dimanche 7 novembre 2010

L'adoption peut elle résister à l'adolescence ?

C'est le titre d'un article que j'ai écrit il y a quelques mois et qui vient de paraître dans la revue Pédiatrie Pratique, un petit mensuel, avec un rédacteur en chef bien sympa, et qui est extrêmement lu par mes collègues pédiatres, un bon moyen de briser la généralisation !

Bonne lecture.

Parmi les nombreux lieux communs qui sont répandus sur l’adoption (1), et qui reviennent souvent dès que ce phénomène social est évoqué, celui des difficultés à l’adolescence est un des plus répandus. Pour certains, il semble évident qu’un adolescent adopté ne peut aller bien, ne peut être serein dans son esprit, et que cette période, déjà critique pour le tout venant, le sera encore plus quand on est élevé par des parents adoptifs. Si, effectivement, l’adolescence est une période parfois difficile, les causes des soucis sont très diverses.
On assiste parfois à des phénomènes de mode. Longtemps, ce fut une espèce d’obsession de la recherche des origines, qui fut mise en avant comme un destin auquel, l’adolescent puis l’adulte adopté ne semble pouvoir échapper. Alors que la plupart des adoptés, s’ils avouent être intéressés par ces fameuses origines reconnaissent que cela n’a rien d’un handicap pour continuer à mener leur vie sereinement. Quand les repères sont bien présents dans la famille adoptive, les liens du sang sont moins essentiels, l’important est d’avoir des parents sur qui compter, quelque soit le mode de filiation. Depuis une dizaine d’années ce sont les troubles de l’attachement, la difficulté à établir des liens forts avec leurs parents qui sont brandis comme la cause principale du mal être des adolescents adoptés, diagnostics parfois proclamés alors que ces adolescents semblaient avoir jusqu’alors des attaches solides avec ceux qui les ont élevés, ainsi qu’une affection réciproque.
Bien entendu, il n’y a pas qu’une étiologie unique, mais une multitude de causes qui peuvent expliquer les troubles psychologiques des adolescents adoptés.

Cinq catégories étiologiques peuvent être définies, souvent entremêlées les unes aux autre. Elles permettent d’expliquer les différentes causes des soucis des adolescents adoptés. Il est utile afin de ne pas se fourvoyer d’avoir cette notion d’hétérogénéité :

1- L’avant adoption.
C’est tout ce qui concerne ce qui s’est passé avant l’adoption.
Cela commence par l’inné et si on sait que la génétique joue un rôle, il est parfois dangereux de l’évoquer au moindre comportement suspect, à la moindre déviance. La petite phrase : « On connaît pas les gènes ! » est facile et dangereuse. Cette première étiologie doit rester un diagnostic d’élimination.
En plus de l’inné, il y a tout l’environnement que les enfants ont dû subir avant l’adoption, d’éventuelles maltraitances et carences qui peuvent peser grandement sur l’évolution psychique. Un orphelinat, même chaleureux et humain reste un orphelinat, un temps prolongé dans un tel endroit gêne à l’adaptation pour la vie future.

2 – La séparation et l’adoption
L’adoption est provoquée par une séparation, ce qu’on appelle trop souvent un abandon, sans chercher à voir plus loin pourquoi une famille biologique a fait le choix ou a été contrainte de se séparer de son enfant.
Les causes de séparation sont multiples :
- Problèmes socio-familiales et économiques : de loin les plus fréquentes, la structure familiale et les ressources économiques ne permettent pas de garder l’enfant auprès de ses parents
- Carence de soins ou maltraitance : surtout présentes dans des pays où les services sociaux sont développés (Europe de l’Est, Amérique Latine), elles sont décidées par les autorités administratives.
- De véritables abandons : c’est à dire, des enfants laissés sans plus se réoccuper de leur avenir, que ces abandons soient sécurisés (enfants nés sous le secret) ou non (enfants trouvés dans la rue).
- Décès parental : il s’agit alors des orphelins au sens véritable du terme.
- Causes sanitaires : la séparation est provoquée par un problème de santé, difficilement soignable dans le pays d’origine avec les moyens de la famille biologique, l’adoption est donc vécue comme un moyen pour permettre à l’enfant d’avoir un avenir après ses soins appropriés.
- Causes culturelles : dans certaines ethnies des enfants sont porteurs d’un interdit (gémellité, albinisme, naissance sous de mauvais auspices) qui interdisent sa vie dans cette société.
- Inconnue : quand aucune explication n’est fournie par les autorités du pays d’origine.
Chacune de ses causes peut être source de multiples problèmes spécifiques.

L’adoption proprement dite est bien entendu capitale, la façon dont l’amalgame va se réaliser, dont les liens se mettent en route est capitale, c’est là que peuvent devenir évident les troubles de l’attachement.

