vendredi 26 février 2010

Cela pourrait faire rire !

Pour ceux qui pouvaient regretter et penser que je n'étais qu'un béni-oui-oui, vis à vis des autorités, vous allez être rassuré par ce message !

J'ai reçu cela hier et cela m'a bien foutu en rogne, car si le fond part d'une bonne intention, la forme m'a profondément irritée.... et montre le boulot qui nous reste !



Circulaire transmise à de nombreux médecins (dont tout particulièrement les pédiatres hospitaliers) :

Objet: Prise en charge des enfants arrivant de Haïti et nécessitant des soins
Aprés le tremblement de terre qu'a connu Haïti le 12 janvier dernier, les autorités françaises ont mis en place un dispositif facilitant la venue sur le territoire d'enfants en cours d'adoption dont la procédure était achevée ou en passe de l'être. Ces enfants, dont l'âge varie entre quelques mois et une dizaine d'années, ont pu connaître des situations extrêmement difficiles et les spécialistes s'accordent à penser que leur "rapatriement" n'a pas permis une entrée normale dans l'adoption, Presque toutes les familles ont dû recourir à des consultations médicales de type "pathologies infectieuses" ou psychologiques (état de sidération, grande agitation...) dans les semaines qui ont suivi leur arrivée. Je vous demande de veiller à ce que vos établissements, et en particulier leurs services de pédiatrie et de pédo-psychiatrie, accueillent ces enfants déjà présents dans vos régions, ou gui arriveraient dans les prochaines semaines, avec toute l'attention voulue, les délais de consultation les plus courts, et qu'ils surveillent en particulier les signes indicateurs d'un symptôme post-traumatique. Au cas où ces enfants ne disposeraient pas de droits sociaux ouverts, je vous rappelle la décision de la Ministre de la Santé et des Sports d'autoriser à titre exceptionnel, l'ouverture de droits à la CMUC pour tous les rapatriés d'Haïti, quelque soit leur nationalité (lettre jointe). Je vous remercie de votre engagement.

C'est signé de la part d'une importante personnalité, très haute fonctionnaire, et sans doute après Madame Bachelot, la personne "la plus haut placée" dont je dépends en tant que médecin hospitalier : la directrice de la Direction Générale de l'Hospitalisation et de l'Organisation des Soins.

Je ne connais pas cette dame, et je suis persuadé que son intention était tout à fait louable, humanitaire et je l'en remercie, mais je reste très irrité par le système...

Déjà ce courrier arrive un mois et demi après le tremblement de terre, un mois après l’arrivée des enfants, et quelques jours après l'arrêt des rapatriements !!!
Alors que dés le début nous avons été plusieurs à tirer la sonnette d’alarme et que les différentes consultations d’adoption se sont organisées et ont collaborées.

Si j'avais écrit la phrase : "les spécialistes s'accordent à penser que leur "rapatriement" n'a pas permis une entrée normale dans l'adoption", mon directeur de thése, trés rigoureux et sans concession (mais c'est grace à lui que je sais rédiger de manière scientifique !) me l'aurait rayée rageusement en écrivant : Paris Match (pour me repocher d'être vague et léger). Elle veut dire quoi cette phrase, c'est quoi les spécialistes? Les spécialistes de quoi de l'adoption ? Notre duo de l'aéroport ? En ce moment en France, il y en a 60 000 000 qui donnent tous leur avis.


Celle-ci m'a fait encore plus frémir : "Presque toutes les familles ont dû recourir à des consultations médicales de type "pathologies infectieuses" ou psychologiques"

Et les consultations d'adoption, elles sentent le pâté ?
Un enfant adopté c'est juste des problémes psychologies et infectieux ?

Le but des Consultations d'Adoption, c'est de voir un enfant adopté dans son ensemble : les bêbétes tropicales bien sûr, son état psychologique bien sûr, mais aussi sa nutrition, sa croissance, son développement, ses différents systèmes (hépatique, dermatologique, neurologique, etc, etc....) et plus encore son entourage, son bien-être général. Et ceci avec le même interlocuteur, sans passer devant chaque spécialiste comme cela se passe dans les hôpitaux russes.
Certains spécialistes de la pédiatrie tropicale ont débuté une consultation d'adoption uniquement sur ces connaissances propres. Ils se sont vite apperçus (où les familles qui venaient les consulter s'en sont apperçu pour eux) que cela ne suffisait pas, beaucoup ont changés leur fusil d'épaule et font maintenant de vraies consultation d'adoption, les autres ont vite arrétées cette prise en charge !

Et puis, alors que depuis des mois, à la demande des cabinets des affaires étrangères et de la famille, et la présence du cabinet de Madame Bachelot, les réunions se multiplient pour parler de l’avenir des Consultations d’Adoption, et du moyen de les financer, la directrice de la DHOS n'en parle pas, alors qu'elles semblent les plus aptes pour accueillir ces enfants ! Non ???

