jeudi 20 mai 2010

Tu as vu Haïti, c’est terrible…. mais c’est peut-être le moment pour adopter….

Une brève non de consultations, mais plus de salon, elle m’a été rapportée par une de mes meilleures amies, son mari et elle sont en démarche d’adoption, et cela fait plusieurs personnes qui lui ont glissé cette petite phrase, qui a hérissé le poil de mon amie, chose qui rendu encore plus fier d’être son ami.
Effectivement se jeter sur Haïti actuellement pour satisfaire sa quête d’enfant se serait donner raison à tous ceux qui ont fait arrêter le rapatriement, à tous les humanitaires qui ont comparé systématiquement les parents adoptifs à des vautours ou des voleurs.
Et je me demande si ce n’est pas de cette catégorie de personnes dont parlait récemment notre Ministre des Affaires Etrangères, ce qui explique que je n’ai pas critiqué ses paroles à l’assemblée, paroles malheureuses, choquantes, et généralisantes mais que j’espère plus maladroites qu’autre chose.
Je l’avais dit dans un article il y a plusieurs sortes d’enfants haïtiens. Il y a aussi plusieurs sortes de postulants à l’adoption.

Ceux pour lesquels les démarches étaient bien avancées et pour les enfants desquels, je me suis battu pour un rapide rapatriement. Deuxième catégorie, ceux dont l’apparentement date d’avant le séisme et pour lesquels je souhaite que les processus puissent être accélérés et les enfants protégés d’ici-là.

Et puis il y a ceux qui envisageaient ou envisagent seulement depuis le séisme (poussés par de telles petites phrases) d’adopter en Haïti et qui n’ont pas encore d’enfants attribués. Si je comprends ce désir, j’en appelle à la plus grande prudence et je ne peux pas les encourager.

Raisonnement économique (au sens propre du terme) : Haïti était un des pays les plus pauvres et défavorisés de la planète, le séisme n’a fait qu’accroître cela, il y avait déjà, il y aura encore plus d’enfants « adoptables », car laissés pour compte, et dont l’adoption peut être une solution.

Mais ce n’est pas si simple, voyons maintenant un côté plus éthique. Il faut que l’Occident aide Haïti, les haïtiens et les enfants de Haïti. Même si je sais ce qu’est le désir d’enfant, même si je ne suis pas un adversaire de l’adoption individuelle, je crois que vu tout ce que le séisme a mis à jour, envisager actuellement une adoption individuelle en Haïti serait dangereux. Même si cela veut dire que dans un monde déjà assez sinistré de l’adoption avec déjà beaucoup de portes qui se sont fermées, pendant quelques temps le principal pays d’origine va être quasiment clos, c’est je crois la voie d’une certaine sagesse, de prendre un peu plus de recul, peut-être un peu plus de temps (mais du temps utile pas utile pas de l’attente pour rien) pour clarifier un peu la situation. Et je crois que la solution sera de passer par les OAA qui doivent déjà se mobiliser….. et puis l’AFA… l’AFA si décriée, si critiquée, à qui je veux encore une fois, laisser le bénéfice de la jeunesse, mais pour l’AFA travailler intensément pour permettre la réalisation d’adoptions claires, pas trop longues, ni trop rares en Haïti pourrait être un bon challenge, quelques chose qui la rendrait (enfin) populaire, un train à ne pas rater pour notre OAA public.


PS : alors que je suis en train de relire cet article, une nouvelle me donne raison, je le voyais « gros comme une maison » je ne l’attendais pas si vite : les députés haïtiens viennent de voter en première lecture l’arrêt des adoptions individuelles. Si je pouvais avoir raison sur tout la ligne… et aussi pour l’AFA !

19 commentaires:

Kaloo a dit…

J'ai moi aussi entendu cette petite phrase et sur le coup, je me suis dit : "Mais, bon sang mais c'est bien sûr !!! Il faut tous les sauver ces petits noirs qui meurent de faim et de soif!" Beurkkkkkk!!! Pas les petits noirs, la phrase...

Cette idée humaniste, à relent colonial me donne envie de vomir.
J'étais à une réunion EFA et ce couple ressemblait à Mr et Mme tout le monde.

Comment peut-on faire changer les mentalités sur l'adoption si les postulants n'ont pas plus de réflexions sur leurs actes...

Nathalie, fidèle lectrice mais peu bavarde en ce moment.