3- La famille adoptive - Les parents
Parfois exagérée, parfois niée, la responsabilité propre des parents adoptifs de par leur histoire et leur cheminement peuvent être la source de troubles à long terme
Moins variées que les causes de la séparation, les faits qui poussent des parents à adopter des enfants sont aussi multiples. Les plus fréquentes sont les problèmes de fécondité et le célibat, puis vient l’adoption dite « humanitaire » réalisée par des familles ayant déjà des enfants biologiques.
Chacune de ces causes pourra être source de soucis psychologiques familial. Ainsi quelques familles adoptant du fait de troubles de la fécondité peuvent ne pas avoir fait de deuil de l’enfant biologique et avoir un comportement ambigu avec leurs enfants. Par contre, des parents qui adopteraient de manière véritablement humanitaire sans véritable désir d’enfants peuvent faire naître un sentiment de dette envers leur enfant puis leur adolescent.
Face à l’adoption et à ses éventuels problèmes, certaines familles démunies peuvent avoir des réactions maladroites ou éprouver des remords, voir une culpabilité ou un fatalisme qui ne feront qu’entretenir et prolonger les soucis.
Parfois c’est un autre stress familial (maladie, chômage) qui est la cause des difficultés familiales, pourtant c’est l’adoption qui est mise en avant, stigmate bien visible mais aussi bien pratique.
Enfin, des parents psychorigides ou maltraitants existent dans toutes les familles biologiques ou adoptives, on peut les espérer moins nombreux dans l’adoption, l’agrément ayant permis de les détourner de cette voie. Dans tous les cas, ils contribuent au mal-être de leurs enfants.

4- La société
Cette catégorie étiologique est une des plus importantes, pourtant elle est souvent sous-estimée. Dans d’autres ethnies (2) où l’adoption est plus ancienne, mieux acceptée, enfants et adolescents adoptés ou biologiques sont regardés de la même façon. L’adoption est naturelle, habituelle et les enfants évitent ainsi des réflexions, des mises à l’écart, voir même des maltraitances.
Que cela vienne de l’école, ou parfois de l’inconnu que l’on croise dans la rue, les remarques inappropriées, maladroites : « Combien il vous a coûté ? », « Et sa vraie maman, elle était d’accord ? » sont fréquentes. Alors qu’une telle indiscrétion serait considérée comme très impolie envers des familles biologiques, elle semble naturelle pour certains, comme si l’enfant adopté était l’enfant de tous. C’est deux petites phrases sont (souvent de manière involontaire) très perverses, jetant l’opprobre et le discrédit sur l’adoption pour la première, niant la réalité de la filiation adoptive pour la deuxième.
C’est encore plus difficile lors d’évènements qui font parler à tort et à travers de l’adoption. A cause de l’aventure ubuesque et malhonnête de l’Arche de Zoé, de nombreux enfants ont entendu dans les cours de recré que leurs parents étaient des « voleurs d’enfants ». Depuis le séisme haïtien, des enfants se voient demander s’ils ne sont pas tristes parce que leur maison est détruite et que leur « vraie » maman est morte.
En plus de ce regard sur l’adoption, il y a le regard sur la différence. Le racisme est fréquent, sans être injurieux, c’est quand même du racisme de dire qu’un enfant d’origine africain » a le rythme dans la peau », ou qu’un petit asiatique est forcément sage et travailleur. Il est très difficile d’échapper à de tels clichés dans notre pays.

5 - L’adolescence
Ce n’est pas à des pédiatres que l’on apprend ce qu’est l’adoption, cette période de mutation obligatoire, parfois difficile pour le corps qui se transforme, souvent plus difficile encore pour l’esprit qui subit ces transformations.
On sait tous les troubles qui peuvent survenir lors de cette période, on sait aussi qu’elle semble pus difficile actuellement, avec des adolescents à la recherche de limite, qui les poussent à tous les excès. Beaucoup d’adolescents passent par des états de crise difficiles, ceux qui ont été adoptés n’y échappent pas, et ses crises peuvent être plus difficiles en regard de l’association des autres facteurs de risque.

En conclusion
Il y a donc beaucoup de raisons pour qu’un enfant adopté passe par des états difficiles lors de moments critiques, comme peut l’être l’adolescence.
Comprendre et connaître la diversité de ces causes, permet de traiter les réels soucis et ne pas enfermer les enfants dans certains clichés.
Avoir connaissance du risque de maltraitance sociétale, même si celle-ci est discrète, insidieuse et involontaire permet d’envisager une prévention, prévention qui peut commencer par réfléchir à nos propres comportements et a priori.

1- de Monléon JV : Adoption : ni banalisation, ni stigmatisation. ped pratique, n°202, novembre 2008
2- de Monléon JV. Qui sont mes parents? Filiation adoptive en fonction du temps et de l'endroit. Arch Pediatr 2000 ; 5 : 529-535.

39 commentaires:

Framboise a dit…

juste pour une petite rectif:
-ce n'est pas à des pédiatres qu'on apprend ce qu'est l'ADOPTION", je pense que vous vouliez dire " l'ADOLESCENCE"
(tout le monde ici aura compris, c'est juste pour que le message soit clair si on fait lire cet article autour de soi; même si ça serait bien sympa que l'adoption n'ait aucun secret pour certains pédiatres !)

Framboise, maman bonheur de Marilou (Chine, 3 ans, encore loin de l'adolescence, mais ça passe tellement vite !) et Achille 14 mois, encore vivant en Haïti (merci Doc de continuer à parler un peu des nos enfants là-bas et de tout le peuple haïtien)

Mamaucy a dit…

Merci pour cet article limpide qui sera je l'espère lu et relu au delà du monde de la pédiatrie !

Echo à votre message : une réponse de Marcel Rufo à une question de lecteur du magazine féminin du Journal du Dimanche, sur les enfants kleptomanes. "Ce cas est habituel chez les enfants adoptés". Ah boooooonnnnn ????

