lundi 8 mars 2010

Quels enfants en Haïti ?

Comme mon blog devient un endroit bien lu, voici un petit article qui ne servira qu'à enfoncer les portes ouvertes pour ceux qui connaissent bien l'adoption, mais qui permettra de mieux comprendre les débats pour les autres. Cela pourra aussi aider ceux qui avaient fait arrêter le rapatriement et qui n'avaient pas tout compris....

Dans la vie il y a deux types de personnes : ceux qui rangent tout le monde en catégorie et ceux qui ne le font pas. Malheureusement, parfois j'appartiens à la première catégorie.

Tous les enfants ont la même valeur, mais aux yeux de la loi (française et haïtienne en l'occurence) ce n'est pas toujours le cas.

Première catégorie d'enfants : ceux dont le jugement d'adoption était bouclé. Il s'agit des 370 et quelques déjà rapatriés et des 117 qui ont bénéficié de la prime "un mois gratuit de camping sous le soleil des Antilles". Puisque certains ont été aussi léger que cela à leur égard, cela mérite bien une pointe d'humour noir ! Pour ces enfants, l'apparentement était ancien, le jugement prononcé, il ne manquait que quelques paperasses, et on peut parler de "rapatriement" puisque leur nationalité française était quasiment acquise.

Deuxième catégorie d'enfants, ceux déjà apparentés à des familles françaises, c'est à dire qu'ils ont été présentés à des familles françaises, qui les ont souvent déjà investis comme LEURS enfants, mais ils sont encore plus ou moins éloignés de la procédure finale. Il va falloir agir avec prudence, car même si l'immense immense immense majorité d'entre eux seront adoptés par des familles françaises, même si comme toute la population haïtienne, ils sont en danger et en grande précarité, leur adoption n'est pas encore scellée. Pour un petit nombre d'entre eux, leurs familles biologiques peut exercer des recours et souhaiter interrompre le processus d'adoption.
Le mieux pour eux serait d'envisager une aide administrative, dans un pays détruit, dont la priorité première ne sera sans doute pas l'adoption de quelques centaines d'enfants, afin que les processus d'adoption haïtiens, déjà très longs, plus par manque de moyens que par soucis éthiques, ne s'éternisent pour ces enfants qui sont eux aussi en danger !

Et puis, il y a tous les autres enfants, ceux qui ont leurs parents, et ceux qui n'en ont plus, parce que leurs parents sont trop pauvres pour les garder, parce que leurs parents ont péris dans le séisme. Peut-être, sans doute, certainement, pour une partie d'entre eux l'adoption sera la solution de leur avenir. L'évoquer ce jour, vouloir l'imposer ne serait que pur colonialisme, aller chercher ces enfants, en décrétant que l'adoption serait la meilleure solution, sans réfléchir à autres choses, serait d'un mépris énorme pour ce peuple déjà si lourdement accablé. Le faire serait donner raison à tous ceux qui ont accusé les parents demandant le rapatriement de LEURS enfants d'être des voleurs, des hyènes, des vautours. La solution à ce jour est de les aider, de leur venir en aide, comme à tout le peuple haïtien, une aide réelle et désintéressée, celle qu'un humain doit donner à son prochain.

32 commentaires:

Brigitte a dit…

les catégories 1 et 3 sont évidentes, en ce qui concerne la catégorie 2... (moi aussi je classe !), l faudrait vraiment que l'Etat français, sans pour autant faire de l'ingérence, soutienne au mieux les familles françaises et puissent aider l'Etat haïtien,
et au delà du cafouillage et des ratés de l'évacuation de la première catégorie, ce que je reproche principalement à notre gouvernement, c'est la façon de traiter les parents en cours de procédure.. pas de soutien, pas de communication, d'autres états comme le Canada, ont vraiment considérés les familles adoptantes, pourquoi ce n'est pas le cas en France ? ça cela me met vraiment en colère.
Brigitte

Anonyme a dit…

Cher Monsieur,

Il y a en réalité trois catégories au sein des procédures en cours.

1. Il y a un groupe de 117 enfants avec jugement dont le rapatriement est à nouveau d'actualité.

2. Il y a également un groupe de 26 enfants avec jugement (dont notre fille), dont les dossiers complets ont bien été déposés au consulat, mais après les 117, et pour lesquels rien n'est envisagé pour le moment.

