mardi 23 octobre 2012

Adoption homo, le psy qui dérange

C'est un article du Point du 18 octobre. Je n'arrivais pas à trouver un lien, et grand merci et bravo à Mulatu qui l'a trouvé, voici le lien.

C'est une longue interview de Pierre Lévy-Soussan.  Vous savez que depuis "Haïti", mes relations avec lui, se sont "quelque peu distendues".
Avant Haïti, nous nous entendions bien, étions très souvent d'accord. Certains amis-connaissant-bien-l'adoption qui ont lu son livre m'ont dit qu'il y avait dedans plein de choses vraies... mais je ne l'ai pas lu, et je crois que je ferai toujours un blocage dessus.

Je suis presque persuadé qu'avec PLS, la brouille sera éternelle. Je ne suis pas prêt d'oublier le risque qu'il a fait prendre aux enfants en faisant interrompre le rapatriement des petits haïtiens, pour une raison qui me reste incompréhensible. Et, si je ne lui ai plus parlé depuis, je me doute qu'il n'est pas prêt d'oublier la façon dont je l'ai éreinté, avec colère et parfois cruelle ironie.

Mais, voilà que je tombe sur cet article du Point.... et je ne peux que dire que je suis d'accord avec ses arguments.

Deux nuances tout de même :
- d'autres psys qui connaissent aussi bien l'adoption que lui, qui mettent bien les maisn dans le cambouis, en passant beaucoup de temps avec les enfants et lerus familles, disent la même chose... et on ne les entend pas (il faudra qu'il me dise comment il fait pour attirer les journalistes)... je pense à Fanny Cohen-Herlem, et cela enferme encore PLS dans son rôle de seul contre tous.
- dans l'article il est dit qu'il a fait stopper les procédures d'adoption que MAM avaient précipitées... ce n'est pas MAM, mais Kouchner.... quant à "précipitées" toujours pas d'accord mais on ne va pas relancer le débat d'il y a deux-trois ans.

19 commentaires:

Moushette a dit…

Dommage que cet article du point ne soit pas en ligne sur votre blog, cela m'intéresserait bien d'avoir l'avis de PLS. Cela fait des années que je m'interroge sur les adoptions homos, et honnêtement, je n'ai toujours rien trouve de convaincant pour me faire pencher vers le "contre".

Comme bcp, ma première réaction sur le sujet est de dire que cela rajoute encore une différence aux adoptés qui ont déjà un bagage en la matière bien lourd. Mais de là à dire que je suis contre ces adoptions, il y a un pas. De la même façon, âtre adopté par un "solo" et avoir un seul parent toute sa vie peut être une sacrée différence à porter, et je pourrais là aussi m'insurger contre cette différence imposée à leurs enfants adoptés. Mais pour le vivre au quotidien dans mon OAA et chez mes propres, je constate ô combien ces solos peuvent être des parents exemplaires et exceptionnels, se comporter mieux que la grande majorité d'hétéros mal léchés !

Que peut on critiquer à ces couples homos :
1) qu'ils soient du même sexe et que cela déséquilibre la construction de leurs enfants ? Je cherche les études ou arguments convaincants sur le domaine, et ma foi je n'ai encore rien vu de convaincant sur le sujet !

2) La société les montre du doigt. Hé oui, les cons pour se moquer d'une différence sont partout, ma pauvre dame. Il y a 40 ans, c'était les enfants du divorce qui étaient la risée des copains dans les cours de récré françaises et ils seraient (tristement) presque en majorité. Tiens, le regard de la société a évolué !

Mon esprit et ma formation cartésienne aimeraient trouver des arguments convaincants pour me démontrer pourquoi je devrais être contre l'adoption par des couples homos. De l'autre côté quelques années dans le domaine de l'adoption me prouvent qu'en matière d'humain aucune généralité n'est possible. Il n'y a pas de théorème, pas de loi ou de démonstration possible, tout se gère au cas par cas, les surprises bonnes et mauvaises peuvent être partout, même dans la famille aux apparences parfaites et classiques...

(à suivre)

Moushette a dit…

(suite ci dessus)

Ne pas généraliser.