Maya, de Paris

Brigitte a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Moushette a dit…

article synthétique et intéressant, merci ! mais peu de réactions de vos lecteurs sur cette période cruciale pour la construction de nos enfants. l'actimel suscite bien plus la passion !!!!

l'adolescence, je m'y prépare déjà, sans doute trop et trop tot, à force d'être confrontée à celles d'autres enfants pour qui c'est une étape difficile. j'essaye de ne pas etre fataliste...

Anonyme a dit…

A Mamaucy : dans beaucoup de livres et de temoignages on retrouve des cas de vol (nourriture ou autre)chez les adoptes enfants ou adolescents.

J'attendais depuis longtemps l'article sur les causes d'abandon : je suis contente, mais je reste un peu sur ma faim. Vous n'avez pas parle de causes psychologiques par exemple. Quant au motif economique, je pense qu'il n'est jamais le seul en cause dans une decision d'abandon. Je trouve essentiel de le rappeler.

Nenette

Romi a dit…

Justement avec mon mari, hier soir, nous parlions de la future adolescence chez nos enfant et notamment pour notre fille. A 9 ans, elle est plutôt "docile", mais on sent dernière une forte tête ...

Merci pour votre article.

Michèle

Romi a dit…

Moushette, peut-être que les enfants des lecteurs sont encore loin de la phase "adolescence" !!!

mais effectivement, il y a peu de réaction à cet article ..

Michèle

Greg a dit…

Généralisations, qui a parlé de généralisations ?
<a href="http://videos.tf1.fr/infos/interview-julien-arnaud/docteur-levy-soussan-on-n-adopte-pas-pour-sauver-un-enfant-6123555.html</a>

Anonyme a dit…

Intéressant, le sujet de l'adolescence des enfants adoptés. L'un des lieux communs qu'on entend parfois est que c'est à l'adolescence que les enfants adoptent leurs parents (quels qu'ils soient, y compris les parents de naissance). Je ne trouve pas ça idiot - les lieux communs sont toujours fondés sur quelque chose... Et je ne trouve pas stupide de penser que ça peut être un peu plus compliqué pour un enfant adopté... D'autre part je ne serais pas étonnée que les petits vols de l'adolescence soient plus fréquents chez les jeunes adoptés, compte tenu du message qu'ils véhiculent: moi je ne traverse pas dans les clous, les règles, c'est pas pour moi. Avec cette justification supplémentaire pour nos enfants: pourquoi moi, devrais-je respecter les règles adultes alors qu'eux ne les ont pas respectées pour moi...?
Autre remarque: le point 5 met en avant les mutations et la crise d'identité. Est-il étonnant qu'une crise d'identité soit plus complexe pour un enfant adopté...?
Bref, rien de dramatique dans tout ça le plus souvent, heureusement, mais souvent un peu moins simple qu'avec des enfants qui n'ont pas vécu la "blessure primitive"...
Geneviève (contente que ce soit derrière elle!)

Jean-Vital de Monléon a dit…

Framboise : vous avez raison c'est une coquille queje vais corriger et qui l'a déjà été dans la version papier

Mamaucy : desespérant, j'ai rencontré des adoptés qui chapardaient, mais de là à généraliser (pcq il en a vu un la veille) c'est dramatatique, on est pas loin du bougnoul voleur de l'étranger qui vient manger le pain des français !

Moushette cela ne me surprend pas trop, c'est toujours pareil les articles les plus importants sont souvent ceux qui suscitent le moins de réactions, par contre ils restent et sont classés dans mes petites listes de droite et je sais que les gens y reviennent !

Jean-Vital de Monléon a dit…

Nenette mon article sur les causes de la séparation ce n'est pas celui là

Greg je n'arrive pas à ouvrir le lien

Genevieve je dis toujours qu'une adoption réussie est celle ou les enfants adoptent leurs parents, j'espère que dans la plupart des cas, cela arrive avant l'adolescence !

Anonyme a dit…

Article très intéressant, tout à fait d'accord par rapport à ce que renvoie la société à nos enfants..On verra dans quelques années comment réagiront mes enfants
Sophie

Cécile a dit…

C'est vrai que nous en sommes loin, mais on y pense... On se pose des questions sur cette future période jamais facile que nos enfants soient bio ou pas!!!
Merci de cette synthèse !
cécile maman d'un petit Victor de 16 mois...

Anonyme a dit…

Bonjour,
Déjà maman deux fois mais en attente d'un petit troisième qui nous viendra de Colombie dans pas très longtemps maintenant, j'ai découvert votre blog il y a quelques temps déjà. Après avoir fait le rapprochement avec un des livres de chevet très précieux de mes filles "Les 2 Mamans de Petirou", je ne pouvais que m'y intéresser.
Alors, tout d'abord merci pour ces articles, qui m'interpellent à chaque fois, m'émeuvent, me renseignent et surtout m'aident à répondre à toutes mes questions.
Ensuite, je voulais rebondir sur votre commentaire, vous avez raison, les articles importants restent en mémoire et on y revient: aujourd'hui encore, je le relis et décide de le faire lire à mes parents pour tout l'intérêt que je lui porte.
Karine

Anonyme a dit…

Bonjour
Pour ma part je crois que le fait d'être parent adoptif et non parent biologique d'un enfant entre en jeu. La gestion de la crise doit etre differente.
Je suis maman de deux enfants ado qui essayent de nous pousser à reduire notre autorité et nous nous adaptons car leur demande est naturelle, mais nous faison de facon differente de celle qu on aurait adoptée face à des enfants non adoptes. Il faut reconnaitre que la crise de nos enfants n'est pas trop forte, en comparant avec celle d'enfants bio de proches.