3. Il y ensuite les enfants dont les procédures sont en cours, n'ayant pas encore obtenu de jugement.

Les communications officielles passent sous silence l'existence de cette seconde catégorie.

Bien cordialement,

Mikael

Anonyme a dit…

Mon fils fait également partie de la catégorie dossier complet à l'ambassade mais ne faisant pas partie des 117. Depuis quelques temps, on ne parle que des 117 et des enfants sans jugement. D'un côté, j'ai cette chance par rapport aux autres familles d'avoir un jugement pour mon fils, d'un autre, je suis de plus en plus inquiète que les familles dans mon cas soient totalement oubliées des communiqués, de la commission qui s'est déplacée... D'un côté, je devrais être soulagée, d'un autre, ce silence est insoutenable.

Anonyme a dit…

je changerai "un mois de camping au soleil" par un mois de camping sous les pluies torrentielles.
pour les catégories il y a aussi ceux qui ont le jugement mais à qui il manque un doc nécessaire pour l'évacuation (car perdu dans le séisme). perso, notre dossier recule puisqu'il est retourné à l'ibesr alors quil en était sorti en octobre 2009 ! mais à part ça le gouvernement français réduit la durée des procédures.
chris

Anonyme a dit…

je vois souvent mis en avant "l'intérêt supérieur de l'enfant", mais je n'entends personne me dire à partir de combien de temps d'enfermement dans une crêche, on peut considérer que cet intérêt est mis à mal. 3 mois ? 6 mois ? 1 ans ? 2 ans ? 3 ans ?
Mes enfants sont dans une crèche depuis presque 4 ans très vraissemblablement parce que la directrice n'a pas les moyens de "sensibiliser" suffisamment les juges et fonctionnaires (contrairement à d'autres crèches). C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles cette crèche nous a séduite.
La politique française, en freinant des 4 fers (et déjà avant le séisme), participe en fait à ce système de "sensibilisation".

Anonyme a dit…

Dans la deuxième catégorie plusieurs étapes importantes, notre cas, attribution en janvier 09, comparution au tribunal avec les parents bio début décembre09 et bien sur notre rencontre avec notre petit garçon, moment qui à nos yeux scèle notre famille (ça y est il est né)et la semaine du séisme en attente de la signature du jugement et aujourd'hui dossier complet avec attente de signature du juge et inconsidération du gouvernement français face à nous.

jeanmimi a dit…

Cher Docteur,
Merci pour votre blog et ce que vous faites.
Par contre, je ne comprend pas bien l'intérêt de ce dernier article "Quels enfants en Haïti ?" qui enfonce à mon avis un peu des portes ouvertes.
A quoi ou à qui est t-il destiné ?
En fait ce qui me gène le plus dedans c'est la 2ème catégorie et la phrase "...leur adoption n'est pas encore scellée. Pour un petit nombre d'entre eux, leurs familles biologiques peut exercer des recours et souhaiter interrompre le processus d'adoption."
êtes vous en train d'essayer de nous faire comprendre que certains parents de cette "catégorie" devront tirer une croix sur leurs enfants attribués légalement le cas échéant ???
Mais alors dans ce cas à quoi sert l'acte d'abandon officiellement reconnu par les autorités Haïtiennes ?

Dans mon cas personnel, ma fille 5ans 1/2 (toujours là-bas) qui nous à été affiliée et nous appelle "papa & maman" il y à maintenant plus d'un an, à été abandonné par sa maman (père inconnu) à ses 1 an 1/2.
Cela signifie t'il qu'au bout de tout ce temps si la mère bio (que le personnel de la crêche n'a jamais revu depuis) réapparaissait elle aurait des droits sur sa fille ?
Pouvez-vous détailler un peu plus le fond de votre pensée concernant ce passage de votre article svp ?