Je vois deux explications possibles :
soit elle ne sait pas qu'elles existent
soit elle ne veut pas en parler car cela justifierait leur rôle, et impliquerait une reconnaissance et un financement que nous demandons depuis longtemps !

Dans les deux cas cela m'attriste.

jeudi 25 février 2010

Pas de fumée sans feu, Zorro en mission ?

On m'avait demandé de garder le secret, et je sais bien garder les secrets, mais là manifestement le secret il n'existe plus, vus certains commentaires sur le blog, et vu surtout le nombre de messages que je reçois depuis ce matin... me demandant s'il est vrai, que je pars en mission en Haïti.

Voici ma réponse ........... roulement de tambour : et bien je n'en sais rien, lundi soir je vous aurai dit c'est sûr, car j'avais été informé par quelqu'un de très haut placé que l'on comptait sur moi pour cette mission d'information pour se rendre compte sur place de l'état de santé physique et psychologique des enfants dans les orphelinats de Haïti. Je devais me tenir prêt au départ de façon imminente car il aurait lieu d'ici deux à trois jours. Je me suis préparé donc, mais le délai s'amenuise et l'absence de nouvelles me donnent à penser que cette mission n'aura pas lieu ou tout au moins sans moi... j'en suis à écouter des rumeurs, moi aussi !

Voyons le bon côté des choses, je suis un grand optimiste, si je ne pars pas :
- Les secrétaires des consultations seraient ravies car depuis mardi matin que je leur ai annoncé qu'il faudra peut être supprimer du jour au lendemain mes consultations, elles sont dans un état de stress pas possibles... (d'ailleurs les fuites c'est peut être là car elles ont pu dire à des familles qui appelaient pour confirmer un RV que rien n'était sûr !).

- Mes amis pédiatres (qui sont gentils, certains étaient prêts malgré des programmes surchargés à me prendre la garde que j'ai faite cette nuit, si j'avais dû partir dés mercredi), car ils ne me verront pas absents pendant quelques jours...

- Ma petite famille, qui auront leur papa et leur mari ce week-end, et qui ne trembleront pas que je me trouve coincé sous des décombres.

- Et puis surtout, si j'y vais je pourrai voir en direct le match de rugby demain soir. Il y a quand même des priorités dans la vie !

Je plaisante bien sûr, mais je suis déçu car même si j'étais inquiet, j'étais extrêmement motivé par cette mission.

Inquiet de ne pas être digne de la confiance de ceux qui me confiaient cette tâche, inquiet de ne pas pouvoir m'occuper autant que je l'aurai souhaité des petits enfants vus sur place, inquiet d'embêter des collègues de mon service et d'inquiéter ma p'tite famille.
Inquiet aussi parce que, j'allais peut être au casse-gueule, je pouvais être manipulé dans des grandes manoeuvres qui me dépassent.

Mais surtout, motivé à fond les manettes (comme dit mon arsouille de 7 ans), motivé pour voir pleins de petits et faire un rapport rapide détaillé et précis de leur état physique : les parasitoses, les dénutritions je vais assez vite pour en faire le tour. Et même si pour nos médias, on a l'impression que sans psys on ne sait pas réfléchir dans notre société, je crois que j'ai vu assez d'enfants et assez de p'tits adoptés pour juger de leurs états de stress, de leurs angoisses, de leurs demandes, et contrairement aux freudiens je le fais sans divan (en bagage accompagné c'est lourd le matos de spykanaliste : le divan le fauteuil et la pipe).

Grosse parenthèse sur le psys, j'en connais plein (des wagons je vous assure) de très bons, d'excellents, dans le domaine de l'adoption et dans d'autres sujets, tant pour en parler mais surtout pour s'occuper d'enfants, j'ai mon petit réseau à qui je confie sans aucune crainte mes patients. Je ne sais pas s'ils sont freudiens, lacaniens, analystes, thérapeutes à poil long, cliniciens ardennais ou autres, le point commun de ce que j'apprécie est l'aspect concret, les pieds sur terre !
Ce qui m'horripile c'est la tendance pour parler de tout ou de rien, de nous montrer quelqu'un le regard un peu vague, le verbe sûr et pas toujours compréhensible, l'expérience aléatoire, mais comme en dessous, il y a écrit psychologue clinicienne, psychanalyste elle a forcément raison....

J'étais aussi motivé, pour leur faire des câlins, à ces petits, leur dire qu'on pensait à eux, et même si : moin koz kreol rénionais, mais pas créole haïtien, je pense qu'ils auraient compris le sens de mes paroles. Et tout ça c'était bien plus important que toutes mes craintes !

