Un autre article tiré d'une de mes" revues de presse".
Je ne peux m'empêcher de "quelques commentaires", en commençant par vous poser quelques questions :
1- Pensez vous que le lait de vache soit vraiment un poison ?
1 bis- En ce cas, pensez vous que le lait de chèvre, dont la composition en calcium, protéines le déconseille avant 3 ans, soit vraiment mieux, moins allergisant, plus pauvre en lactose, mieux assimilé ?
2- Si je suis bien d'accord qu'il existe des requins parmi les professionnels de la santé, et que les multinationales du médicament ont comme but principal de faire du profit, pensez vous que votre médecin de campagne, de famille, le pédiatre de vos enfants a pour but principal de vous faire acheter des médicaments ?
2 bis- En ce cas, pensez vous qu'il n'aurait pas choisi un métier mieux rémunéré, avec moins de responsabilité et moins de 10 ans d'études ?
3- Pensez vous que les vaccins, qui ont sauvés tant de vie, ont un rapport risques/bénéfices particulièrement médiocre ?
3 bis- Si les vaccins vous font peur, voulez-vous essayer la maladie ?
4-Pensez vous qu'un collier en plastoc peut empêcher votre enfant d'avoir mal à ses quenottes qui poussent ?
Les deux grandes spécialités de mon maître en anthropologie étaient les sociétés créoles, et le "parcours de soin". Par parcours de soin, il faut entendre le cheminement que les gens font en fonction de leur culture, de leur société, de leur maladie etc.... pour se diriger vers tel ou tel thérapeute. Par exemple pourquoi, un sénégalais va aller voir pour tel souci, le guérisseur, le dispensaire local ou le responsable religieux. Ou pourquoi, une JCDRTVA française (Soph de "ma" boîte de com' par exemple) va à certains moments aller voir son médecin de famille ou le spécialiste prestigieux du CHU voisin, le sorcier à la mode ou le rebouteux. Ces cours étaient passionnants, mais j'avoue être toujours aussi fasciné par mon incompréhension de voir comment des gens d'un très haut niveau socio-culturel , étant à Bac+beaucoup peuvent ingurgiter n'importe quoi !
Je me dis que plus on est fort dans un domaine plus on peut être naïf dans d'autres... et que si j'ai de bonnes connaissances en médecine, il doit être facile de me faire croire n'importe quoi dans d'autres domaines. Peut-être que le placement de père de famille que me propose mon assureur n'est qu'une chaîne de Ponzi, ou que la voiture increvable qu'on me vante n'est qu'une grosse daube.
Assez parlé, voici l'article en question.
Miviludes met en garde contre les dérives sectaires des pseudo-thérapeutes
La manipulation mentale, qui caractérise la dérive sectaire, est « dans la majorité des cas » l’œuvre de « pseudo-thérapeutes difficilement identifiables », souligne la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dans son nouveau guide pratique Santé et dérives sectaires , paru mercredi 11 avril.
Alors que la pratique de « faux souvenirs induits » est au cœur d’un procès mardi et mercredi au tribunal correctionnel de Paris, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires souligne l'« offre pléthorique » de « pseudo-thérapies s’appuyant sur une approche psychologisante ».
Selon le guide, qui se décline en une série de fiches d’informations et de conseils, « la pratique thérapeutique devient sectaire lorsqu’elle essaie de faire adhérer le patient à une croyance, à un nouveau mode de pensée ».
Le malade se retrouve « sous la coupe du “dérapeute” »
« Prétextant l’inutilité des traitements conventionnels, le pseudo-praticien va demander au patient d’avoir toute confiance en lui, car lui seul détient la méthode “miracle” apte à le guérir. Il y a un endoctrinement, une sujétion psychologique qui le conduit petit à petit à rompre avec la médecine, puis avec sa famille et son environnement », explique la Miviludes.
« Le gourou thérapeutique » propose non seulement au malade de le « soigner, mais aussi de vivre autrement » et « tous ceux qui se mettent en travers de son chemin sont accusés de retarder la guérison, soit même d’être à l’origine de la maladie », entraînant une rupture du malade avec ses proches et ses amis, prévient le guide.
Le malade se retrouve « sous la coupe du “dérapeute”, qui va l’amener progressivement dans un processus d’adhésion inconditionnelle à sa méthode, en lui proposant la vente d’ouvrages, la participation à des stages payants ou à des retraites coûteuses », voire « en l’orientant vers d’autres praticiens déviants », ajoute la Miviludes.
« Exclusion de toute médecine conventionnelle »
Le guide présente les méthodes les plus répandues, notamment « les méthodes psychologisantes », qui reposent sur « la culpabilité du patient dans le développement de sa maladie ou de son mal-être, l’angoisse de la maladie, et la revendication d’un mieux-être dans une société individualiste et matérialiste ».
« C’est aujourd’hui un domaine d’offres pléthoriques (…) où se côtoient professionnels de santé, médecins et paramédicaux, ainsi que des thérapeutes individuels autoproclamés à l’issue de formations non homologuées ».
Ces méthodes se caractérisent par « l’exclusion de toute médecine conventionnelle », explique la Miviludes qui cite notamment le « décodage biologique », la « médecine nouvelle germanique » ou la « biologie totale des êtres vivants ».
« Psychothérapies déviantes »
La Miviludes dénonce aussi les « psychothérapies déviantes » (ou « faux souvenirs induits »), comme le « rebirth » ou les « thérapies de rêve éveillé », qui sont « tenues pour responsables de mises sous emprise des patients et de ruptures avec le milieu familial au motif de faux souvenirs d’inceste, de viol », explique-t-elle.
La Miviludes pointe également les méthodes par massage ou apposition des mains (fasciathérapie, kinésiologie, etc.), les méthodes par ingestion de substances, les méthodes aux fins de prévention et de développement personnel ou encore les méthodes de « rééquilibrage de l’énergie ».
Le guide des fiches-conseils aux professionnels de la santé (médecins, dentistes, sage-femme, pharmacien, infirmier, etc.), pour savoir comment réagir face à un patient membre d’un mouvement sectaire ou face à un confrère engagé dans une dérive sectaire.
AFP
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