissance, un bout pour le spécialiste des pathos tropicales, un bout pour le conseiller socio-familial, etc....



Je comptais vous parler prochainement de cette soirée, mais comme l'info principale sur France Inter ce matin m'a fait une sacrée pub, j'en profite pour vous proposer une lettre ouverte... vos réactions pour et contre seront les bienvenues... merci juste de lire la lettre dans son entier...


Lettre ouverte aux parents des "enfants du séisme" :

Chers parents des enfants du séisme,

Excusez-moi de vous le dire de cette façon, mais vous êtes des couillons !

Il y a à peine plus de 3 ans, vous avez vécu un traumatisme majeur en écoutant la radio un petit matin de janvier, vous avez été dans la crainte, dans l'inquiétude,
Pendant, des jours, des semaines, des mois, vous vous êtes inquiétés du sort, du devenir de vos enfants,
Certains d'entre vous ont pleuré ces enfants, partis trop tôt, qui même loin, étaient déjà les vôtres, faisaient déjà partis de votre chair,
Ensuite, pour les plus chanceux, vous avez dû aller à Orly chercher vos enfants rapatriés, on vous a alors expliqué que tout était mis en place pour faciliter leur accueil (sic),
D'autres ont dû attendre, j'en ai reçu beaucoup en larmes, fous d'inquiétudes,
Vous avez dû manifester pour permettre à vos enfants de rentrer,
J'ai même grondé certains d'entre vous, qui continuaient à trop s'investir, pour le rapatriement des autres, alors que leur enfant était arrivé.... cette solidarité vous honorait, mais il y a des moments où il faut être égoïste et penser d'abord à sa petite famille,
A une majorité écrasante, vous avez respecté la loi,
Vous aviez un agrément, vos démarches n'ont pas déviés, même si les directrices de crèche n'étaient pas toujours exemplaires,
Certains vous ont accusés d'aller faire votre marché sur les ruines d'un pays,
Peu vous ont reconnu des démarches, des apparentements antérieurs, au séisme,
Nous avons été peu (et peu intéressants pour les médias) à réclamer le rapatriement de VOS enfants,
Certains d'entre vous ont connu le sas guadeloupéen, une des meilleures inventions de la France pour les enfants adoptés,
Le sas, où vous avez été accueilli par un grand spécialiste de l'adoption qui a dit être heureux de vous rencontrer puisqu'il n'avait jamais vu auparavant de familles adoptives (sic),
Le sas où on a dosé le taux de cholestérol de vos enfants,
Le sas où on vous a dit que 3 jours après leur arrivée en France, il fallait qu'ils aillent à l'école,
D'autres enfin ont pu rentrer, un an après le séisme,

Une thèse récemment soutenue à Dijon, avec cas-témoins, montrent, que vous, familles des enfants du séisme n'avaient pas de différence, avec celles qui ont adopté en Haïti, l'année qui a précédé le séisme.

Une étude que l'on va bientôt débuter, avec Aubeline Vinay va voir trois ans après (toujours en comparant avec le groupe témoin) comment vont vos enfants...

On pourrait espérer que tout soit fini, que tout rentre dans l'ordre...

Non, car vous êtes des couillons !

On continue dans plein d'endroits, dans certains médias, certaines administrations à vous regarder d'un sale oeil,

Surtout on vous refuse pour une raison mystérieuse, l'adoption plénière, DONC LA NATIONALITE FRANCAISE A VOS ENFANTS, c'est normal vous êtes des couillons, il faut vous punir.

Ce matin, on apprend que ceux, qui aveuglés par leur désir d'enfants, qui ne doit pas tout excuser, ceux qui ont utilisé des moyens illégaux pour se faire "fabriquer" l'enfant auxquels ils avaient droit à l'étranger (l'enfant n'est jamais un droit, même si le désir égoïste est nécessaire pour fonder une famille), eux bénéficient d'une circulaire pour faciliter la nationalité française de leurs enfants.

Ces enfants existent, ils ne doivent payer les écarts de leurs parents, et je me réjouis de cette démarche.

Mais, il faudra juste m'expliquer pourquoi ces familles ont plus de considération que vous.... parce qu'ils sont des malins... et vous des couillons  ?

mardi 29 janvier 2013

???

Première impression :






Deuxième impression

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

 de François-Marie Arouet.