Tiens-donc. J'ai cru voir récemment qq'un démarrer son ppt sur l'adoption avec cette expression là sur un de ses premiers slides.... Pourtant, sur le blog de cette même personne, je me surprends à lire des propos réducteurs sur la garde alternée, sur les couples agés, sur les gens exaltés et même sur la WII ???!!! Vous dites qu'une pub exalte la famille recomposée ? Disons que la marque a l'intelligence de coller à la réalité d'une grande majorité des français. La famille évolue, notre société évolue, que vous le vouliez ou pas ! Nous passons vers des clans larges et complexes, ainsi vont nos sociétés occidentales. Mais comme vous je m'insurge contre ceux qui divorcent sans se donner une chance de reconquête, au moins dans l'intérêt de l'enfant. Mais je m'insurge encore plus contre ceux qui lâchement ne divorcent pas, et préfèrent faire subir aux enfants les scènes de ménages, violences physiques et verbales, qui à mon goût peuvent être bien plus destructrices qu'une garde alternée ou partagée ! Et que dire de ceux qui restent mariés, mais préfèrent fuir leur vie maritale et familiale, prétextant le taf et les heures sup', les hobbies prenants, les déplacements fréquents...

Pour en revenir à notre sujet principal, l'adoption gay, moi j'en reste sur ma faim pour trouver des arguments convaincants pour me prouver qu'elles sont toutes contraires à l'intérêt des enfants adoptés. Donc dans le doute, je dirais que je ne suis PAS contre l'adoption homo, mais que je préfère faire des conclusions sur chaque famille et enfant, au cas par cas. ET NE PAS GENERALISER !!

Et même si vous ou PLS vous déguisiez en suppo volant http://www.rue89.com/zapnet/2012/10/23/limpression-de-regarder-arte-la-nuit-quand-je-suis-bourre-236467?fb_action_ids=10151100214076088&fb_action_types=og.likes&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582 , je doute que vous réussissiez à me faire changer d'avis sur le sujet d'ici peu !!

Julien ChAbAdA a dit…

Moushette, sans faire dans la généralisation, je dirais que j'aime beaucoup tes deux comm' précédents !

Anonyme a dit…

Ne pas généraliser ;))
La contradiction est humaine, je pense... la mamie coréenne a tort de généraliser à partir de son cas, mais on peut utilement partir de Beigbeder pour le divorce... (cela dit, moi aussi j'ai bien aimé le bouquin, même si j'en ai aujourd'hui complètement oublié le contenu!)
On fait tous ça à l'occasion!

Nenette a dit…

"Mais pour le vivre au quotidien dans mon OAA et chez mes propres, je constate ô combien ces solos peuvent être des parents exemplaires et exceptionnels, se comporter mieux que la grande majorité d'hétéros mal léchés !" Moushette! Dans la même veine nous avons "les enfants de parents d'homo sont plus ouverts", bien sûr, nous autres pauvres hétéros sommes forcément étriqués, intolérants etc...

L'argument le plus malhonnête intellectuellement est encore celui-là :
"Les enfants adoptés seront bien mieux avec un solo/couple homo équilibré qu'avec un couple hétéro qui se déchire, pas sympa etc...

En parentalité adoptive, il s'agit pourtant bien de choisir la meilleure famille pour un enfant.

Entre les candidats suivant, il faut choisir parmi :
- un couple hétéro, sympa, amoureux, stable, ayant bien compris les enjeux de l'adoption, prêt à se remettre en question, ouvert etc
- un couple homme-homme, femme-femme sympa, amoureux, stable, ayant bien compris les enjeux de l'adoption, prêt à se remettre en question, ouvert etc
- un solo sympa, stable, ayant bien compris les enjeux de l'adoption, prêt à se remettre en question, ouvert etc

Mariage homo = divorce homo, famille recomposée homo etc. Les couples homo sont des couples comme les autres, sauf qu'ils sont composés de deux hommes ou deux femmes, et ça, c'est une grande différence pour l'enfant du couple (d'autant plus grande pour l' enfant avec des questionnements identitaires liés à l'abandon).