Quand vous dites "il va falloir agir avec prudence" j'ai l'impression d'entendre Mr Kouchner...
En vous remerciant par avance de votre réponse...
Cordialement

Anonyme a dit…

Et les parents endeuillés ?
Peu de personnes en parlent... Les nouvels apparentement sont infimes actuelllement, bien que les parents le souhaitent...
Notre crèche est médiatisée et HEUREUSEMENT. Sinon, comment feraient-ils ? Nous avons réussi depuis la France à la médiatiser, la Directrice de la Crèche ne peut tout faire. Elle s'occupe d'abord des enfants et des documents administratifs à fournir selon les demandes de telle ou telle administration.

Anonyme a dit…

Et les parents endeuillés ?
Peu de personnes en parlent... Les nouvels apparentement sont infimes actuelllement, bien que les parents le souhaitent...
Notre crèche est médiatisée et HEUREUSEMENT. Sinon, comment feraient-ils ? Nous avons réussi depuis la France à la médiatiser, la Directrice de la Crèche ne peut tout faire. Elle s'occupe d'abord des enfants et des documents administratifs à fournir selon les demandes de telle ou telle administration.

Anonyme a dit…

Et les parents endeuillés ?
Peu de personnes en parlent... Les nouvels apparentement sont infimes actuelllement, bien que les parents le souhaitent...
Notre crèche est médiatisée et HEUREUSEMENT. Sinon, comment feraient-ils ? Nous avons réussi depuis la France à la médiatiser, la Directrice de la Crèche ne peut tout faire. Elle s'occupe d'abord des enfants et des documents administratifs à fournir selon les demandes de telle ou telle administration.

Anonyme a dit…

Et les parents endeuillés ?
Peu de personnes en parlent... Les nouvels apparentement sont infimes actuelllement, bien que les parents le souhaitent...
Notre crèche est médiatisée et HEUREUSEMENT. Sinon, comment feraient-ils ? Nous avons réussi depuis la France à la médiatiser, la Directrice de la Crèche ne peut tout faire. Elle s'occupe d'abord des enfants et des documents administratifs à fournir selon les demandes de telle ou telle administration.

Jean-Vital de Monléon a dit…

Pour jeanmimi, ce billet enfonce les portes ouvertes je l'ai annoncé, il est destiné à ceux qui ne connaissent pas grand chose et qui sont persuadés que tous les enfants de Haïti appartiennent à la 3° catégorie et que les adoptants vont faire leur marché sur les décombres.

Ne cherchez pas trop d'interprétations à chacun de mes mots, quand je dis que leur adoption n'est pas encore scellées, je pense uniquement cela pour le sens administratif, c'est parce que je pense que pour la plupart de ces enfants, l'adoption existe déjà par le coeur et les faits que j'espère et que je soutiendrai les parents afin qu'ils n'aient pas à faire une "croix" dessus !

Merci pour la comparaison... mais la prudence est toujours souhaitable(certains qui se sont exprimés après Orly aurait dû être prudent par exemple), cependant j'ai suffisamment prouvé que dans mon esprit l'urgence peut être prudente quand c'est pour sauver des vies.

fanny a dit…

Vous trouverez sur le lien ci-dessous un CR de la conférence de presse réalisée
par le comité Toulousain du collectif SOS Haïti Enfants adoptés

http://www.etic-communication.com/haiti/images/cp-toulouse-20100306.pdf

Brigitte a dit…

une grosse pensée pour les parents en deuil...je ne sais quoi dire d'autre si ce n'est que mes pensées les accompagnent
Brigitte

Brigitte a dit…

Question concernant l'évacuation des enfants en Guadeloupe. Les premiers enfants arriveraient vendredi, MAIS les parents ne pourraient les voir que samedi, car ils doivent être examinés par des médecins et psychologues....
Information à prendre au conditionnel (donnée par oral par la SAI à un des parents..). mais si cela s'avère... pourquoi cette mesure ? Les enfants ne devraient ils pas être reçus à l'aéroport par leurs parents et voir avec eux médecins et psys pour éviter qu'ils ne dorment seuls une nuit... dans un environnement inconnu... Je ne comprends pas cette mesure qui ne relève en rien du bon sens ! Qu'en pensez vous ?
Brigitte