Comprenne qui pourra....

samedi 26 janvier 2013

Les conséquences que pourraient avoir la loi sur l'adoption !


C'est un billet de synthèse dans l'état actuel des choses, susceptibles de changer avec l'évolution de la future loi.




Première conséquence : Quels sont les risques pour les enfants ?


Je ne suis pas celui qui en parle le mieux. Mais en dehors du risque de stigmatisation que personne ne nie, il y a aussi le risque de la construction de l'enfant, du manque de repère avec l'absence d'un père ou d'une mère, chose que peuvent connaître aussi les enfants dans les familles monoparentales.

Il y a plus grave de créer une complète généalogie de fiction. On peut dire que l'adoption est aussi une généalogie de fiction. Mais celle-ci se crée en remplacement d’une généalogie disparue par une nouvelle généalogie « possible ». Cette généalogie possible, c'est soit un couple hétérosexuel, soit un seul parent et on sait depuis des siècles (veuvage, séparation, etc....) que cela peut arriver. Créer une généalogie de parents de même sexe est une véritable fiction, et on peut d’ores et déjà s’inquiéter des conséquences... même si elles seront plus évidentes dans une génération.




Deuxième conséquence : Quels seront les enfants qui pourront être adoptés ?

Je classe à part les enfants qui « existent déjà » et qui sont élevés dans des familles homosexuelles, étant l’enfant biologique de l’un des deux. Ces enfants existent il ne faut pas les ignorer, il faut leur donner une sécurité et je vous ai déjà parlé de « mon » adulte-qui-compte. C’est un autre débat.

Comme vous le savez, il y a actuellement entre 20 et 30000 personnes sont titulaires d’un agrément et peu d’adoptions nationales, et de moins en moins d’adoptions internationales.


Les homosexuels risquent de ne pas être favorisés car ils n’apparaitront sans doute pas comme les meilleurs candidats… donc je m’inquiète sans doute pour rien aujourd’hui...... mais demain ?

Et si la priorité leur était donnée ? Voir plus bas…



Troisième conséquence : Quelle conséquence sur l'adoption internationale ?
L'adoption par des homosexuels n’est autorisée que par quelques rares pays d'origine. L’Afrique du Sud, or le nombre d'enfants français adoptés en Afrique du Sud sur les vingt dernières années doit se compter sur les doigts d'une main ! Le Brésil, et si ce pays fut un géant de l'adoption il y a actuellement fort peu d'enfants brésiliens adoptés à l'étranger il ne s'agit maintenant que d'enfants avec des particularités et notamment des âges avancés.

Il y a aussi, à mon avis une différence notable entre autoriser l’adoption par des homosexuels et la réaliser de fait.

Il sera donc très dur pour les homosexuels d’adopter à l'étranger, dans l'état actuel des choses. Peut-être même plus dur si cette loi est votée que ce qui se passe actuellement.
Certains pays, en effet, notamment parmi les plus fiables en matière d'adoption (Colombie, Thaïlande), s'interrogent sur l'opportunité de poursuivre l'adoption de certains de leurs jeunes ressortissants dans un pays où l'adoption homosexuelle est autorisée. L'adoption par les Français (au moins les célibataires) sera peut-être compromise dans ces pays après la validation de cette loi.


Quatrième conséquence : Quelle conséquence sur l'adoption nationale ?


J'ai vu des chiffres assez surprenant sur ce qui se passe en Belgique, où l'adoption homosexuelle est autorisée depuis quelques années. Si l'adoption internationale par des homosexuels est quasi nulle, dans certaines régions (Flandres) près de 40 % des adoptions nationales seraient réalisés par des homosexuels. Il faudrait analyser le détail de ces chiffres. S'il ne s'agit que d'adoption intra-familiale (mais le chiffre me semble trop élevé pour cela) c'est moins problématique.

Sinon, cela voudrait dire que la préférence est donnée aux homosexuels, et cette situation pourrait se produire en France par idéologie.
Je m'associe complètement aux inquiétudes des associations d'adoptés qui savent mieux que personne combien les enfants adoptés sont fragiles, plus encore peut-être ceux qui sont nés sous X, qui n'acceptent pas que cette loi les transforme en cobayes et nie le principe fondamental de l’adoption : UNE FAMILLE POUR UN ENFANT ET NON LE CONTRAIRE.


Cinquième conséquence : Quels sont les effets collatéraux ?