Un homme n'est pas une femme, ça on n'y pourra rien changer, on dit tous les jours sur les forums d'adoption combien l'attente des hommes est différente etc. "Ils réagissent pas comme nous", oui, c'est ça qui fait l'altérité.

Je pense qu'il faut davantage réfléchir aux implications de la modification de l'état civil qui ne porterait plus les mentions "père" et "mère" mais parent A et B.

Jean-Vital de Monléon a dit…

Du mal à suivre ! çui qui l'a dit c'est çui la qui y est. Ouh intéressant comme débat.

Le vilain, l'affreux il généralise !

Pour moi, il y a une grande différence entre recevoir chaque cas particulier sans généraliser, et surtout tout faire pour faire que cela aille bien, ET prévenir que des risques existent dans certaines situations, et qu'à certains moments les risques sont telleemnt gros qu'on a envie de tirer la sonnette d'alarme...

Désolé surtout que l'on parle d'un texte que je n'arrive pas à vous fournir un lien !

Nenette a dit…

"Il y a 40 ans, c'était les enfants du divorce qui étaient la risée des copains dans les cours de récré françaises et ils seraient (tristement) presque en majorité."
Je ne pense pas que ce regard d'autrui est le plus difficile à vivre pour un enfant dans un divorce. Aujourd'hui être enfant de divorcé n'est plus stigmatisant, pourtant les enfants souffrent tout autant qu'avant de la séparation de leurs parents.

Être enfant de parent solo n'est vraiment pas simple. On se rassure en se disant qu'avec des "référents masculins" ça ira, oui mais... Un oncle m'a appris à faire du vélo, un autre à lire l'heure, c'est vrai pourtant ils n'étaient pas là au quotidien, ça fait une sacrée différence. Je n'ai jamais su avant aujourd'hui ce que c'est qu'élever des enfants à deux, ma mère essayait tant bien que mal -malgré sa force et son courage- de jouer les deux rôles, celui de maman et aussi celui de papa (tiens, il y aurait donc deux rôles, ah...). De nombreuses femmes solo parlent de cette difficulté.
Je vais généraliser, mais il me semble que cette absence d'image paternelle est plus difficile à vivre encore pour les garçons (et même avec un super prof, un super parrain etc).
Cela me conforte dans mon idée peu à la mode qu'un enfant a besoin d'un père et d'une mère, il me semble que chacun apporte quelque chose de fondamentalement différent.

Pourquoi se mentir, élever des enfants à deux c'est déjà bien difficile, alors élever seul(e) des enfants adoptés... sacré challenge, même si bien sûr il y a de magnifiques réussites.

Être solo ça peut être un accident de la vie, donc provisoire. Ce peut être aussi l'impossibilité de composer à deux ou un choix : on peut alors se demander quelle image de l'homme et de la femme, du couple est transmise aux enfants.

Parfois j'ai le sentiment qu'on voudrait effacer la réalité que pour faire un enfant il faut un homme et une femme. C'est comme s'il ne devait plus y avoir de genre (qu'est ce que j'ai raté docteur, mon fils ne joue pas à la poupée?!)


La vraie question est "jusqu'où est-on prêt à prendre des paris pour le bonheur d'un enfant qui a un passé difficile?" Est-ce encore à lui enfant de s'adapter à des parents homo, solo?

Jean-Vital de Monléon a dit…

Merci de votre témoignage Nenette

Anonyme a dit…

Entièrement d'accord sur le fait que dans l'absolu, avoir un père et une mère, c'est mieux. Mais dans certains cas, pas forcément. Tout dépend du vécu de l'enfant et de ses traumatismes antérieurs. "Le bonheur d'un enfant qui a un passé difficile" passe peut-être par le fait de ne surtout pas être confié à une mère adoptive, aussi étonnant que cela puisse sembler, parce que pendant de longues années les mains de femme vont le brûler au lieu de le réparer. Nos enfants ont besoin de toutes sortes de configurations familiales, certains d'entre eux ont été déprogrammés et ne pourront pas être réinjectés dans une famille standard. On voit d'ailleurs bien les résultats que cela donne parfois...
Pour ce qui est du lien, n'est-ce pas celui-là?
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/adoption-pour-tous-psychiatres-et-associations-tirent-la-sonnette-d-alarme-23-10-2012-15200020_56.php