Bon j'ai de plus en plus de doute vis à vis de mon départ... les rumeurs qui ne sont que des rumeurs me disent qu'une des mes collègues que j'apprécie bien serait elle aussi sur le départ, j'ai toute confiance en elle, et le mieux aurait été qu'on y soit à deux ou trois, c'était son voeu à elle aussi. A deux on aurait fait un sacré boulot, j'aurai bien pris "mon" Jean-Jacques ou "mon" Jean-Charles en rab... plus quelques "psy à pieds sur terre".
Mis à part que ce n'est pas très agréable de ne plus en avoir entendu parler, j'ai eu un peu peur d'un veto, car ma grande gueule, ouverte surtout en ce moment pour défendre les petits haïtiens ne plaît pas toujours, mais il semble que ce soit plutôt un aspect pratique, si vous n'êtes pas à Paris, vous êtes loin de tout, marre de la centralisation de notre pays. Loin de Paris vous êtes un plouc !
Ceux qui parle de Province (pour mettre dans le même paquet les bourguignons, les bretons, les toulousains, les ch'tis) m'énervent autant que ceux qui disent ces pays-là (pour désigner sous ce terme les pays d'adoption d'origine aussi varié que la Colombie, le Vietnam, la Russie ou la Polynésie).
Ce que je trouve surprenant aussi c'est qu'on n'ai pas fait appel au CSA, ni pour cette mission, ni pour donner un avis sur la situation en Haïti !

Bon, je vous laisse le téléphone est en train de sonner, peut être pour me dire que je dois être à Orly dans 20 minutes.

Devinettes




Que représente ce tableau du XVII° ? (Fastoche)

Question subsidiaire : en quoi me fait il penser aux petits haïtiens ? (je remets en jeu les 1000 pesos promis à celui qui capturera Zorro le Météque !)

mardi 23 février 2010

Compléments sur Haïti

En complément de mon billet de dimanche quelques rajouts de ma part et quelques réactions intéressantes.

Je voulais préciser deux choses :

Beaucoup parmi vous accusent le gouvernement, c'est normal de réagir avec colère contre le ministére qui a arrêté les raptriements... mais c'est ce même ministère (peut être pas les mêmes services) qui les avaient débutés (et qu'on a pas assez soutenu à mon avis).... Un gouvernement est trop souvent l'otage de sa société (c'est normal et tant mieux on est dans une démocratie), de ses médias... Moi ce n'est pas au gouvernement que j'en veux c'est à la société en génaral, qui pense et radote n'importe quoi sur l'adoption. Mon deuxième article dans agoravox n'avait pas pour but une discussion sans intérêt (une prise de tête comme on me l'a reproché) mais faisait partie d'une stratégie (c'est pourquoi j'ai choisi ce site contreversé mais qui reste beaucoup lu) pour tenter de faire réfléchir certains pour que les idées fausses sur l'adoption s'arrêtent (je suis optimiste) diminuent un peu (je suis plus réaliste).

Il y a une chose à bien comprendre, car des réactions vont venir et sans être aussi nullarde que celles du Georges d'Agoravox, elles seront compréhensibles. Je cite encore comme JF Mattéi : « En Haiti le pire est à venir » 300000 morts pendant le séisme au moins autant par les famines et les épidémies. On va reprocher à tous ceux qui se battent pour ne sauver que quelques enfants d'être de profonds égoïstes. On peut se poser la question. On peut être tout à fait solidaire du peuple haïtien. On n'a pas pu sauver tous les enfants du Biafra, du Cambodge, de l'Ethiopie, du Darfour. C'est injuste mais c'est ainsi, dés qu'il y a une catastrophe, dans un pays, les autres pays cherchent avant tout à rapatrier leurs concitoyens, c'est injuste mais c'est ainsi. Il y aura encore des balayeuses de riz à Madagascar, des galettes d'argile en Haïti pour longtemps. C'est profondément injuste, c'est à hurler mais c'est comme ça !
Si on peut en sauver ne serait-ce que quelques centaines et évitez des deuils aux parents qui les attendent en France, ce sera un bonne chose ! C'est ma position et mon combat, celui où je pense et espère pouvoir faire quelque chose. A défaut et regret de pouvoir sauver toute la misère du monde.


Les réactions intéressantes :

Celle de Coeur Adoption.

Celle du MASF.

Celle de la Voix des Adoptés.

Il manque celles de deux pédopsychiatres parisiennes bien connues dans le Monde de l'Adoption, Mesdames Cohen-Herlem et Pérouse de Montclos, qui ont elles aussi assistées à des arrivées et n'ont pas vues les mêmes choses et on été moins entendues, dommage que leur réactions ne soient pas en ligne.

dimanche 21 février 2010

Merci

Merci à tous ceux qui se découvrent professionnels de l'adoption du jour au lendemain, et pensent qu'il y a quelque chose à gagner en profitant de cette actualité.

Merci à tous ceux qui professionnels d'une partie de l'adoption, ont découvert du jour au lendemain que le chamboulement et l'arrivée d'un enfant était parfois un difficile moment. Merci à eux de ne pas avoir cherché à voir ce qui se passait après.

Merci à tous ceux qui opposés à l'adoption pour des raisons personnelles, philosophiques ou racistes, raisons respectables ou non, ont hurlé au loup.

