mardi 18 décembre 2012

Bravo Nathalie !

Allez... je me permets de l'appeler par son prénom.... on se connaît depuis avant qu'elle soit grande chef, quand elle n'était encore que "moyenne" chef.

Nathalie, c'est Nathalie Parent, présidente d'EFA (grande chef) et ancienne présidente d'EFA 67 (moyenne chef).

Je viens de recevoir le n° 165 d'Accueil la revue de la grosse association et je suis très très très content de son édito sur un serpent de mer qu'on a marre de voir resurgir trop souvent (et pas pour le bien des enfants) : Adoption plénière, adoption simple, avec en sous-titre, quand les discours idéologiques s'en mêlent.

Je suis ravi de voir que la grande association, par la voix de sa présidente, se lance sur ce sujet qui, sans être fondamental, inquiète à juste titre les familles et surtout les place dans une situation de famille de 2° catégorie... ce qu'étaient les familles adoptives entre les lois de 1923 et 1966 !

Pour lire  ce bon article, allez sur le site EFA ici. et cliquez sur la revue Accueil, ensuite tournez les pages.


Je rajoute deux couches à ce bon édito :

- la première : pour une fois, je vais briser la sacro-sainte règle de confidentialité que je m'impose quant aux réunions du CSA... mais j'en ai un peu marre qu'on décide, qu'on réfléchisse à des choses, qu'on s'engueule parfois (parce s'il y a des compétences, il y a aussi des désaccords) et que personne n'en parle, préférant écouter "la première psychologue clinicienne du coin de la rue qui a une grande expérience de l'adoption, car elle en a bien suivi...  au moins 7  des enfants adoptés.... en 35 ans de carrière lacano-freudo-conjugopatho-logorrhéique" ou "le juriste qui sait tout puisqu'il est juriste".
Donc en novembre 2009, réunion du CSA entièrement consacrée à la différence entre les deux modes d'adoption, avec une présentation exceptionnelle de qualité de Madame Belmokhtar du Ministère de la Justice. Pour vous résumer ces heures de débat, d'études... l'adoption simple est en augmentation, mais elle concerne surtout des histoires intra-familiales, et concerne surtout des familles recomposées.

Pour l'adoption internationale, la meilleure (la seule, même avions-nous dit) solution est l'adoption plénière, pour des conditions de nationalité, d'héritage, de sécurité pour l'enfant. Nous étions TOUS d'accord !

Nous étions aussi tous d'accord pour dire qu'il n'y avait rien d'affectif entre les deux modes d'adoption, pour plus de précision, voir mon article là-dessus. C'est pour ça que j'ose dire que la différence entre les deux n'a rien de fondamental , car pour le plus important : l'amour, l'affection, ça ne change rien !

Deux mois après : LE SÉISME, on a cru comprendre que lors des négociations, pour obtenir le rapatriement ce sujet avait été un objet de discussion... que les haïtiens le demandaient. Madame Parent m'apprend dans son édito qu'il en ait rien ! Qui donc a demandé cela ? Le ministre français de l'époque ? Quelques lobbies anti-adoption, que l'on a vu manger leur chapeau, tellement ils étaient déçus de voir les enfants rapatriés ? On aurait juste chercher à leur faciliter la digestion, en punissant un peu les familles ?

En tout cas, ils ont gagné.




- la deuxième couche : quand quelqu'un vous dit qu'il est contre l'adoption plénière (cela marche aussi pour ceux qui sont contre l'adoption internationale), soit il y connaît rien (si si des juges n'y connaissent pas grand chose ! pire encore... même des journalistes), soit et c'est le plus grave, c'est contre l'adoption en général qu'il est.... mais ça il n'aura pas le courage de l'admettre, car ce serait avoué qu'il est coincé dans de drôles d'idéologies : le droit du sang à fond, le racisme ou l'humanitaire pour l'humanitaire, etc, etc....

Un jeu que j'aime bien, quand je rencontre ces gens-là, et que je débat avec eux, c'est les faire craquer pour que le vernis s'efface !

2 commentaires:

TitaBen a dit…

Nathalie Parent était présidente d'EFA 68 , pas 67. Enfin il me semble (j'en suis aussi du 68!)...

Anonyme a dit…

« Pour l'adoption internationale, la meilleure (la seule, même avions-nous dit) solution est l'adoption plénière, pour des conditions de nationalité, d'héritage, de sécurité pour l'enfant. Nous étions TOUS d'accord ! »

Vous étiez TOUS d’accord ! – Mais depuis 2009, Cher Docteur, il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts…
Je ne suis pas beaucoup l’actualité du CSA, le renouvellement des mandats de chacun, les départs, les arrivées des nouveaux membres…
Sachez juste que cet accord a été rompu. Au sein d’une même famille, une adoption plénière prononcée en 2007 pour notre fils, et une adoption plénière déboutée en 2012 pour notre fille – par la Présidente d’un Tribunal qui elle-même fait partie du CSA !
Notre fille est arrivée dans notre foyer dans les mêmes conditions d’adoption que pour notre aîné (même parcours, même pays d’origine, même procédure, même, même…) et pourtant une discrimination au sein de notre famille.

Une injustice inexplicable à nos deux enfants, deux statuts différents, des droits de successions et d’héritage différents, des nationalités différentes alors que dans notre cœur nous cultivons le MÊME amour incommensurable.

Nathalie, maman de deux petits chatons Persans.