Certains sont déjà là, et divers intervenants du débat en « profitent » pour se questionner, s'offusquer, voir songer à interdire, d'autres particularités (pour lesquelles adoption est possible mais considérée à plus ou moins juste titre comme un risque) : célibat, âge avancé etc.

Et voilà que patatras, politiques et juristes se remettent à parler de l'adoption plénière comme un obstacle majeur de la connaissance des origines et un handicap dans la construction de l'enfant… si des adoptions plénières sont accordés aux  homosexuels… mais pour les autres aussi sans doute...



L’adopté encore une fois oublié




Dans les quelques débats sur le mariage pour tous, quelque chose me mets très fortement en colère.

Cette chose c’est le manque de respect très fréquent qui est fait envers l’enfant, dans tout ce que l’on peut entendre depuis des mois sur ce sujet.
J’en veux beaucoup à ceux qui disent qu’ils sont pour l’adoption mais contre la PMA.


Je vivrai très mal qu’un élu de la majorité proclame : « Nous avons été bons, nous avons obtenu un compromis en autorisant l’adoption mais pas la PMA », de la même façon, je vivrai très mal qu’un élu de l’opposition déclare : « Nous avons été bons, l’adoption est autorisée, mais nous avons plier le gouvernement sur la PMA ». De telles phrases seraient une grave injure vis-à-vis des adoptés.
Adoption oui, PMA non, j’ai beaucoup de colère pour les gens qui pensent réellement cela, cela voudrait il dire que les adoptés sont des citoyens de seconde zone, parce que ce sont des métèques, parce que ce sont des enfants de personne ? Un tel raisonnement est épouvantable.



En regardant, certains sondages je vois que beaucoup de français pensent aussi cela.

Les sondages disent qu’environ 40 % des français seraient pour l’adoption par des homosexuels. un autre sondage révèle que 98 % des français parents d’enfants de moins de 15 ans s’ils avaient une impossibilité prolongée pour s’occuper de leur enfant préféreraient que celui soit confiés à une famille hétérosexuelle plutôt qu'à une famille homosexuelle.


C’est sans doute dangereux de mélanger deux sondages, mais j’ai quand même envie de conclure que 2% d’un côté, environ 60% de l’autre sont dans une démarche logique, mais pour environ 38 %, il est clair que les adoptés restent une classe à part et qu’on peut tenter toutes les expériences sur eux, je peux vous dire que je leur en veux beaucoup.
Que l'on confie des enfants à des homos, pourquoi, mais pas les miens, faudrait quand même pas exagérer !


Les enfants adoptés ont une histoire, un parcours plus difficile. Si les consultations d’adoption ont autant de succès, ce n’est pas par hasard, les familles ont besoin d’aide, de support, d’expériences.


PS : la devinette est de trouver quelle est cette statue ?



L'adulte qui compte





Certains parlent depuis longtemps d’un statut du beau-parent qu'il faudrait créer.

Passant la plupart de mes journées avec des enfants, cela me permet d’être utopiste et je rêve quant à moi d’un statut « d’adulte qui compte ».

Un statut qui n'aurait rien à voir avec le mariage, un statut qui n'aurait rien à voir avec le couple, un statut qui n'aurait rien à voir avec la préférence sexuelle.

UN STATUT QUI SERAIT CENTRE SUR L'ENFANT.

L’adulte qui compte se serait quelqu’un qui n'a pas de lien biologique avec l'enfant mais qui en raison d'un lien affectif fort, d'une relation de confiance parce qu'il compte pour cet enfant, dans son éducation pourrait bénéficier d'un vrai stattut, lui donnant des droits mais surtout des devoirs, car c'est l'enfnat qu'il convient de protéger avant tout.

Il serait serait choisi par les responsables légaux de l’enfant et par l’enfant lui-même à partir d’un certain âge, pour être associé aux décisions, qui concerne cet enfant et avoir un tout premier rôle en cas de soucis graves.
Ce statut devrait être valorisé, légalisé, pour qu'un adulte qui compte dans la vie d'un enfant ne soit pas éliminé suite à une dispute entre adultes, pour que son absence brutale et irrémédiable ne soit pas un choc pour l'enfant .



Un adulte qui compte, on imagine par là, le moyen de donner un statut au deuxième adulte dans un couple homosexuel.