Merci à ceux qui ne veulent voir dans l'adoption qu'un fait humanitaire, ce sont souvent les mêmes qui pensent que la place d'un enfant est dans la rue, mais dans SON pays, abandonné mais avec SA VRAIE famille, les mêmes qui n'osent imaginer que des enfants sont des esclaves, que des enfants sont violés dans des orphelinats (en France aussi)... Et ça prétend faire de l'humanitaire et défendre les enfants....

Merci à ceux qui du fond de leur salon ont pensé (et proclamé)que les autorités qui ont organisé (en urgence et dans les moins mauvaises conditions) ces rapatriements : "et ben, y z'en font pas beaucoup, y pourraient s'bouger ces feignasses !". Alors qu'un soutien massif du monde de l'adoption aurait empêché cette interruption ! Je ne parle pas des familles en attente de leurs enfants. Ces familles bouffées par l'angoisse, de penser à leurs petits qui ont faim, qui dorment dehors, qui attendent les pluies et les épidémies avec angoisse, ces familles, je leur pardonne tout, leur agressivité, leur maladresse. Leur souffrance est déjà immense et je ne ferai pas de l'ironie avec eux.

Merci à ceux qui relaient la moindre diarrhée verbale d'un obscur psychanalyste (science de l'abstrait quand on a tant besoin de concret) de Rodez ou d'ailleurs qui sans avoir vu le moindre enfant adopté trouve que l'adoption c'est pas bien beau.

Merci à vous tous : le protocole de rapatriement est interrompu, vous avez gagné. S'il ne s'ouvre pas bientôt à nouveau, des enfants qui certes auraient vécu encore plus de chamboulements que d'habitude, mais qui se seraient après cela retrouvés en sécurité dans des familles, ces enfants vont crever. Mais on s'en fout, de toutes façons c'est des "nègres", ils ont été "abandonnés" par leurs "vrais" parents. Pas de place en France pour ces rebuts de l'humanité (même dans leur pays de merde on en veut pas), fermez vos bras, vos coeurs les inféconds, les dieux vous ont punis, ne venez pas nous emmerder avec vos bougnouls !


Vous l'aurez compris, je suis épouvanté, je suis dégouté. J'ai été surpris par la rapidité, l'efficacité et la qualité (toutes relatives certes) du processus de rapatriement. Il avait des défauts sans doute (trop de bras, pas assez vite pour les familles et les enfants qui attendent) mais il avait le mérite d'exister. Depuis le début, j'étais persuadé qu'il était fragile, menacé de toute part, et voila on a tout gagné.

Avoir raison ce n'est pas forcément avoir la majorité mais c'est avoir autant d'opposants de part et d'autre, quand autant de monde nous critique pour des raisons diamétralement opposées c'est qu'on est à la bonne place... le courage est de ne pas céder et de suivre un courant ou l'autre mais de tenir bon. Je crains que ceux qui avaient pris position pour ces arrivées d'enfants vont y réfléchir à deux fois, et on va retomber dans la bonne langue de bois: "il faut se donner le temps agir sans précipitation, peser le pour et le contre..." et la bonne méthode : le premier qui bouge il est mort !


Il n'y a jamais eu autant de spécialistes de l'adoption que ces jours-ci, on en voit sortir de toutes parts :
- des qui ne savent pas grand chose, mais aime bien occuper le terrain, malheureusement il y a même des pédiatres dans cette catégorie, on sait jamais si à force passer le cirage on pourra avoir un hochet on est d'accord sur tout !

- des gens qui connaissent une partie de l'adoption, mais qui ne se sont jamais occupés d'enfants adoptés au moment de leur arrivée. Et là, je pense à PLS et SM. Je les apprécie, j'aime bien m'entretenir avec eux, nous avons eu des combats communs comme dans l'affaire de Nancy. Mais là je ne sais pas à quoi ils jouent et je ne joue pas avec eux. Et ni l'un ni l'autre ne sont des spécialistes de l'enfant qui arrive, Pierre est plus un spécialiste de l'ado adopté en soucis, Sophie la grande spécialiste de l'accouchement sous X, et plus encore de l'accompagnement des mères qui accouchent sous X. Sur ce sujet, elle fait autorité, mais là on en est loin.

- des gens qui ont besoin de défendre leurs théories qui leur plaisent beaucoup : le post-trauma, les troubles de l'attachement et qui ne voient plus les enfants mais leur sujets d'études.

Moi je vais vous dire, ce que j'aimerai ce que je demande depuis longtemps, c'est du temps, avoir du temps pour ne pas dire non, pour recevoir les familles, avoir du temps pour écrire et partager mon expérience, parce que j'en suis à 1000 enfants adoptés vus à leur arrivée et à part Jean-Jacques, je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup en France (ou en Europe) qui l'ont cette expérience, c'est pour cela que je ne me tairai pas. Mais là le temps (même si j'en aurai besoin plus que jamais pour voir et suivre ces petits de Haiti), et bien je m'en fous et m'en contrefous, là on en est à sauver des vies... tout le reste cela s'appelle non assistance à personne en danger.