aurélie a dit…

bonjour,

Voici un article plutôt rassurant... Mais quand même. Je suis maman d'un ado de 17 ans adopté à l'âge de 15 mois en Roumanie, et qui aujourd'hui est en pleine crise. Pourtant les liens de l'attachement m'ont toujours semblé très costauds. Alors que se passe t-il ? Et que faut-il faire car il ne veut voir aucun thérapeute. Je ne peux pas le forcer. C'est vrai qu'il a fait un déni de son histoire depuis très peu de temps, et peu-être que tout lui revient en pleine face; c'est vrai qu'il a subi à l'orphelinat de la violence et un vrai délaissement. Aujourd'hui, il a des crises de violence si on l'empêche de se mettre sur internet (il peut jouer toute la nuit !), il ne va plus au lycée et donc le bac à la fin de l'année est plus que compromis, il est très passif devant sa vie, et semble subir quelques influences complexes; il ne sait pas où il en est de son identité sexuelle;il ne supporte pas sa plus jeune soeur adoptée également. Enfin bref, le tableau n'est pas simple, et bien sûr il ne veut plus nous parler du tout alors que nos liens ont toujours été très forts. Je suis triste, triste et ne sais plus quoi faire... Heureusement, nos amis sont là.

Anonyme a dit…

fPour AURELIE ,pas facile d'etre maman de 2 ados 18 et 16 :garçon hyper violent physiquement et verbalemnent et sa soeur terrorisée ,descolarisé tous les deux dès la 3è .Notre Garçon alcool drogue vol ,Notre fille isolement mais accepte suivi psy .Quant à nous bien entourés psychologiquement nous essayons de resister et de tenir la tete hors de l'eau .Comment faire pour aider notre Garçon qui a refusé toutes aides psy ,juges des enfants ,travailleurs sociaux,....
Alors que nous avons baignez dans le bonheur pendant des années,Clash impressionnant
"adoption" à la place d"'adolescence" n'est ce pas un signe !!!!!
agnes

Anonyme a dit…

Je suis dans le même cas que les 2 derniers commentaires. Fille, 16 ans, qui insulte à longueur de journée ses parents, et son frère (aussi adopté et plus agé de quelques mois),violences matériels et récemment physiques sur moi et son frère, et plus menaces...Mademoiselle veut sa liberté depuis l'âge de 13 ans et très influencée par les copines...
Le père qui ne veut pas regarder la vérité en face.J'ai décidé d'agir, de sauver le reste de la famille, mon couple et ce que j'ai construit. Et maintenant elle est placé en foyer avec éducateurs, l'école est en échec mais la liberté c'est tellement mieux même si c'est sous surveillance éducative et la paix revenue à la maison. Très difficile à vivre !!! et très déçue et dégoutée de son comportement.Et la conclusion des psy, normal c'est une ados, et c'est vous qui êtes en tort.Donc parents vivaient l'enfer et tout ira mieux dans quelques mois ou quelques années !!!
,

Anonyme a dit…

Et quelles sont donc les solutions ? Décrire le pb, c'est bien, mais quelles aides pour les familles isolées socialement par le comportement de l'ado, par la distance géographique loin des quelques experts (et encore, qi et où sont ces experts ?). Le temps passe, j'ai fait comme on m'a dit ("ça va s'arranger, il va évoluer").Mais la situation empire, mon ado est plein de rage, il redevient violent, ne me supporte plus. Les gendarmes sont déjà venus une fois à la maison. Et maintenant, que faire ?

kahinalena a dit…

Bonjour,

Bonjour à tous, dans le cadre de notre nouveau magazine sur France 2nous préparons une émission concernant l'adoption:

Si vous avez rencontré des problèmes avec votre enfant adopté à l'adolescence et que vous avez trouvé des solutions à ces conflits, et que vous souhaitez faire partager votre expérience à des familles dans l’impasse, vous pouvez également nous contacter cela n'engage à rien.

Si cest votre histoire et que vous souhaitez témoigner: kahina : kait@reservoir-prod.fr
ou 01 53 84 33 11.

Bien à vous, Kahina.

Martina & Geri a dit…

Certains de nos amis adoptants ont décidé alors que leurs enfants sont encore petits de rechercher leur famille (en Afrique) afin de préparer une rencontre famille biologique - enfant (plus tard ou maintenant), ceci afin de prévoir les conflits et problèmes à l' adolescence.
L'avenir dira si cette situation de rencontre avec la famille biologique éclairera le chemin de nos enfants.
D'autres parts, les adolescents révoltés existent dans toutes les familles. L'on voit des ado battre leurs parents alors qu'à une certaine époque c'était les parents qui battaient leurs enfants.
Bonne chance à tous.