Anonyme a dit…

Monsieur,
J'ai déposé une demande d'agrément en fevrier 2008, obtenu celui-ci en décembre de la même année. J'ai rechercher une OAA susceptible de m'aider dans ma démarche et j'ai fini par être acceptée par l'une d'elle en décembre 2009. J'ai renvoyé ma convention le 11 janvier dernier, veille du tremblement de terre en Haïti, or l'OAA en question ne réalise des adoptions qu'avec ce pays. Je n'ai, bien entendu pas d'apparentement pour le moment. Que dois-je comprendre du dernier paragraphe de votre texte "Quels enfants en Haïti ?" ? Dois-je aujourd'hui abandonner le projet d'une famille auquel je travaille depuis plusieurs années ? Suis-je devenue parce que la terre a tremblé une colonialiste paternaliste faisant son marché sur les décombres ? un vautour, une hyène ou une voleuse ? Si j'ai recherché l'appui d'une OAA, c'est justement pour avoir le plus de garanties possible d'une procédure sérieuse et légale, et c'est pour cela que j'espère qu'un jour prochain l'OAA avec laquelle je suis en relation, enverra mon dossier en Haïti que celui-ci sera étudié par l'IBESR. De plus, je suis assez d'accord avec la personne qui vous demande combien de mois ou d'années passées en crèche sont préjudiciables à l'enfant.

Jean-Vital de Monléon a dit…

Je tiens à rappeler à mon aimable clientèle que je ne suis pas (encore ;-) ) ministre de la famille, je ne suis qu'un pédaitre pas mal au courant de l'adoption, mais bien loin du secret des dieux...

Je rappelle que même quand la réalité est épouvantable comme c'est le cas pour Haiti actuellement et pour les victimes collatérales (ainsi que j'ai appelé les parents en attente de leurs enfants dès qqs jours après le séisme) j'utilise parfois de l'humour qui peut être noir et destructeur contre les méchants. Quand je d'un mois de camping au soleil je plaisante, quand je demande comme l'autre jour à des autorités s'ils pensaient que l'accueil à Orly serait le pays des Bisounours, je plaisantais même si (je peux vous dire et tout le monde s'en est rendu compte) j'étais dans une colère noire !

Ce billet je le répète est pour ceux qui ne connaissent pas grand chose à l'adoption et qui ont du mal à comprendre...

Ne croyez pas que c'est la voix de l'état, c'est juste une contribution pour renseigner et faire si possible avancer le débat et améliorer le sort des enfants.

Soyez persuadé que si je le pouvais, les enfants de la 2° catégorie rentreraient vite en France après qqs vérifications bien normales.

Je me suis déjà prononcé pour le "sas" et il y a sas et sas et là je ne sais pas trop ce qui est prévu !

Pour l'anonyme de ce jour 10/03 7h57 (heure du blog), voici mon avis en toute franchise qui n'est pas celle du ministère mais juste celui de mon expérience. Votre demande d'adoption date d'avant le séisme, je ne pense pas à vous selon les vilains qualificatifs que je reserve à ceux qui ne pensaient pas à Haiti et qui se disent c'est p'têt bien le moment !

Je répète qu'à cause du séisme bcp d'enfants risquent d'être sans parents, peut être adoptables en Haiti c'est malheureux mais le séisme est un malheur. Savoir quand ? est hypothétique, dans 6 mois, 2 ans, 5 ans jamais.... je n'en sais rien mais je crois que cela va être très très très long.... et pour parler franchement, les parents "non apparentés" ne vont pas être considérés comme prioritaires et vous risquez de ne pas disposer de la moindre écoute de la part des différents services d'état de l'adoption, qui ont tellement de soucis et de choses à régler, que votre cas leur semblera très secondaire. C'est cruel mais vrai de vous dire cela !

Brigitte a dit…

JV de Montléon Ministre de la Famille ! Ce serait cool pour les enfants et les parents adoptant :-) bon ben il y aurait sans doute de gros manques dans d'autres domaines....tant pis....
brigitte :-)

tingting a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Vous oubliez que dans la première catégorie, pour la majorité des enfants, il n'y a jamais eu apparentement. Beaucoup des parents ont découvert leur enfant lors de leur arrivée en France, ou vont le découvrir en Guadeloupe. Au mieux, ils avaient une photo de leur enfant. Les choses sont donc un peu plus compliquées ....