Petit rappel : qu'est ce que j'ai vu chez les enfants haitiens arrivés après le séisme : des enfants avec plus de problèmes médicaux que d'habitude, encore plus de gale, de teigne, de malnutrition, des choses qui se soignent, plus chamboulés, que d'habitude, mais pas tant que cela, un enfant adopté, je le dis souvent c'est un enfant chamboulé. L'adoption, encore plus l'adoption internationale c'est un changement de repère, l'enfant doit retrouver de nouvelles marques, la plupart le font bien si on les aide, si on aide leurs parents, si on les accompagne. C'est drôle ça ne s'est pas fait spontanément à Orly ? Incroyable non ?

Et puis, un point essentiel, ce qui m'a rassuré c'est que les enfants que j'ai vu 3 semaines après leur arrivée, allaient beaucoup mieux que ceux arrivés depuis seulement une semaine, qui allaient eux mêmes mieux que ceux arrivés la veille. Je ne minimise pas les souffrances de ces enfants, je ne dis pas que tout ira forcément bien avec le temps, mais je n'oublie pas leur capacité d'adaptation, leur désir de trouver leur place et les efforts de leurs parents.

Qu'est ce qui a été vu à Orly (je n'y étais pas, ni invité ni imposé, mais j'ai eu pas mal de témoignages) : des arrivées d'enfants adoptés presque classiques.

Presque parce que les traumatismes étaient plus importants chez ces enfants (le séisme, mais surtout l'insécurité, la famine qui a suivi, et les chamboulements qui ont été encore plus nombreux et encore plus rapides).

Presque parce qu'il y a eu sans doute des maladresses (trop de bras différents entre le départ de Haiti et les parents adoptifs), maladresses de parents adoptifs aussi, le chamboulements ont été nombreux et rapides pour eux aussi.

Presque parce que les gens qui les ont accueillis n'avaient pas cette expérience, une cellule psy d'urgence l'adoption c'est pas son job...

Presque parce qu'on sait qu'en Haiti, les facteurs de risque s'accumulent (même si la plupart des parents qui adoptent en Haiti sont des gens très bien, c'est un peu là que vont ceux qui ne pourraient adopter ailleurs, et ils ne feront pas forcément de mauvais parents), et puis les créches ne sont pas toujours exemplaires.

Presque parce que ces arrivées massives ont rendu plus visibles le phénomène. Les parents qui du passé vont table rase, il y en a. Les parents cata pour moi c'est 5% des parents adoptifs, si on ne voit qu'eux, c'est fastoche : je vous trouve facilement 5 familles, une équipe TV, un beau reportage et le lendemain il y a 1000000 de personnes dans la rue pour demander l'interdiction de l'adoption... mais des familles bio cata là aussi je peux en trouver !

Pour utiliser une métaphore, je compare ces arrivées à des accouchements, un accouchement (surtout avec la péridurale), c'est souvent très beau, mais en tant que pédiatre, je sais que cela peut être urgent, difficile et pas beau à voir, une naissance par forceps, ça fait peur, ça effraie. Le discours de certains, qui ont découvert cela (l'arrivée d'enfants adoptés mal préparés) c'est comme de dire après avoir vu un accouchement avec des forceps, il faut interdire le forceps c'est trop traumatisant pour le bébé, c'est vrai, mais sans forceps, le bébé serait mort !

Je n'ai pas fini de me battre pour les petits haïtiens, mon premier combat sera pour sauver des enfants qui sont attendus, pour essayer d'obtenir de nouveaux rapatriements dans de bonnes conditions, je ne suis pas vexé mais profondément triste. Je n'en oublie pas deux associations pour lesquels des billets étaient presque finis avant le séisme, d'autant plus que ces deux associations ont eu des positions particulièrement claires qui m'ont plu dans ce débat : Coeur Adoption La Voix des Adoptés. Ce sera pour plus tard.

jeudi 11 février 2010

Bravo et merci je persiste et signe !

Ce n'est pas de la provocation, mais j'insiste pour remercier ceux qui sont au charbon. Je ne sais pas si franchement, comme beaucoup le suggère, on pourrait mieux faire. J'ai quelques contacts au SAI et depuis le séisme, certains travaillent tous les jours pour Haiti, samedi et dimanche compris. Ils sont à l'arrivée de chaque avion, de jour comme de nuit, mais surtout organisent ces arrivées. Je connais aussi l'activité du cabinet du secrétariat à la famille et eux aussi ils bossent. Le gaulois aime râler et c'est une saine chose, veillons à ne pas être trop injustes.

Ils se font allumer par certains, parfois plus pour des histoires politiques plus que pour parler véritablement du bien des enfants et des familles. Chaque drame, est malheureusement l'occasion pour certains de dire "Moi j'aurai fait mieux !" mais en attendant qu'est ce qu'ils font, ils discutent de cela dans leur salon...
On n'a jamais autant vu de spécialistes de l'adoption !