Anonyme a dit…

Bonjour,
je désirerais traduire cet article et le publier dans mon blog. En Italie, les clichés ont la peau dure et votre article serait utile ici aussi: Voici mon blog: http://figlidallarussia.wordpress.com/
Merci de me réPondre ici ou à ma page contact.
Catherine

Anonyme a dit…

EVELYNE

Je viens de lire tous vos témoignages au sujet de l'adolescence ; nous avons 3 enfants adoptés de 23 , 20 et 15 ans et c'est l'enfer depuis l'adolescence !
Beaucoup de bonheur quand ils étaient petits et maintenant nous sommes désarmés face à leurs violences , échecs scolaires pour certains : une de mes filles a choisi d'avoir un bébé a 17 ans pour échapper au milieu familiale
La dernière qui a 15 ans veut sa liberté et ne désire plus vivre chez nous : comment fait on , nous parents responsables ?
Nous sommes complètement désarmés et surtout au bout du rouleau ; ils ne cherchent qu'a nous détruire et ne supportent pas du tout qu'on s'entende très bien ( nous sommes mariés depuis 30 ans )
Il faudrait expliquer tout cela aux futurs couples adoptifs , pour qu'ils se préparent car nous , nous ne l'avons ^pas été et nous souffrons

Anonyme a dit…

Tous vos témoignages sont bouleversants... mère de 2 ados de 18 et 16 ans, nous n'avons pas encore rencontré de problèmes majeurs. Notre fils, l'aîné, ne parle jamais de ses origines vietnamiennes, contrairement à notre fille qui depuis sa petite enfance évoque sa mère biologique et son désir de la rencontrer. Elle souffre aussi de sa différence physique avec nous et surtout avec moi... toutes les petites remarques de ses copines sur sa "vraie mère" la blessent. Nous avons pris un RDV chez une psy pour essayer de l'aider afin que ces blessures ne s'incrustent pas.
Bon courage à tous ceux qui traversent ces moments difficiles.

Anonyme a dit…

Bonjour
Papa de 2 enfants adoptés,avec des experiences extrèmes.
Un fille de 2à ans pour qui "tout roule" et un garcon de 18 ans...qui est un copié collé des messages que des parents en détresse on posté sur le blog.
La date de leurs messages remontent a + de 2 ans.Peuvent ils temoigner de ce que sont devenus leur enfants, et leurs relations depuis? Plus largement, des parents ayant traversé ces moments peuvent ils témoigner sur ce qui c'est passé "apres" et comment les choses ont évolué ( poistivemment ou négativement).

Anonyme a dit…

Bonjour

je rejoins le dernier message anonyme de novembre 2013. J'ai le même problème avec mon fils de 18 ans qui marque beaucoup d'hostilité à notre égard et après avoir commencé sa première année de médecine laisse tout tomber pour partir à l'armée. Il a été très gentil pendant toute son enfance et on a l'impression qu'il est soumis à des pulsions dues à son histoire, qu'il ne maîtrise car dans son inconscient. ses capacités d'empathie sont très diminués et il semble vouloir tout détruire y compris son avenir. D'une bonne intelligence il décroche scolairement et semble perdre complètement ses moyens dans les examens. Souhaitant sauvegarder ce qu'il nous reste de notre lien familial - il vit en chambre universitaire - je garde un dialogue via multimédia et téléphone interposés car à la maison c'est l'enfer et je n'ai pas toujours réagi très adroitement tellement je paniquais. Nous avons cependant un bon lien de confiance et il semble vouloir vivre sa vie par lui-même sans compter sur nous ni sur les autres. il a envie d'être grand peut-être tout simplement. vis à vis de nous il dit ne pas ressentir de sentiment c'est comme si son enfance avec nous n'était que du passé. C'est pour celà que moi-m-ême,sa mère adoptive, je reste en retrait car ma présence est vécue par lui comme une ingérence insupportable dans sa vie. Au mois de mars 2013 il partit seul revoir son pays d'origine les lieux où il vécu mais n'a pu avoir d'informations sur ses parents de naissance. Nous avons organisé ensemble toute l'intendance et des contacts bien sûr mais j'ai souhaité qu'il y aille seul pour ne pas influencer son regard. Sa nationalité vietnamienne a été réactivée à sa demande et il est aujourd'hui franco-vietnamen ce qui me paraît une bonne chose...mais nul ne sait ce qui est bon ou pas!!! Pourtant j'ai confiance en lui maintenant que je comprends plus profondément ce qu'il ressent mais je m'inquiète pour lui. Il va voir prochainement le docteur Choulot à Pau pour un entretien tout seul comme un grand.... Comme vous j'aimerai bien avoir des témoignages sur le dénouement de cet crise d'adolescence. Peut-on croire qu'un jour ils seront les adultes heureux que nous avons connu enfant. Egalement je voudrais rajouter que les raisons pour lesquelles une personne ou un couple adopte un enfant sont complexes elles aussi s'affirment au cours de cette vie commune et ne peuvent être résumés en trois branches d'une alternative comme il est souvent fait...Ce serait si simple...Mais c'est justement dans cette complexité qui évolue toujours qu'il y a de l'espoir...

Anonyme a dit…

Bonjour,
Dans le cadre de mon TFE qui se porte sur l'adoption, et qui touche plus particulièrement les adolescents, je voulais savoir si vous pouviez répondre à quelques unes de mes questions svp que se soit parents adoptifs ou adolescents adoptés?
Bien évidemment, les informations que vous voudrez bien me partager resteront confidentiels et seront uniquement utilisées dans le cadre de mon travail de fin d'études.
Merci beaucoup de me répondre au plus vite.

farahdardiki@hotmail.com

Farah Dardiki

isabou a dit…

Comme vos histoire me font peur je 2 garçons un de 12 ans et un de 6 ans avec des histoires différentes . Depuis que celui de 12 ans est rentre au college nos relations sont de plus en plus mauvaises :comportement ,réflexions travail scolaire ,mensonges sa personnalité a complètement changé. Il voit une psychologue la cpe du collège m a dit qu' il voulait connaitre ses parents biologique A 12 ANS?? j ai toujours dis que j aiderais mes fils dans leurs recherches mais déjà a 12 ans .Je l aime et je veux qu il soit heureux je vais etre patiente mais j espere que le comportement ne va pas trop s agraver car cela mine toute la famille et mon second fils n a pas besoin de déjà subir les angoisse de son frere .Enfin je suis triste j ai peur et je suis perdue .