Mais aussi dans un couple hétérosexuel : il y a tellement de beaux-parents qui ont des liens forts avec leurs "beaux" enfants dans les familles recomposées, et qui sont condamnés à disparaître ( à leur grande peine et à celle de l'enfant) en cas de nouvelle recomposition. Un divorce, une séparation n'est jamais une partie de plaisir pour un enfant.

Cela pourrait être encore, en périphérie d’un foyer monoparental, famille plus fragile, de pouvoir désigner un prooche qui soit plus qu'un tuteur en cas de décès.

A réfléchir, mais c'est peut être une solution concrète pour les familles qui évoluent.


Un vrai débat national



Les récentes interventions que j'ai faites et les questions que l'ont m'a posées à ce moment-là, l'ampleur de la manif pour tous, les résultats (parfois surprenants) des sondages, tout cela appelle à mon sens un véritable débat national.

Un débat où chacun de ceux qui ont des choses à dire pourra s'exprimer, pas seulement le journaliste ou la vedette du show-biz, le politique qui a un ami homo (on a tous des copains homos) et qui veut lui faire plaisir, sans aller bien loin dans les réflexions et sans bien connaître les conséquences.

Cette absence de débat crispe à mon avis certaines positions, et je crains franchement une radicalisation.

Je crois qu'au jour d'aujourd'hui, la plupart des Français s'ils sont plus ou moins hésitants à l'idée de confier les enfants à des couples homosexuels, ne sont pas homophobes. Mais s'il n'y a pas un vrai débat, national, populaire j'ai peur que la situation se cristallise. Le risque de faire représenter la communauté homosexuelle par un très petit groupe, très actif, mais vraiment très petit et très extrémiste n'est pas forcément un cadeau fait à cette communauté.

Je crains vraiment une montée de l'homophobie, il semble que celle-ci est déjà là, et parmi nos concitoyens, il y a quelques décérébrés dont la réponse à ce débat, mais plus encore à son absence, sera de « casser du pédé » pour reprendre leur terme. Il risque d'y avoir aussi du cassage de cathos ou du bouffage de curés... il a déjà commencé dans les médias.

Comme je vous l'ai dit il y a quelques mois, je suis entré dans ce débat un peu contre ma volonté poussé par des adoptés petits et grands. Je suis finalement ravi d'y être entré dans ce débat, car il m'a fait rencontrer des « pour », des « contre », des avis différents et bien intéressant.

Et si je reste « droit dans des bottes » (je sais ce terme va m'être reproché mais le trouvant amusant je le garde) pour continuer à manifester mon inquiétude par rapport aux enfants élevés dans une famille homosexuelle du fait des nombreux facteurs de risques, je dois vous dire que je comprends mieux les homosexuels, leurs souffrances et leurs inquiétudes.

Je ne pense pas qu'une égalité pour l'égalité permettra de changer les choses car dans ce désir d'égalité est oubliée l’égalité pour les plus fragiles : les enfants, d'autant plus s'ils sont adoptés.

Il y a mon avis d'autres moyens de reconnaître aux homosexuels leurs droits, leur désir de vivre à leur manière, que par une loi trop vite votée. Il y a mon avis d'autres moyens pour donner de la sécurité aux enfants que de changer aussi brutalement une institution séculaire et de choquer ainsi une grande partie de la population française. C'est là que prend toute la place de mon projet ambitieux et utopique de : l'adulte qui compte.

Pour finir sur la nécessité du débat, l'adoption est en danger par ce manque de débat, ou tout au moins par le manque de profondeur du débat. J'en reparlerai aussi dans un nouveau billet.

Je rêve encore d'un débat qui aboutirait à une loi votée à la quasi unanimité à l'assemblée nationale et dont la France pourrait être fière ! Quelque chose de gagnant-gagnant et non la cristallisation sociétale à laquelle on nous pousse.


Post Scriptum : pour illustrer ce billet j'ai voulu mettre une photo des manif contre et pour. En tapant, Manif pour tous sur Images Google, vous tombez essentiellement sur des images de provoc, d'extrémistes : Femen habillée en religieuse, Femen en train de se faire tabasser, Civitas... cela est significatif et me désespère, la parole est aux minorités imbéciles, voilà où le manque de débat conduit. et voila pourquoi, vous n'avez pas d'illustration.