Tout peut être amélioré, dans mon bravo et mon merci, je ne pense pas aux politiques (quoique certains d'entre eux ont été trés courageux et à la moindre anicroche, ils vont se faire allumer). Ceux auxquels, je pense c'est ceux qui font tout ce qu'ils peuvent pour aider enfants et familles : médecins et autres soignants, administratifs, associations de parents, etc...

On ne le fait pas pour la gloire, mais pour les enfants. Comme vous l'avez compris le "c'est bien ce que vous faites, continuez, continuez, moi je regarde" m'horripile, mais se faire allumer alors qu'on est dans le cambouis, ça aussi ça horripile !

Oui, tout peut être amélioré, on réfléchit à cela : comment limiter "le nombre de bras différents" pour les petits rapatriés. Dans mon hôpital, plutôt agréablement surpris (mais toujours vigilants) par l'amélioration rapide et l'adaptation de beaucoup des petits arrivants, les psychologues ont acceptés (à la place) de pouvoir recevoir en urgence des familles dans l'attente, après le peuple haïtien, ce sont les gens le plus en souffrance actuellement.

Jean-François Mattéi vient de déclarer : "le pire est devant nous à Haïti", et c'est certain, le nombre de morts va grandement augmenter, je n'oublie pas l'angoisse de ces familles et trouve légitime qu'elles se manifestent. Mais j'ai une petite pensée à ceux qui sont pris en sandwich et subissent d'un côté cette juste impatience et d'un autre des critiques de pseudo humanitaristes et de grands intellectuels qui n'ont pas encore bougé le petit doigt pour Haïti...

De mon côté, je peux vous dire qu'en cette période de vacances, je suis seul pour un service des nourrissons rempli à ras-bord de bronchiolite et d'autres pathologies plus graves, je ne peux pas me libérer autant que je le voudrais pour les petits haïtiens, car quand un enfant va très mal dans mon service (et cela a été souvent le cas cette semaine), je ne peux pas laisser mes jeunes internes seules face à des problèmes diagnostiques et face à des familles en souffrance.

On aurait pu faire mieux, si la Consultation d'Adoption avait été reconnue depuis des années que l'on nous ait accordé des moyens (donc du temps) en rapport avec notre activité, j'aurai eu cette semaine les mêmes horaires, mais j'aurai pu voir plus de petits enfants haitiens, j'aurai eu moins de remords, car moins de retard dans les appels au secours que me lancent des familles... moins de retard dans mon courrier, c'est un détail mais les familles l'attendent ce courrier.

J'en ai du remords, remords de ne pas pouvoir aller sur place, alors que mon expérience aurait aidé, mais cela voudrait dire annuler des tas de consultations, dont pleins de petits haïtiens que je dois voir peu aprés leur arrivée, se vendre, supplier pour trouver des collégues pour me remplacer dans le service (il y en a des sympas je peux vous dire, mais je leur en demande tellement déjà).

J'ai pensé annuler ma semaine de vacances pour cela, mais je n'en ai pas eu le courage, j'ai une super famille, je ne veux pas les punir.

Demain je serai donc en vacances et ma semaine de présence à l'hôpital aura duré dans les 70h, plus le boulot que je fais chez moi, après que mes enfants soient couchés et que nous ayons un peu passé de temps en famille ! Là dedans je compte mes billets du blog, les articles sur Agoravox : de la gesticulation, des prises de têtes, sans doute. On ne fera jamais bouger les cons, les aigris (et comme un mystérieux Samsam a pris le relais, avec humour, il me laisse le temps de ne plus entrer dans ces vaines polémiques, continue petit !), mais si quelques personnes en lisant les articles sur Agoravox comprennent mieux ce qu'est l'adoption, et ne diront plus aux parents "c'est bien ce que vous faites" ou "vous l'avez acheté combien", j'en serai heureux ! Si nous baissons les bras, et refusons de ne pas faire de didactisme, de ne pas expliquer ce qu'est l'adoption, alors qu'elle est d'actualité, c'est l'accueil de nos enfants pour encore une ou deux générations que nous handicapons !

Les psychanalystes à Rodez ne seront eux aussi jamais convaincus... heureusement cette ville est plus connue par sa cathédrale que par ses spécialistes de l'adoption !

Merci de vos témoignages, continuez à me tenir informé des infos que vous savez sur Haïti et ailleurs, ne perdez pas de temps à me remercier ou m'encourager (ou à m'allumer), c'est trés gentil mais je vous expliquerai un jour quand tout sera plus calme ce qui me fait plaisir, et qui fait que je ne me décourage pas. Passez plutôt du temps avec vos enfants (adoptés ou non), ils en ont besoin et vous aussi !

mardi 9 février 2010

N'oublions pas ceux qui sont dans l'attente !

Si je ne regrette ni le billet Bravo !!! ni son titre, car je pense que des gens ont fait vraiment du bon boulot et qu'ils continuent, je comprends qu'il ait pu sembler provocateur.