Anonyme a dit…

Bonjour, nous avons un fils de 15 ans adopté a 22 mois puis un fils biologique né trois mois après l'arrivée de son frère.
Notre fils de 15 ans a toujours été plus difficile, il a du mal a accepter l'autorité, les règles de bases instaurées a la maison. Suivi très vite par une psychologue, orthophoniste, psychomotricienne, les conflits, le refus de l'école et la descente s'est accentuée a 10 ans. Sur les conseils de la psychologue et a cause de crises de violence, avec son accord, il est parti 2 ans en pension. Nous l'avons repris en 4eme, mais cela reste très compliqué.
Il se faisait du mal, se coupait, se griffait pour disait-il, ne blesser que lui-même et pas d'autres "personnes". Cela s'est arrêté l'année dernière, mais la dernière crise de violence a été terrible. Il sèche les cours, ne fait plus rien a l'école, est insolent, n'éprouve plus d'empathie pour personne, mais surtout refuse catégoriquement de se faire suivre. Il ne veut parler a aucun adulte. Il est très ferme la-dessus. Il sait que nous devrons appeler les pompiers lors de la prochaine crise, mais il pense qu'il se maitrisera. Notre second fils est très inquiet de devoir nous "défendre" la prochaine fois que cela arrive.
Difficile de savoir ce que nous devons faire d'autant que nous avons toujours essayé d'être présents, attentifs et a l'écoute. Heureusement nous avons la chance d'avoir un entourage familial et amical très stabilisant et de bon soutien.

Unknown a dit…

Bonsoir ce qui me pose problème c'est qu'en vous disiez que finalement les parents biologique c'est pas si important que cela. J'ai fait adopté mon fils en 1999 il va avoir 17ans en juin 2016. Je ne l'ai jamais oublié il est dans mon coeur à jamais je souffre énormément puisque je n'avais que 16 ans quand il est née et de confession musulmane. vous comprenez bien que les parents ont très mal réagi.à contre coeur j'ai du signé ce foutu document chez le notaire pour l'adoption. Donc j'en reviens à dire qu'une mère reste une mère et oui les liens du sang sont importants. J'ai l'impression de ne pas être considéré. En tant que mère "biologique" je déteste ce terme je suis sa mère!!!. Aujourdhui Mon fils revient vers moi après 17 ans pour vous dire que le lien du sang ne s'effacera jamais j'ai l'impression que je suis rien, personne juste la mère qui a mis au monde mon fils. Je l'ai porté 9 mois je suis passé par énormément de souffrance mais tout le monde s'en fiche je ne suis que celle qui a accouché de mon fils.certains parents adoptifs devraient se poser la question surtt les mamans adoptive,vos enfants veulent revoir leurs mères dites "biologique" pourquoi les priver??? C'est de l'égoïsme à l'état pur moi j'aimerai renouer les liens avec mon fils. J'espère que la mère adoptive ne fera pas des siennes. svp pensez aux mères qui on dû abandonner à contre coeur leurs enfants. Cela fait 17 ansque je souffre depuis mon adolescence j'en est 33 ans aujourdhui je n'ai pas refait ma vie pas au d'autres enfants.j'ai un vide en moi. Je dis toujours que dans mon malheur j'ai fait le bonheur des autres. Merci de m'avoir lu bonne soirée.

Anonyme a dit…

Ma fille et moi avons construit une bonne relation de complicité, d'attachement profond. A l'adolescence, cela n'a malheureusement pas pu l'empêcher de faire une tentative de suicide. La cause principale : réactivation du schéma d'abandon quand elle doit rester seule trop longtemps. Elle angoisse. Mais il y a aussi la mauvaise entente avec son frère, un passé d'abus sexuel jusqu'à 6 ans, les retrouvailles avec sa famille biologique via Facebook il y a un an, les hormones, la nouvelle école, le prof rejetant, le petit copain rejeté, une maman (moi)sans doute un peu trop émotive, pas assez forte pour apaiser ses émotions envahissantes... Bref, j'ai décidé de ne pas mettre toute la responsabilité de son mal-être sur l'adoption ou sur les abus ou sur l'adolescence. C'est un tout. J'ai aussi décidé de ne pas résumer ma fille à un trouble de la personnalité ou à une étiquette. Je remercie les professionnels qui ont pris le relais quand elle ne voulait plus me parler, merci à son frère qui s'est rapprochée d'elle, merci à moi qui ai appris à ne plus trop stresser quand je la laisse seule, qui ai appris à lâcher prise par rapport à son avenir, qui ai choisi de me faire aider pour mieux gérer mes émotions devant mes enfants... Et nous dépassons cette épreuve comme les autres... Je suis fière d'avoir dépasser ça. Et nous dépasserons encore les prochaines épreuves quand elles arriveront... si elles arrivent. Rien n'est jamais écrit à l'avance pour personne.