Greg a dit…

Concernant la deuxième catégorie, le saviez-vous ? il y a une soixantaine d'enfants pour les dossiers desquels une dispense présidentielle haïtienne est exigée (enfants bio dans le foyer). Cette étape de la procédure est pourtant totalement inutile en regard des conditions de la convention de la Haye (çà n'apporte rien sur l'adoptabilité de l'enfant). Ces dossiers n'ont pas bougé d'un centimètre en 4 mois.

Qui d'autre que le gouvernement Français peut solutionner ce problème avec Haïti ? Quelles démarches a-t-il entreprises à ce sujet en février, en mars, en avril, en mai ?

Désolé, je trouve votre phrase "Deuxième catégorie, ceux dont l’apparentement date d’avant le séisme et pour lesquels je souhaite que les processus puissent être accélérés et les enfants protégés d’ici-là. pleine de bons sentiments mais çà dégouline un peu.

Stéphane a dit…

Oui, dans l'immédiat, il ne faut pas faire de nouveau dossier d'adoption en Haïti, et les directrices de crèches le disent elle même, mais surtout pour les enfants issue du séisme (que ce soit en démarche individuelle ou OAA), ne serait-ce que pour pouvoir identifier les enfants et les parents.

En fait nous avons 3 catégorie d'enfants dans les crèches actuellement :

1 les enfants attribué, en cours d'adoption dont le dossier est plus ou moins avancé (si il n'a pas été détruit dans le séisme), ce qui est mon cas.

2 Les enfants "issue du séisme" dont on ignore pour certain le nom ou la date de naissance car trop jeune pour parler.

3 Les enfants déjà présent dans les crèches et adoptable.

Et c'est cette 3 ème catégorie qui me pose problème car ce sont les oublié avec des conséquence en France.

Un cas concret, j'ai une amie qui à adopté une petite fille de 8 ans qu'elle est allé chercher en février 2009.

A la crèche, elle savait que sa fille avait des soeurs (5 soeur en tout), et elle à découvert que sa soeur cadette est le portrait craché de sa fille (presque jumelle 9 mois de différence), mais aussi que c'était la seul des soeurs à n'avoir pas été attribué.

Elle à pris 2 mois de réflections et à décidé avec son compagnon de l'adopter aussi, re-agrément, etc .. etc ...

La validation de l'agrément est tombé en février 2010 alors que la fillette est attribué depuis plusieurs mois (démarche individuelle).

Que va il se passé alors que toutes les soeurs sont en contact en France et une en Bélgique et qu'elle reste bloqué à Haïti alors qu'il n'y a aucune procédure officiel d'entamé en Haïti.

Les 4 soeurs savaient que la dernière d'entre elle devait venir en France (sur recommandation des services sociaux et des psychologue) et depuis, elles font kouchemard sur kouchmard, elles ne vont pas bien.

Comment faire, que va t-il se passer pour ces "oubliés" ?

Et aborder le sujet en restant le plus froid possible me coute énormément.

OlivierM a dit…

kouchemard, très bien trouvé et surtout bien attribué...

Bernardo a dit…

Oui, Nathalie, dans ce climat morose où les instances françaises kouchemardiennes ont clairement décidé de supprimer la démarche individuelle (sans même se donner la peine de chercher une quelconque solution de remplacement), le moindre écart de conduite ou de langage d'un postulant ou d'un adoptant rejaillit sur l'ensemble des adoptants/postulants.

Il n'est pas facile de faire changer les mentalités, mais ça vaut aussi pour nos dirigeants...

Jean-Vital de Monléon a dit…

Greg pour votre premier paragraphe, je suis au courant de cette fameuse dispense

Pour le 2° je ne suis pas dans le secret des dieux

Pour le 3° désolé de dégouliner, il faudra peut être me ramasser à la serpillière, mais sachez que si j'ai un devoir de reserve, le membre du CSA a déjà clairement exprimé cette revendication dégoulinante dans al direction des dieux.

Jean-Vital de Monléon a dit…

Merci Stéphane pour ces précisions intéressantes qui ramènent toujours au même point : ne pas généraliser, je tente de classifier pour simplifier mais il y aura toujours des cas particuliers...