Plus que cela, si j'ai un peu envie de rester sourd aux crétins qui réagissent à mon article d'Agoravox, je n'ai ni l'envie, ni la possibilité de rester sourd à certains messages reçus ici (celui des parents de Léandre dans mon billet Bravo, celui de Anonyme du 9/2 à 00h56 du billet pour ou contre l'adoption) et à d'autres que je reçois sur mon adresse mail.

Je crois que le pédiatre n'est pas seulement le médecin des enfants mais aussi celui de la parenté, chacun doit faire ce qu'il peut pour aider de telles détresses, que l'on peut comprendre. En tant qu'êtres humains, il faut que tous nous fassions quelque chose pour soutenir ces familles. J'en appelle à tous les services des cellules adoption des Conseils Généraux d'accueillir les parents dans cette attente, dans cette angoisse.

J'essaie de mon côté d'organiser une prise en charge en urgence par les psychologues de mon hôpital. Ils étaient volontaires pour prendre rapidement en charge les petits haïtiens qui arrivent, qui ont surtout besoin pour l'instant de tranquilité dans leurs familles, je pense qu'ils seront volontaires pour cela aussi.

lundi 8 février 2010

Pour ou contre l'adoption ?

Une prise de position qui risque d'avoir des repercussions houleuses, n'hésitez pas à venir à mon secours sur Agoravox.

dimanche 7 février 2010

Bavard en fin de week-end

Deux billets ci-après, encore sur Haïti, un bien futile sur mon autre blog et un article en attente de publication sur Agoravox qui va faire du bruit...

Bravo !!!


Je ne pense pas être particulièrement fayot, je l'ouvre plus qu'à mon tour quand les choses ne vont pas bien, mais quand il y a des actions qui m'épatent, et bien je ne vais pas les taire !

Ne vous inquiétez pas, à propos des belles actions que je veux vous décrire, c'est sur mon autre blog que je parle du match de cet après-midi. Rien sur Bastareaud et Nallet ici, c'est plutôt à CR2L que j'ai envie de tirer mon chapeau !

J'avais eu quelques bruits, eu vent d'un article dans Aujourd'hui en France, quelques échos officiels, mais les témoignages des familles reçus cette semaine confirment mes impressions : Bravo aux autorités françaises !
C'est peut-être dur de s'en rendre compte, cela vous semble peut-être naturel mais le rapatriement des petits franco-haïtiens est une grande réussite.
J'étais habitué à une grande frilosité, à de beaux dégagements en touche (décidément le tournoi des 6 nations a commencé) au nom de la sécurité, et je m'attendais à ce que rien ne bouge pour ses petits bonhommes et bonnefemmes déjà apparentés et en danger là-bas. Et bien nos autorités ont bougé et bien bougé, pas de la gesticulation ridicule.
Tout n'est pas parfait, tous les enfants ne sont pas encore rentrés, tous ne pourront pas arriver aussi vite que leurs parents le souhaitent, mais pour ce qui a déjà été fait pour toutes ces actions, tout ce dévouement ; CHAPEAU BAS et merci pour les enfants.

Des dizaines d'enfants ont pu être rapatriés, et dans de bonnes conditions, ou tout au moins les meilleures possibles avec des préparations expresses des familles dans des salons d'Orly.

Les parents m'ont tout raconté. La prise en charge par des infirmières antillaises, parlant créole en Guadeloupe et Martinique, qui leur ont fait faire la traversée de l'Atlantique, et ont données des infos aux parents avant la rencontre, du personnel de la Croix Rouge des SAMU mobilisés, un Secrétariat à l'Adoption Internationale très présent (sans doute le maître d'oeuvre avec le secrétariat à la famille), une cellule psychologique d'urgence pour les parents ou les petits qui craquent... et des petits guichets pour permettre facilement l'adaptation en France sans s'emm... avec de longues démarches administratives : Préfecture pour les visas, CAF, Sécu ils étaient tous là !

Il y avait même Madame Carla, cela peut sembler un gadget, mais c'est aussi la caution de l'état, du sommet de la hiérarchie, n'en déplaise à tous les vieux hiboux qui ont parlé de déportation. Merci aussi à Madame Carla, d'autant plus que les parents qui l'ont croisées ont vantés sa discrétion.