Anonyme a dit…

Je relis mon témoignage (le témoignage qui précède) et je désire rajouter une chose: s'il y a eu de fortes tempêtes émotionnelles à affronter depuis l'adoption de ma fille notamment lors de l'apprentissage de la gestion des colères, lors du dévoilement à l'âge de 13 ans des abus sexuels intrafamiliaux subis avant son adoption et après sa tentative de suicide à 14 ans, notre vie est aussi (et surtout) faite de moments de joie, de bien-être et d'émerveillement devant tous les progrès réalisés depuis 6 ans... Evidemment le bonheur de se retrouver le soir efface tous les stress du monde! Et aussi le bonheur de pouvoir se séparer de plus en plus facilement et en confiance!

Unknown a dit…

Bonjour,
dans le cadre de mon memoire de fin d'études, je souhaiterais pouvoir m'entretenir avec des familles ayant été confrontées aux problématiques adolescentes face à l'adoption.
Plus particulièrement, je souhaiterais connaître le vécu des familles en termes d'accompagnement et de prévention des risques "d'échecs" de l'adoption pendant l'adolescence.
Voici mon mail : begonlaetitia@gmail.com
Je vous remercie par avance.

Mamadopt a dit…

Bonjour,
Je suis la maman adoptive d'1 garçon de 17 ans et d'1 fille de 14 ans tous deux nés en Colombie. J'ai toujours eu 1 grand respect pour les mamans de naissances de mes enfants car elles m'ont fait le plus beau cadeau de ma vie.
Mon fils aîné me parle régulièrement que + tard il voyagera en Colombie pour retrouver sa famille d'origine et nous en parlons ouvertement. Nous avons pu faire 1 voyage en Colombie alors qu'ils avaient 14 et 11 ans et ça a été très positif pour toute la famille.
Je sais qu'il a envie de connaître sa mère de naissance et c'est bien compréhensible; il sait qu"il sera soutenu dans ce projet et j'aimerais aussi la connaître mais après lui je pense; je le laisserai faire cette démarche comme il le ressent.
Pour le moment, il démarre l'apprentissage d'un métier qui lui plaît beaucoup et il va bien mais le début d'adolescence a été difficile et pour sa soeur de 14 ans c'est pas évident; actuellement j'ai tout faux d'après elle; pas facile; j"espère que ça s'arrange car elle souffre aussi.
En tout cas, je souhaite de tout ❤ que des retrouvailles soient possibles pour vous; je pense que les ados adoptés sont plus à vif que les autres et ils ont chacun leur manière de le vivre; même si les retrouvailles peuvent êtrr compliquées il faudra perséverer en douceur car la blessure est là mais ils ont tous en eux 1 grande richesse dûe à leur histoire.
Je vous souhaite beaucoup de bonheur.

Chris a dit…

Intéressant de lire les commentaires de se sentir moins seul. Lire les articles c'est souvent lire la théorie. Comme remède il y a les psy les aides etc... Mais Ces psy ou autre travailleurs sociaux sont souvent démunis. C'est souvent la patate chaude. On passe à quelqu'un d'autre. C'est le médical (hopital) puis l'éductif pour le spychologique etc... et on tourne en round.

Donc notre fille de 15 ans aujourd'hui adopté à l'age de 2 ans d'Ukraine est une film quotidien. Tout ce qu'on voit à la TV on le vit. Scarification hopital tentative de suicide etc... Violence verbale contre le parent. Enervement quasi permanent. Et hyperactivité au sens propre. Du style 3 activités par jours aprés l'école aller voir telle personne dans telle ville puis aprés retour à la maison puis disparition chez un adulte de 35 ans en disant qu'elle va chez une copine. Et évidement cet adulte nous harcèle parce qu'on lui a fait comprendre qu'un fille de 15 ans ne doit pas être avec un homme de cet âge. Et il se justifie en disant qu'il est tout gentil qu'il ne fait rien de mal. Et quand j'insite en disant que je ne suis quand même pas d'accord il continue a me demander pourquoi avec mencace et insinuation qu'on est de mauvais parents plus ou moins direct. Demander de l'aide aux services sociaux et ils disent ouvertement qu'ils ne peuvent rien faire il faut des preuves. Autrement dit il faut attendre un viol pour qu'il se bougent. A la maison ce sont des objets cassés. En ce moment un par jour. La porte d'entrée. les murs, les assiettes et autres objets electroniques. En plus il y a de la drogue et accoutumence à la cigarette. Vols. 2 minutes d'inatention et des billets disparaissent du porte monnaie. Mesonges ou fabulation. Disparition au milieu de la nuit. Elle cherche le plus possible à dormir ä l'exterieur. Le plus dur c'est les vacances. Bref vous conseillez quoi ? Les services sociaux ont une solution. Foyer mais ils disent que cela ne protège pas de la drogue et d'autres choses. On a résisté donc ä cela car cela sera encore une séparation de plus. Mais jusqu'ou peut on résister et survivre ainsi ? Nos forces ne sont pas illimités. En fait on de trop ? Pas assez ? Peut être faut il la laisser vivre tout ce qu'elle veut sans se soucier ?