Brigitte a dit…

Je suis partagée, car c'est un sujet qui me touche trop pour être objective .. je ne crois pas que l'arrêt de l'adoption individuelle soit forcément la solution... (c'est un peu comme la convention de la Haye, ça n'est pas magique)
Quelques réflexions :
- Je crains que les enfants pâtissent d'un ralentissement de l'adoption et ce que j'ai vu des crèches qui ne pratiquaient pas l'adoption, donc sans moyen financier, me terrifie.
- Je n'aimerais pas adopter en Haïti sans pouvoir choisir la crèche (ce qui semble se profiler), principalement pour des questions éthiques.
- Les célibataires avec la nouvelle loi ne pourront adopter que si ils sont veufs ou divorcés ;-)) super ! de toutes les façons aucune OAA ne les prendra...
- personnellement tout ce qui se passe autour de l'adoption en Haïti depuis le séisme me bouscule beaucoup, c'est un peu comme si on me disait que l'adoption de ma fille en démarche individuelle et en tant que célibataire avait été une mauvaise démarche. Je sais que ce n'est pas le cas, mais j'ai un peu l'impression d'avoir en face de moi en permanence le doigt accusateur de la société.
- je souhaite que les dossiers français en cours de procédure bougent ENFIN et désolée si c'est dégoulinant de dire ça ???? et comme Stéphane, je voudrait tout de même dire qu'il y a de nombreux enfants qui étaient adoptables mais non attribués au moment du séisme et je ne vois pas pourquoi ces enfants qui ont déjà assez soufferts dans leur petite vie (séparation de leur famille, séisme, conditions de vie déplorables) devraient être sacrifiés et passer leur enfance à l'orphelinat plutôt que d'être adoptés ?
Brigitte

Greg a dit…

JVM. Merci de votre réponse. Désolé de vous avoir provoqué avec cette histoire de dégoulinade :)

Félicitation ! Vous êtes la 4ème personne en 4 mois que j'entends utiliser l'expression "je ne suis pas dans le secret des dieux". Et figurez-vous que les 4 sont au CSA ! Incroyable n'est-ce pas ? Est-ce un rituel initiatique ? Cela dit-il quelque-chose du type de rapport qu'entretiennent les membres du CSA au pouvoir ? Faut-il psychanalyser l'usage de cette expression ? Ce polythéisme inclut-il également des demis-dieux, mi-hommes mi-dieux ? Mi dans le secret, mi pas dans le secret ? Ces demi-dieux ont-il un rôle d'intercession ? Où se situe la liberté ou la soumission des fidèles et quelle est leur possibilité d'accéder voire même de participer au mystère divin ?

Je suis décidément un incorrigible provocateur !

Jean-Vital de Monléon a dit…

Greg, je profite de votre colère pour faire un petit scoop et sortir du devoir de réserve.... ce n'est pas un hasard si 4 membres du CSA vous ont dit qu'ils n'étaien tpas dans le secret des dieux.

J'ai failli démissionner du CSA, suite aux évenemetns haîtiens car le CSA a été mis sur la touche et ON nous a oublié, mais nous somme en train de nous révolter ! Il ya uara un temps pour plus de révélation.

Bernardo a dit…

A la question de Greg "Cela dit-il quelque-chose du type de rapport qu'entretiennent les membres du CSA au pouvoir ?", la réponse est plutôt "Cela dit quelque chose du type de rapport qu'entretiennent les membres du CSA AVEC LE pouvoir". La voix du CSA n'est que consultative et les instances gouvernementales ne sont pas obligées de la suivre. Le CSA (au même titre que l'AFA, à un degré différent) est "prisonnier" de la Guerre d'Egos que se livrent Kouchner et Morano. Même s'ils sont à un certain niveau de "secret des dieux", les membres du CSA sont tenus à la réserve et ne peuvent pas en livrer tous les caprices (des dieux).

Greg a dit…

Wahou ! Merci de ces révélations (dont je me doutais un peu). La provoc , c'est fait pour çà.

Cela dit, je suis parfaitement conscient de la difficulté de l'exercice d'être au CSA. Çà peut pas être tout noir ou tout blanc. Entre possibilités d'influencer et risque d'être instrumentalisés (pas seulement au CSA d'ailleurs), c'est forcément difficile de mettre le curseur au bon endroit au bon moment.

A vrai dire, je ne crois pas être tellement en colère. Plutôt désabusé. Mais vous avez raison, un peu en colère quand même contre moi-même : mes propres naïveté et ignorance au lendemain du seïsme et toutes les déconvenues depuis. Une réalité du microcosme de l'adoption en France, qui m'a sauté à la figure. Les positionnnement idéologiques dont j'ignorais l'existence. Les manques de moyens à tous les étages. Le poids des préjugés...