Jean-Vital de Monléon a dit…

Anonyme de 17h05 le 12/03, j'"aime" votre remarque, précisez votre pensée, dites ce que vous n'osez dire, je n'oublie pas que c'est compliqué.
Vous n'oubliez rien vous même mais insidieusement vous déclarez que les parents dans l'attente ne sont pas des "vrais" parents, comme les femmes enceintes qui n'ont eu qu'une mauvaise photo de leur bébé, car croyez moi la qualité des échos c'est du Canal Plus sans décodeur.
J'espère que votre remarque cachée derrière de l'anonymat n'est que maladresse, j'ai peur d'y voir autres choses !

Stéphane a dit…

Contrairement à ce que "croit" anonyme, nous parlons des enfants attribué avant le séisme et présent dans les crèches depuis des mois, des années.

Nous avons tous au minimum des photos, des films, et une part d'entre nous est déjà allé sur place pour signer l'acte d'adoption, rencontrer nos enfants.

Effectivemt, cher anonyme faite vous parti de "ces" personnes qui estiment que les enfants étranger sont mieux chez eux (et tout bas vous dites qu'on à déjà du mal à foutre dehors les adultes).

Ces propos, je les ait reçu de "français bon ton" comme ils se disent ...

J'espère que ce n'est qu'une maladresse de votre part, mais j'ai un gros doute.

Quoi qu'il en soit, nous avons au minimum des documents, des témoignages mais même pour le gouvernement, toutes les preuves que nous fournissons ne sont pas valables, nous sommes une génération spontanée de faussaires très doué spécialisé dans les faux documents d'adoption international, et nous sommes jalousé par le gouvernement qui ce fait coincé à chaque fois qu'ils inventent des électeurs ou qu'ils font votez les mort.

Depuis le début, nous parents, demandons la vérité et nous n'avons que des mensonges et des insultes en retour.

En dehors des lois internationales bafouées il y a aussi les lois Française totalement ignorée. mais il y a nos enfants au milieux de tout ça, que devons nous faire selon vous chère anonyme, réagir comme vous et se dire que nos enfants ne sont qu'une denrée périssable et qu'il y en a d'autres ...
Un peu de sérieux ...

Anonyme a dit…

Non, vous ne m'avez pas bien compris.

Je n'ai jamais dit que les parents adoptants n'étaient pas de "vrais" parents. Je pense que personne ne remet en cause leur statut de parent. Il ne faut pas tomber dans la parano. Quand aux attaques sur le racisme ... là, c'est du délire.


Ce que je veux dire, c'est qu'il est écrit dans l'article qu'il y a eu apparentement pour la catégorie 1. Si l'on entend par apparentement la rencontre physique et progressive entre parent et enfant, ce n'est pas vrai pour tous. A Orly, beaucoup de parents n'avaient jamais vu auparavant leur enfant. C'est un fait, et ce n'est pas la faute des parents, mais bien de la situation particulière de l'urgence. Maintenant, comment faire cet apparentement dans de bonnes conditions pour les enfants qui vont arrivés ? Voilà la question que je pose.

cerisette a dit…

Pour anonyme du 13/03 à 10 H 33, on parle d'apparentement lorsqu'un enfant est proposé à une famille. Si celle-ci donne son accord, elle reçoit une photo, le dossier d'évaluation psychologique et le dossier médical du timoun. Puis, selon les crèches, la comparution se fait soit avant le dépôt du dossier à l'IBESR soit juste avant sa sortie de cette administration. Les parents adoptifs et les parents de naissance se rencontrent et, dans le meilleur des cas, signent conjointement le consentement à l'adoption. Je rappelle que seuls les familles adoptant un enfant hébergé dans une crèche dépendant de la juridiction de Port au Prince doivent se déplacer pour comparaître. Cette comparution n'est obligatoire que depuis août 2009.
Pour les parents, l'attachement à l'enfant se fait dès la réception de cette première photo. Pour l'enfant, certains sont très bien préparés par les directrices de crèche et ils comprennent très vite qui sont ces personnes sur les photos ; pour d'autres, l'attachement commence lors de la première rencontre avec les parents ; pour les derniers, la première rencontre ne se fera qu'en Guadeloupe....
J'aimerais aussi que l'on n'oublie pas les parents qui étaient tout près de la fin de la procédure mais que l'écroulement du tribunal, des Archives, du Ministère de la Justice ont fait reculer de l'achèvement du parcours pour des mois, sans que l'on puisse chiffrer combien ! Une commission franco-haïtienne devait se réunir pour statuer sur ces cas ô combien difficiles mais elle semble être passée définitivement aux oubliettes.
Sabine, en attente de Salomé (Lidia, NDN), membre d'une autre catégorie dont l'existence est niée : les parents détenteurs d'un jugement NON HOMOLOGUE

Stéphane a dit…

Si ça peut rassurer quelques uns, les homologations de jugements ont recommencée depuis le 8 mars et je suis en attente comme cerisette.