Adoption plénière, merci le MASF



J'avais félicité et remercié Nathalie of EFA de son brillant édito sur l'adoption simple ou plénière.
Il serait injuste de ne pas citer le MASF qui me prévient qu'avec EFA et mes amis de RC et VdA, ils viennent de pondre un très beau texte, que vous pourrez trouver en une de leur site.

J'en profite pour vous parler du MASF.


On va commencer par ce qui fâche, le MASF a un sigle qui me rappelle trop mon assurance (du corps médical) auto, aussi quand je reçois un message de leur part, je ne sais jamais si ça va être pour parler de l'adoption, ou pour me dire que j'ai perdu mon bonus.... et ça, ça m'énerve.


Plus sérieusement, j'aime beaucoup le MASF, mon vieux complice Bernardo y traîne encore, ma grande grande amie Hélène Mahéo l'a dirigé avec courage, et le nouveau président, Marc Lasserre que je ne connais pas encore bien, même s'il a l'accent d'un club de rugby qui n'est pas mon préféré, me semble tout à fait sympathique.

Le MASF était parmi ceux qui avaient fait partie le plus clairement de l'unanimité à la réunion de novembre 2009, sur les deux modes d'adoptions dont je vous ai déjà parlé.

Et Hélène (leur grande présidente) avait fait partie avec Fanny Cohen Herlem et moi, des trois "enragés" du CSA, lors de la réunion après le séisme pour demander vivement la reprise des rapatriements des enfants en cours de procédure, dont nous étions inquiets pour leur vie. A notre surprise, nous avions été rejoint par un quatrième mousquetaire, moins en colère que nous, mais dont la colère froide était sans doute plus impressionnante. Son rôle est resté discret mais efficace, elle n'en a pas tiré de gloire, mais je crois que les familles des "enfants du séisme" ne remercieront jamais assez Michèle Tabarot de son action à ce moment-là.

Pour en revenir au MASF, je les connais pas tous, mais j'ai beaucoup d'amis chez eux et j'aime bien leur proximité vis à vis des familles, et même si nous ne sommes pas toujours d'accord sur tout, on est toujours heureux de se retrouver et d'échanger avec beaucoup d'amitiés.

Merci à eux de continuer ce vieux combat !

JVM à l'UMP



Mon nom n’est je crois jamais cité, l’Express parle gentiment d’un pédiatre qui avec d’autres a élevé le débat…. Mais comme la photo ci-dessus a été reprise par de très nombreux journaux nationaux et régionaux, ceux qui connaissent ma bobine m’auront reconnu, ou se seront posés la question, le garde du corps à droite qui scrute la foule d'un air sévère, c'est pas lui ? C’était bien moi !


Que diable allait-il faire dans cette galère ?

Pourquoi aller parler dans un parti politique ?

Est-ce parce que c’est le sien ?

A cette question vous n’en saurez rien, je crois avoir écrit une fois dans ce blog, qui était mon idole politique, mort il y a tellement longtemps, qu’on peut se demander si un parti le représente encore.

J’avais écrit un billet véritablement politique lors des dernières élections cantonales, pour vous dire de bien voter et pour vous dire combien ces élections étaient importante pour la politique de votre département en matière d'adoption.

Vous pourrez me féliciter chaudement d'être allé dans ce parti ou m'en vouloir affreusement. Je vous réponds que même sous la torture et les provocations je n'irai jamais dire dans ce blog quelles sont les opinions politiques, car tout comme pour ma consultation, je considère mes opinions politiques comme anecdotiques par rapport à mon désir d'accueillir tout un chacun. Vous pouvez, si cela vous amuse, continuer à fantasmer que je ne suis qu'un indigne suppôt de Le Pen ou un vil camarade de Mélenchon.
Si le Parti Socialiste m'invite pour parler de ce même sujet, j'y vais en courant !



Je suis donc allé parler à l'UMP parce qu'on me l'a demandé, et au jour d'aujourd'hui je n'ai jamais refusé de parler d'adoption quand on me le demandait, sauf pour des émissions de télé de « haut niveau » ou les buts étaient de faire pleurer dans les chaumières et non pas de parler de ce phénomène qui me tient tant à coeur. J'ai même parlé très poliment dans certains congrès, où les pratiques médicales étaient bien éloignées de mes considérations.