Anonyme a dit…

Quand il y a un séisme ou une guerre ou un tsunami, les adoptions sont bloquées pour un temps dans les pays concernés. Moi, ça ne me choque pas que des adoptants veuillent adopter un enfant pour le sauver ( même si ce n'est pas politiquement correct, il ne faut pas confondre adoption et humanitaire) ces personnes font preuve d'un peu d'humanité même si leurs propos sont maladroits...disons que ça ne choque moins que ce que je peux entendre dans ma campagne de l'aisne concernant le séisme: "Chacun sa merde, ils n'ont qu'à se débrouiller!".
Le colonialisme, ce n'est pas aider des petits noirs qui meurent de faim. C'est arriver dans un pays et prendre le pouvoir car la civilisation du pays dominant est censée être la meilleur. C'est ce qu'ont fait les pays européens au 19 ième siècle.

Isabelle

Anonyme a dit…

Adoption humanitaire et colonialisme. Pour moi - mais je suis peut-être un peu "bouchée" - la frontière n'est pas si évidente. Certes le colonialisme implante dans un pays son modèle présupposé meilleur (ethnocentriquement). Mais sauver des enfants en les ramenant chez soi uniquement parce qu'on estime qu'un pays et des personnes dans ce pays n'auront pas la capacité de les sauver et que nous seront forcément meilleurs dans cette tâche, me semble être une forme d'ethnocentrisme également. Ce qui manque dans le discours "il faut les sauver en les adoptant" c'est le projet d'enfant d'une famille et pour l'enfant lui-même dans ce cas. Et il me semble que ce projet ne se construit pas si vite, il faut du temps pour le mûrir. Sinon, que deviendra l'enfant dans une famille qui n'a pas de projet pour lui ? (certes, il sera sauvé physiquement, mais pour la suite ???)
Si en revanche cet enfant s'inscrit déjà dans un projet familial, là il faut tout faire pour qu'il puisse rejoindre ceux qui l'aiment et le chériront au plus vite.
Bon, ce n'est pas très clair et difficile à exprimer cette distinction, car je suis à 100000 lieux de penser "chacun sa merde".

Stéphane a dit…

Une adoption est un projet de fonder une famille inscrit sur plusieurs mois, années parfois, même si cette idée se décide rapidement.

Adopter n'est pas une substitution à une famille, un pays, mais bien un complément, une chance supplémentaire de développement, de construction de soi comme de l'enfant et s'inscrit dans l'évolution humaine depuis des siècles, avec aussi des interpénétrations homme/animal (romus et romulus par ex).

Il n'est pas question de faire mieux que ... mais d'apporter un choix différent, difficile.

C'est valable aussi bien en France qu'a l'étranger, je ne compte plus le nombres de personnes élevé par oncle/tante, grands parents, etc ... ici même.

Il ne s'agit pas d'être les meilleurs, mais d'être capable de ... et même pour les parents biologique, en France, ce n'est pas évident, et très souvent (dans mon métier), je vois des enfants biologiques "d'élevage", sans projet, sans avenir, sans devenir.

Aujourd'hui, je veux juste que mes enfants, mes engagements envers les parents biologique aboutissent, que je puisse les accueillir, que nous puissions "devenir".

Je ne veut pas qu'ils meurent à cause de la folie de quelques uns, par leurs soif du pouvoir (BK ; JH ; PLS ; SM)...

Assasins, du sang sur les mains, vous vous reconnaitrez !

Un 3ème enfant est mort.
Le Ministère des Affaires Etrangères laisse les enfants adoptés et leurs familles livrés à leur propre sort.
Un troisième enfant en cours de procédure d’adoption est mort la semaine dernière en Haïti.

Misou a dit…

Il y a une phrase qui m'interpelle dans le premier commentaire de Stéphane, et je m'étonne Docteur que vous ayez juste trouvé que c'étaient des "précisions intéressantes". Bien sûr ce n'est pas une bonne solution pour cette 5ème soeur de rester en Haïti alors qu'elle est adoptable, mais je suis stupéfaite d'apprendre que :
"La validation de l'agrément est tombé en février 2010 alors que la fillette est attribué depuis plusieurs mois (démarche individuelle)."
Alors en Haïti il y avait des attributions pour des personnes n'ayant pas encore leur agrément ?? Le fait d'avoir eu un premier agrément, d'avoir adopté dans le même pays et d'adopter une soeur ne justifie pas une attribution avant l'agrément, car il peut s'en passer des choses pendant les mois que dure un agrément. Ca me semble une bonne chose de ne pas séparer les fratries, mais les autres soeurs ont déjà été adoptées par d'autres familles, donc la fratrie a déjà été séparée. Si elle n'avait pas été attribuée à l'avance à une personne n'ayant pas encore l'agrément elle aurait pu être adoptée plus tôt par une autre (et elle serait peut-être déjà en France...).