L'homologation était prévue pour le 13 janvier ... et le doyen est mort dans le séisme, le nouveau doyen à reçu sont sceau d'homologation personnalisé et elle s'est mise au travail.

Stéphane a dit…

Haïti–Séisme : le bureau des Archives nationales rouvre
> Posté le 14 mars 2010 sur Haïti Press Network
>
> Le directeur général des Archives nationales, M. Wilfrid Bertrand, annonce la reprise partielle des activités au sein de l'institution à partir de lundi (15 mars). Un traitement spécial sera accordé aux pièces perdues lors du séisme.
>
> Le bureau des Archives nationales viendra en aide aux personnes qui ont perdu des documents d'identification au cours du tremblement de terre. Un formulaire sera disponible dans les différentes annexes de l'institution pour les personnes qui ont égaré acte de naissance, acte de mariage, ou passeport.
>
> Pour la reprise des activités, le bureau des archives fonctionnera selon un calendrier restreint pour éviter des mouvements de foule incontrôlables.
>
> Les lundis 15 et 22 mars, les Archives recevront uniquement les demandes d'attestation de signature et les demandes pour les pièces à jugement. Les mardis 16 et 23 mars ainsi que les jeudis 18 et 25 mars seront consacrés pour la réception des dossiers de demandes simples ou urgentes.
>
> La direction des Archives nationales informe que l'administration travaillera en plein régime à partir du 29 mars.

Un espoir pour les procédures en Haïti ???

CONTROLES D'IDENTITÉ a dit…

la seul réalité qui prévale ici c'est que nous pays riche nous avons le choix d'adopter et surtout que nous considérons l'adoption comme la première solution pour aider ses familles haïtiennes.
Je suis haïtien, et je vous en conjure aider ce peuple à garder ses enfants,c'est de se sens la que vous pouvez dire que vous aider le peuple haïtien.
De plus vous êtes en pleine discussion sur ses enfants, sur leur condition de vie, rapatrier , pas rapatrier mais qui écoute ses mères qui sont la bas dans la peine personne.
La plupart des familles adoptante ne connaisse même se pays ne connaisse pas l'histoire de se peuple, la seul valeur étalons c'est mon dieu que se pays est pauvres.
Une fois que cette jauge est placé
nous sommes en droit d'adopter.
Les pays comme la France je vous le signale on signé la convention de la Haye sur la protection de l'enfance, cette convention nous dit bien que l'adoption ne doit être que le dernier recours pour dans le processus d'aide de ses familles.
Ne nous cachons pas derrière cette catastrophe pour justifier des adoptions qui sont pour la plus part issu de kidnapping d'enfant.
je vous rappel juste un chiffre 40% des naissance dans se pays son faux.
Pour aider cette population, il faut faire pression sur nos politique humanitaire, assujettir le financement de l'état Haïtien à la protection des enfants, consolider la cellule familiale haïtienne en investissant dans des projet sociaux éducatif.

Et surtout si vous voulez adopter
mettez la pression sur le gouvernement français pour adopter déjà des enfants français il me semble que vous aussi vous avez des orphelinats.
Les orphelinats Haïtien ne réponde à aucune règle car l'organisme qui les chapeautes qui s'appelle l'ibers est corrompue comme l'ensemble du système haïtiens. alors comment vous français vous êtes en droit de justifier que vos adoption son légal ou pas. Est ce que si un voleur vous vent quelques chose à Paris vous l'achetez, je ne pense pas.

Stéphane a dit…

Justin, content d'avoir l'avis d'un Haïtien.