Bon pour vous prouver que je ne suis pas aux pays des Bisounours, ni chez William Saurin (pourquoi William Saurin, ben les fayots, tiens !), je vais dire que tout n'est quand même pas tout rose :
- un coup de gueule de beaucoup de parents que je relaie, les journalistes ont été odieux, filmant sans autorisation, s'immisçant dans ces rencontres si émouvantes, si privées...
- un petit bémol, les volontaires de la Croix Rouge étaient tous très gentils, mais ils se sont occupés des enfants environ une heure, prenant le relais des infirmières antillaises, encore de nouveaux bras et un nouveau ballotage. Dans l'absolu (je sais je complique sans doute et je joue à mission impossible), que les parents fassent le voyage en Martinique aurait évité une étape aux enfants celles des infirmières créoles...
- et un dernier pour la route parce qu'il me démange. Depuis des années, on m'explique (les autorités de là-haut) que ma consultation ne sert à rien, là on nous a demandé de faire le maximum pour recevoir rapidement ces petits, je peux vous dire que le maximum on l'a fait... mais je suis injuste les autorités actuelles de là-haut (Secrétariat d'état à la famille et SAI actuels) elles n'ont jamais été aussi favorable aux consultations d'adoption... et on ne l'a pas fait pour leurs beaux yeux, comme eux on a pensé aux enfants !


PS : la photo rajoutée secondairement, m'a été gentiment fournie par une famille, il s'agit de la plaque que les petits haïtiens avaient autour du cou au cours de leur voyage, avec des infos sur leur identité, leur bilan médical, etc etc...

Les petits haïtiens d'après le séisme !

Cette semaine a été très lourde en terme de boulot, et avec l'aide motivée de l'équipe du service de consultations (infirmières et secrétaires), la bénédiction généreuse et un peu désespérée de mon chef de service, ainsi qu'avec le silence poli de mon courrier en retard, qui a continué de grossir dans mon bureau sans même protester, nous avons pu ouvrir cette semaine des consultations en "rab" pour les petits haïtiens rapatriés en urgence... ce n'était pas du luxe !

En bref et en quelques mots, parmi tout ce que j'ai vu, quelques points communs :

Le tremblement de terre en lui-même ne les a pas tant choqué que cela. Beaucoup étaient protégés par leur jeune âge, les plus grands racontent assez simplement les meubles qui s'effondrent, la course pour se retrouver dehors... Il faut dire qu'ils venaient tous de crèches qui étaient encore debout, mais pas assez sûres pour leur permettre d'y dormir à l'intérieur.

Les grands chamboulements qui sont la conséquence du séisme, ça cela les a bien secoué : le tremblement de terre- les nuits dehors - les vivres qui manquent - le départ précipité - un premier avion - un court séjour aux Antilles françaises - un deuxième avion - Orly - les parents - la nouvelle maison .... tout cela en quelques jours. Pas mal de ces petits bouts ne savent plus bien où ils habitent... mais j'ai pu constater que les plus secoués étaient les derniers arrivés, ceux qui faisaient partie des premiers avions étaient déjà plus à l'aise, et commençaient à poser leurs valises.

Un état sanitaire plus fragile. Je ne sais pas quelle en est la cause, le manque de nourriture, le stress, l'absence de préparation au départ mais la fréquence de la gale, de la teigne, du gros bide avec le nombril qui sort est encore plus élevée que d'habitude, ce qui n'est pas peu dire !

lundi 1 février 2010

Instructions pour venir en consultation à Dijon...

Les docteurs sont souvent en retard... mais un scoop, mes retards les plus importants sont dus au fait que souvent j'attends mes patients.
Parfois c'est vrai que je peux être retenu dans mon service par une urgence ou un avis qui ne peut pas attendre, ou un rendez vous peut être bien plus long que prévu, mais la plupart de mes retards sont dus aux familles qui arrivent avec 20 minutes, une demi-heure, voir plus d'une heure de retard. J'essaie d'être très tolérant pour les familles qui viennent de loin et qui ont eu du mal à arriver, mais il faut savoir que ces retards sont trés génants, déjà pour les familles qui ont un rendez vous après et qui vont devoir attendre, et pour moi qui ai pleins d'autres choses à faire (la gestion du service des nourrissons, du courrier en retard, répondre aux mails d'avis, etc, etc....).

Donc plusieurs choses à savoir, le CHU de Dijon est en travaux il est trés dur de trouver une place et il faut passer au bureau des entrées avant chaque consutlation, donc prévoir d'arriver à l'hopital en moyenne 1/2 h avant l'heure du rendez-vous, sinon vous être quasiment sûr d'être en retard !

L'adresse de l'hôpital d'enfants est 10 Bd Maréchal de Lattre de Tassigny à Dijon, mais si vous tapez cette adresse sur la plupart des GPS ou autre mappy, on vous amène à la même adresse mais à Chenôve dans la banlieue et les gens qui ont fait cette expérience mettent 3/4h en moyenne pour retrouver leur chemin ! Allez savoir pourquoi Big Brother est si bête ou si méchant...
Le truc : tapez plutôt sur votre machine : Rue du Stade à Dijon, une petite rue qui donne sur l'entrée de l'hopital d'enfants, là Tomtom ou Mappy connaissent !

Ma consultation est une consultation de "Bien être", une des raisons de son succés, c'est que je ne m'occupe pas seulement de la santé, mais aussi de l'environnement de vos enfants, en plus des bilans médicaux que votre enfnat a déjà eu, n'oubliez donc pas de m'amenez aussi les documents en votre possession qui racontent son histoire d'"avant", sur le plan social.