Je suis peut-être bien naïve, mais je n'avais jamais entendu parler d'attribution avant agrément dans aucun pays, et bien qu'étant contre l'arrêt de l'adoption individuelle et choquée de l'inaction de la France pour les enfants en cours d'adoption en Haïti, je commence à me demander si ceux qui ont des suspicions sur les adoptions dans ce pays n'ont pas des raisons...

Stéphane a dit…

Précision pour Misou entre autre :

Je le dit et le répète, c'est un cas très particulier et isolé.

L'attribution n'était pas officiel, les démarches en France ont été commencé pour l'agrément et devait aboutir vers le mois d'octobre 2009, et à ce moment, mon amie à prévenue officiellement la crèche qu'ils était en fin de procédure pour l'agrément nominatif.

Celui ci à pris du retard (dossier agrément perdu en France et obligé de le refaire).

La directrice de la crèche à toujours défendue les droits familiaux avant tout, et elle était au courant qu'une démarche allait être effectué pour la 5ème soeur, dans la même famille mais elle à préférer ne pas le rendre officiel avant d'avoir la preuve de l'agrément. Et au cas ou ...

Quand à dire que la fratrie est déjà séparée, physiquement oui, mais elles sont en relations les unes avec les autres, la plus loin est en Belgique à 8h de route, et la plus proche est en Bretagne (2h de route). Les filles ont déjà décidée de se retrouvée cet été pendant les vacances scolaires (internet et le téléphone ne remplace pas un contact physique, mais c'est bien pratique).

L'agrément est nominatif et pour cette raison, il ne peut y avoir de changement dans l'attribution de l'enfant en France et à Haïti, de plus, au moindre soupçon de la directrice, celle ci bloque tout et est capable de tout annulé à tout moment.

Rappel toi ce que j'ai dit, la directrice privilégie les liens familiaux et est très sélective sur les candidats à l'adoption dans sa crèche.

Oui et non il y à eu attribution avant agrément, mais c'est un agrément nominatif (le nom de l'enfant est cité, ainsi que la date et le lieu de naissance etc ...) et en plus il à été perdu dans les méandres de l'administration Française avec toutes les conséquences qui s'en suivent.

De plus, c'est le résultat d'un "conseil de famille", adoptant, biologique, plus la soeur qui à son mot à dire. Ce n'est pas une décision prise à la légère.

La soeur à des nouvelles régulières de ses "enfants" depuis près de trente ans et à toutes les archives, l'histoire de tous depuis la fondation de sa crèche en 1973(qui à en plus une école en cours de reconstruction). Et elle se fait bien comprendre, crois moi.

Comme je l'ai dit, c'est un cas particulier, qui n'a eu que des contretemps administratif.

L'agrément était prés en octobre et quand mon amie à voulue allé le chercher 4 jours plus tard, impossible de mettre la mains dessus, alors qu'elle venait de confirmer à la soeur qu'elle avait eu son agrément et qu'elle pouvait validé l'attribution.

Tout le monde était content et 4 jours plus tard, la grosse baffe dans la geu ... et re-procèdure complète, pas une copie.

Quand aux suspicion sur ce pays, promulgué par certains, qui généralement s'abrite derrière la convention de lahaye (écran de fumée), généralement, ils ont déjà un problème avec ce pays en particulier, en dehors de l'adoption (parfois limite raciste), mais ferme les yeux pour d'autres pays signataire de cette convention ou les droits des enfants ne doivent pas intervenir dans les relations commerciales entre pays.

Misou a dit…

Merci Stéphane pour ces précisions. Je ne savais pas qu'il pouvait y avoir des agréments nominatifs. Et je suis sidérée que le CG ait perdu un agrément et qu'il ait fallu tout refaire, ils n'ont pas d'ordinateur dans les CG ? Il n'y a pas de compte-rendu des commissions d'agrément ? Autant en Haïti on peut comprendre que des documents se perdent, autant en France on a les moyens et ça ne devrait pas arriver !
Bon courage à votre amie et à sa petite puce.

Stéphane a dit…

Ce sont les originaux qui ont été perdu, une copie conforme ne fait pas l'affaire et il est impossible pour certain document de les reproduire via l'ordinateur, comme l'acte notarial avec la Marianne en relief.

Pour moi, c'est en Haïti que le dossier à été perdu et qu'il à pris du retard (encore), et bien d'autre coup dure ont suivit, le pompon à été la décision imbécile de Bernard KOUCHNER de tout bloquer, ce qui à conduit aux décès de 4 enfants adopté, mort en tant que citoyen français, faute de soins approprié.