Je dois vous avouer que je suis allé à cette convention dans mes petits souliers, car je ne savais pas sur quel pied danser.
Il y avait deux tables rondes, j'étais dans la première et j'en suis heureux car la deuxième était moins pluraliste.

Je dois vous dire que je suis tout à fait reconnaissant à ce parti d'avoir organisé la première table ronde car celle-ci a montré des avis différents, nettement différents, au niveau des experts dont je faisais parti : ce n'était la première fois que nous exprimons un net désaccord sur ce sujet avec Monsieur de Singly. Mais aussi au niveau des « politiques » et je dois vous dire que même si je ne suis pas de son avis, j'étais particulièrement intéressé par l'intervention de Monsieur Riestler, et très touché et admiratif par son courage politique. Il est à mon avis très bien que sur une question de société un député, puisse voter en son âme et conscience contre la ligne de son parti, mieux encore qu'il puisse l'exprimer lors d'une convention de ce même parti.

Vous aurez très bientôt une série de billets qui vous exprimera ce que j'ai dit dans cette convention, avec plus de détails, je ne vais vous parler pour l'instant que de la forme.

La nouveauté c'est que j'avais le trac. Je n'ai jamais le trac et là j'avais une certaine appréhension et je pense que le trac c'est çà !

Il est vrai que cette salle comprend 700 personnes, qu'elle était pleine à ras bord, avec pas mal de gens debout sur les cotés au fond. Il n'y en avait peut-être que 150 selon la préfecture de police de Paris (gag). de toutes façons, j'ai parlé devant des assemblées plus remplies, ce n'est pas ce monde qui m'a impressionné.
Il est vrai que la première rangée de cette salle, à quelques centimètres de moi quand je me suis levé pour faire ma petite allocution était quasiment entièrement composée d'anciens ministres. Cela, c'était nouveau, mais comme on les voit à la télé, comme je les connaissais, j'étais persuadé du contraire et celà ne m'a pas impressionné.
Il est vrai que je me suis senti un peu bafouilleur, un peu confus alors que la parole m'est d'habitude facile…
Mais d'une part l'autre le trac, d'autre part j'étais entouré de professionnels de la parole, et moi, si je suis entièrement à l'aise dans les conférences d'une à deux heures, j'ai moins l'habitude du message court à marteler en cinq à dix minutes. Mais si j'avais le trac, je crois que c'est surtout que je l'ai pour ce débat, j'ai surtout peur de blesser de manière involontaire.





Allez mon ego me pousse à vous dévoiler  mon "petit" moment de fierté quand la fin de cette table ronde dans sa conclusion le président de l'UMP a retenu et demandé à ses troupes de réfléchir sur le concept de l'adulte qui compte présenté par Monsieur de Monléon.
L'adulte qui compte mon nouveau bébé.



jeudi 10 janvier 2013

Bonne année 2013

Avant un billet où je vais reparler du sujet qui fâche... ou plutôt vous annoncer que je vais en reparler, je tenais à vous souhaiter mes meilleurs voeux.

Bonne année à tous ceux qui suivent ce blog (pas les membres de l'Arche de Zoé....j'veux bien être gentil mais pas avec eux quand même).

Une bonne année aussi pour l'adoption, que les chiffres de l'adoption diminuent enfin pour une bonne raison (plus d'enfants malheureux).

Une bonne année pour tous les enfants du monde.








PS : oui oui, je sais ma carte de voeux me fait honte, après un message bisounours, ça choque.

mercredi 9 janvier 2013

Conférence demain et quelques documents


Je reparle du sujet qui fâche, j'en parle même demain avec mon amie  Fanny Cohen-Herlem, tout comme moi membre du CSA (dont l'avis sur le sujet devrait bientôt tomber), avec qui je partage de nombreux points de vue, je l'avais invitée avec joie dans ce blog il y a 3 ans, c'est ici



Nous nous retrouvons donc demain à Dijon pour une conférence sur le thème de :



"La filiation et l'adoption en question : ce que les pédiatres ont à nous dire"


Le 10 janvier à Dijon, dans les locaux du CUCDB (69, bd Aristide Briand), de 20h15 à 22h30

Conférence à l'initiative des AFC, de l'UDAF, du Cler, de l'Alliance Vita et des Universités de la Famille


Dans toutes les choses que j'ai vu ou lu sur le sujet, je vous mets deux liens sur le meilleur et le pire, c'est et . A voir et à lire, je laisse tout le monde libre.