Lise a dit…

Eh bien Chris ! c'est pas rassurant ! que de souffrances ! je lis ce blog car je suis aussi la mère d'une adolescente de 15 ans adoptée en Lettonie à 5 mois, elle a été un vrai petit pinson jusqu'à 9/10 ans puis son caractère impétueux s'est affirmé d'année en année, aujourd'hui nous commençons à être confrontés à des problèmes plus importants, vol de notre argent, hurlements contre nous, échec scolaire ( alors que c'était une très bonne élève petite) sa recherche d'identité passe aussi par les réseaux sociaux ( photos aguichantes, contact avec des étrangers etc...) par contre pas de drogue à ma connaissance et respect des horaires, mais aussi le plus possible dehors et le plus possible chez les autres, c'est difficile de se rendre compte de son mal être et de ne pas pouvoir y faire grand chose; nous essayons de garder le cap et de faire ce que tous les parents font face aux bêtises de leur adolescents, on gronde quand elle nous vole, on se fâche quand elle nous insulte, et on essaye d'avoir une vie normale et d'être solide pour elle, mais c'est pesant et fatiguant et parfois très triste, ce n'est sans doute pas facile pour elle d'être fille unique face à un bloc, mais nous ne sommes pas non plus des parents exceptionnels, l'adoption ça marche dans les deux sens, il faut garder cela à l'esprit pour ne pas tomber dans le rejet mutuel. Je regrette de ne pas avoir reçu ne fusse qu'une photo de sa mère biologique, cela nous aurait bien aidé, avec le recul, aujourd'hui, je suis contre le fait de ne rien savoir, c'est encore plus de souffrances pour l'enfant, le parent adoptif fait un long chemin ( dont l'abandon de l'attachement inconditionnel de son enfant) mais l'enfant encore plus long et l'amour fait beaucoup mais pas tout.

Anonyme a dit…

Bonjour à tous , merci pour l'honneteté des temoignages . J'ai etee adoptee a 3 mois .Je ne pretends bien sur pas etre representative de tous . Je trouve tres courageux de reconnaitre que non l'Amour ne peux pas tout faire si la personne concernee n'est pas d'accord, ce qu'on oublie trop souvent ........(D'ailleurs il m'arrive de me demander quelle leçon de vie on peut retenir de ces experiences) ......je suis en colere de savoir que les agences ne font pas toujours leur boulot correctement en informant les parents de ce qui les attend REELLEMENT ......sans parler de la Societe qui a ce propos essaye a tout pris de maintenir une fiction a la "bisounours"sur l'adoption sans savoir ce que cela signifie reellement . Pour moi c'est comme vouloir batir une belle maison sur du sable . Il faut pas venir se lamenter si l'illusion se fissure un jour .....L'experience m'a enseigné que cela ne sert a rien de fuir la realite, donc cela ne sert a rien de vouloir a tout prix faire la morale aux gens ......Bien sur on peut souhaiter de tout coeur que les situations s'arrangent mais on n'est pas la place des gens ....A partir de quel moment la balance finit elle par pencher de l'autre cote (ou l'amour ne suffit plus )?????Et pourquoi cela marche pour certains mais pas pour tous ????? c'est des questions entre autres que je me pose sans arret en tant qu'adulte (depressive) de 34 ans ......

Anonyme a dit…

Bouleversants tous ces témoignages …On a beau être préparé aux difficultés liées à l’adoption, on veut croire, toujours, que l’amour suffira à combler tous ces manques, toutes ces souffrances passées. Notre fille avait 18 mois lorsque nous l’avons rencontrée en Chine. Elle a passé 1 an en orphelinat. Elle a 14 ans et jusqu’ici tout se passe au mieux. C’est une enfant joyeuse et aussi anxieuse et angoissée. Son histoire remonte régulièrement à la surface sous forme de questions. Le mois dernier elle m’a demandé par exemple si sa mère biologique pouvait la retrouver et la « reprendre » (ce sont ses mots). Elle dit qu’elle n’a pas envie de chercher ses parents biologiques ou alors seulement pour voir à quoi ils ressemblent. Un changement de place en classe l’année dernière l’obligeant à s’asseoir devant alors qu’elle cherche plus souvent à être dans le fond de la classe a déclenché des crises d’angoisse, elle était insécurisée. Elle n’a pas souhaité reprendre contact avec la psychologue qu’elle avait eu l’occasion de voir à 3 reprises entre sa 5ème et sa 10ème année. Un traitement homéopathique semble avoir porté ses fruits à moins que ça ne soient nos tentatives pour la rassurer... Depuis la rentrée les choses se sont apaisées mais j’observe quand même que cette angoisse latente est certainement liée à son histoire personnelle. Certaines de ses remarques comme « j’ai peur de dégouter les autres », « j’ai peur qu’on ne m’aime pas », « plus tard je veux être quelqu’un d’important », témoignent de cicatrices indélébiles et d’un besoin de reconnaissance. Pas facile d’être rassurant, et surtout de faire la part des choses entre les comportements adolescents plus classiques et ceux qui découlent de cette histoire spécifique de nos enfants.

Anonyme a dit…

Pour mon histoire ma fille adoptive que j'ai ï eu quand elle avait 15 mois un bonheur , bcp d'amour, depuis ses 7 ans ça à commencé à l'école, n'accepte aucun ordre refuse de travailler en classe perturbe tout l'ensemble des élèves, sans cesse convoquée par les instituteurs , maintenant elle vient d'avoir 18 ans c'est de pire en pire, insultes violences mensonges bref c'est un enfer ! Plusieurs thérapies avec psy aucun résultat elle leur rie au nez je suis perdue ! Mon mari également ses frères aussi j'ai peur de l'avenir j'ai peur de ma fille la famille part en éclats