Je veut juste te précisié que oui sur ce blog, nous discutons surtout des adoptions d'enfants Haïtien car il est dédié à ce sujet.

Pour ma part, je fait parti d'une association depuis 8 ans qui monte des projets sociaux, éducatif et familial, qui apportent aussi une aide matériel et financière.

Je connais beaucoup d'enfants adopté en Haïti depuis 1 à 30 ans et certains sont des amis.

A aucun moment le liens familial ou la rupture n'a été faite avec Haïti et je ne compte pas le faire avec mes propres enfants.

Aujourd'hui, je suis très inquiét pour mes enfants, mais aussi pour mes amis, pour les parents biologique dont je suis sans nouvelles (mais peut inquiet car leur quartier est peu touché) et de plus, la crèche sert de lien avec les enfants adopté.

Oui, il y a des orphelinat en France, mais très peu d'enfants sont adoptables, et l'état privilégie l'éducation par des parents isolé ou des placements en familles d'accueil.

De plus, à aucun moment je n'ai pu voir un politique humanitaire en France ou ailleur, ça n'existe pas, il n'y à pas de bulletins de vote à en tirer.

Dire que tout les enfants sont issue du kidnapping est un peu fort, je te rappel que les kidnappings dont tu parle sont organisé par les parents biologique et vendu comme du bétail en république dominicaine (infos de l'unicef), l'adoption international est très compliquée et ne se prête pas à un quelconque trafic.

Effectivement, il peu y avoir de la corruption, elle existe sans doute, mais je n'en ai vue aucune sur place, j'ai entendue des rumeurs mais impossible à vérifier y compris avec mon avocat ou la soeur qui dirige la crèche. Si tu peut me donner des noms, je me ferais, nous nous ferons un plaisir d'éliminer ces pommes pourris du système.

C'est un pays que j'aime, peut être plus que le miens, et leur souffrance est mienne.

CONTROLES D'IDENTITÉ a dit…

Salut Stéphane, je travail avec l'UNICEF Haïti et j'ai eu pendant 3 mois des rapports privilégié avec la directrice de l'ibers" institut du bien être sociale"
le problème des parents qui vendent leurs enfants en Haïti est réelle et je te l'accorde c'est ce qu'on appelle dans le jargon onusien un problème endogène mais il mentionne aussi un problème exogène qui est la manne financière que procure le commerce de l'adoption et ca c'est un problème de riche.
S'agissant des orphelinats Français moi pauvres petit Haïtien je ne peu rien faire pour vous, c'est à vous de mettre la pression sur votre gouvernement pour que vous puissiez adopter vos enfants, moi mon travail est de dénoncé la corruption autours de l'adoption et je t'assure il n'y a pas une crèche qui est nickel en Haïti, tout simplement parce que le circuit ne contient pas assez d'agent de l'état pour imposer des bonne pratique, en second lieu le contrôle des crèches est inexistante, elle pratique les prix qu'elles veulent, en dernier lieu les mères qui abandonne leurs enfants, l'État haïtien n'a aucun contrôle car ses enfants fond partie d'un trafic d'acte de naissance,je m'explique en Haïti n'importe qui peut dire qu'un enfant est le siens il suffit de donner 200 gourdes au juges de Paix ou Juge de l'Etat civil pour avoir un papier justifiant d'une quelconque parenté.
Les fonctionnaires d'Etat de l'ibers n'étant pas bien payer, laisse libre cours à ses pratique et profite du sytstème.
Je ne suis pas en train de juger la volonté des familles Française d'adopter je dis juste que les autorités Française savent tout ce que je suis en train de te décrire et pour autant laisse libre cours à se trafic.
je suis en train de faire un documentaire sur les femmes et qui aborde le problème des mères qui donnent leurs enfants à l'adoption.
exemples de crèches " Sourire d'amour / don d'amour / amour / notre dame de la nativité /

Stéphane a dit…

Je suis d'accord, la corruption va là ou il y à de l'argent, et curieusement sur les liens qui suivent, aucun n'est en Français, j'espère que tu maitrise l'anglais, mais même si ce n'est pas le cas, c'est suffisamment explicite, ne t'inquiète pas.

Par contre, tu risque de perde beaucoup d'illusions sur la corruption existante vu d'un seul coté, et je t'engage à faire attention à ton employeur.


http://www.eyeontheun.org/articles-item.asp?a=4945&id=5839

http://skunks.wordpress.com/2008/02/02/corruption-at-unicef-big-scandal/

http://adamtree.wordpress.com/2009/06/05/unicef-politically-corrupt-morally-bankrupt-or-why-i-cannot-support-junes-12for12k-charity/

http://old.nationalreview.com/comment/sylva200310310823.asp


Je travail très souvent avec les autorités Française et parfois international (moins ces dernieres années), et depuis 2004, j'ai/nous avons constaté un très net progrès du système Haïtien.

Très souvent, ton employeur nous assimiles aux pseudo humanitaires de l'arche de Zoé ou aux trafiquants d'enfants, mais une chose me choque énormément dans ces amalgames, c'est que tout le monde se fout complètement de se que sont devenue les 103 enfants de l'arche de Zoé.

Je peut t'assurer que ces enfants pris en charge par l'unicef, sont aujourd'hui encore, parqué dans leur camp depuis des années, abandonnés aussi bien par les rapporteurs de conscience que par l'état soudanais. De plus, tous les parents biologiques retrouvé par ces mêmes objecteurs de conscience se sont tous "barré comme des voleurs". Certains de ces "parents" n'était pas capable de reconnaitre leur enfant et se sont même trompé sur le sex de leur enfant supposé.

Je me suis rendue sur place, j'ai rencontré mes enfants, les parents biologiques, oncles et grand mère, j'ai une histoire à raconter à mes enfants plus tard, un drame aussi, et je ne laisse pas tomber mes amis parce que quelques uns veulent avoir le monopole de l'aide humanitaire distribuée (le coup du bon bwana blanc c'est hors de questions).

Je savais parfaitement ou je mettait les pieds quand j'ai commencé les démarches en Haïti, et à qui je m'adressait, qui mon guidé et aidé à éviter les pièges car ce sont des personnes que je connais depuis près de 30 ans et en qui j'ai confiance, et je ne la donne pas à n'importe qui.

Stéphane a dit…

Pour ceux qui pensent encore que le gouvernement a raison de ne pas précipiter l'arrivée des enfants en cours d'adoption en Haïti, voici un message d'une famille qui, comme nous, pensait voir son fils bientôt...
Merci de faire suivre. (J'ai enlevé leurs noms car je ne leur ai pas demandé l'accord de diffusion)

"Nous avons l'immense peine de vous dire que notre petit garçon a été emporté par une infection pulmonaire jeudi, à l'hôpital de Pétionville. Il était hospitalisé depuis un mois déjà, mais son cas a empiré sur les deux dernires jours. La directrice a fait tout son possible pour trouver le produit qui pouvait le sauver: CAR IL N'Y A PAS DE MEDICAMENT DANS LES HOPITAUX, C'EST AUX PATIENTS DE LES TROUVER! Arianne dit que toutes les aides étrangères sont parties et que c'est très difficile d'en trouver. Elle a fini par le faire, mais c'était trop tard.
Alors, BOUGEZ, CRIEZ, arrêtons cette discipline qui nous fait être trop sages. Nous étions intimement persuadés que Simon, finirait par arriver.Même si nous avons fait de notre mieux, ce n'était pas assez.
Il est mort par la fautes de quelques fous complètement dépourvus d'humanité. Il doit être le dernier...
S******** et R******"

Stéphane a dit…

Suite à l'émission REVU & CORRIGE de Paul AMARD du 20 mars 2010 concernant l’adoption en Haïti, j’ai entendu que le président de l’UNICEF souhaite que les enfants "restent dans leur milieu naturel" …

A entendre cette personne, j’ai tout d’abord cru que c’était le président de la SPA qui s’exprimait, mais non c’était bien l’UNICEF.

Après réflexion, je trouve que c’est tout à fait normal qu’il s’exprime de cette façon. Après tout, la France rapatrie bien le chat de l’attaché d’ambassade, et je constate que la vie des animaux compte plus pour le gouvernement français et l’UNICEF que la survie de nos enfants.

Malheureusement je constate également et avec regret, qu’il y aura un enfant en moins à rapatrier, celui-ci est décédé le 18 mars dernier.