Mamaucy a dit…

Moushette : j'aime :=)
Mais z'enfin docteur on ne dit pas que vous etes affreux, on dit juste qu'on ne pense pas pareil !
PLS sors de ce corps !!! Ne faites pas comme lui please, continuez à écouter et débattre en restant à notre niveau...
Et si j'avais la clé de la médiation, je vous l'aurais confiée quel que soit votre avis, au fond, pourvu que vous puissiez exprimer autre chose qu'un point de vue pontifiant (admirez la référence subtile au média en question)
A bientot

Nenette a dit…

Que chacun repense à tout ce qu'il a dû puiser au plus profond de son histoire pour devenir maman ou papa à son tour. Alors je crois que plus personne ne pourra dire qu'avoir deux parents du même sexe ou un seul parent c'est "pareil".
P L-S en parle dans un article de "valeurs actuelles" de cette semaine. Il se demande "comment renoncer à être fils pour devenir père alors même que l'on en a jamais eu?".
C'est d'ailleurs au moment de devenir parent à leur tour que beaucoup de souffrances d'adoptés sont ravivées, ainsi que les questions identitaires.
Comment peut-on se boucher les yeux ainsi devant tant d'évidences?
Docteur tenez bon, pour les enfants. Et surtout courage, il en faut pour oser soulever certains tapis ...

Anonyme a dit…

Eh bien... il faut venir ici pour apprendre que lorsqu'on a été élevé par un parent seul (de sexe opposé), on n'aurait pas dû accéder à la parentalité. Sympa. Merci Nénette. Heureusement que ma fille est adulte, si j'avais lu ça avant, j'aurais peut-être pensé que je n'allais pas être capable de l'élever (en solo, en plus!).
Personne ne dit que c'est pareil, la question n'est pas là, la question est de savoir si c'est possible et même si dans certain cas ça ne vaut pas mieux (bon, mais là, c'est la leçon suivante, faut franchir les étapes une par une, n'allons pas trop vite!).

Mulatu a dit…

Je pense avoir trouvé ce lien : http://pourlhumanitedurable.fr/mediatheque/2012%2010%2018%20Le%20Point%20Levy-Soussan.pdf

Si ce n'est pas cet article, je m'excuse.

Alioca a dit…

Bonjour à tous, je débarque sur ce blog avec mes gros sabots, et mon cortège de handicaps : initialement adoptante hétéro solo, j'ai rencontré suite à ma première adoption internationale une moitié... du même sexe que moi, qui m'a accompagnée dans ma deuxième adoption. Nous sommes donc un couple de femmes, élevant deux enfants noirs, adoptés à 4 ans d'intervalle. Ajoutez à cela que je suis juriste, vous comprendrez mon envie de participer à la discussion...
Je pense que le raisonnement PLS se tient, sauf qu'il repose sur des bases erronées... et ce n'est pas de sa faute, c'est juste que le droit actuel s'acharne à construire le lien adoptif sur des mensonges qui n'ont pas, ou plus lieu d'être. PLS parle de "fictions juridiques", elles existent bel et bien, et les juristes savent que ce ne sont généralement que de jolis mots pour définir de pieux mensonges. Par exemple jusqu'en 1972, le droit de la filiation rattachait juridiquement l'enfant au mari de sa mère, même si l'enfant était né plus de 300 jours après le décès du mari ! L'idée étant, vous vous en doutez, de sauver l'honneur des familles, en privilégiant envers et contre tout (y compris contre l'évidence) la famille légitime.
La fiction qui fonde le lien adoptif c'est l'idée selon laquelle l'enfant adopté serait effectivement engendré par ses parents adoptifs. C'est la raison pour laquelle l'acte de naissance des enfants adoptés désigne les parents adoptifs sous la mention "né(e) de... et de... "
Je pense que l'idéal collectif qui magnifie les "vrais parents" les bios, les purs, n'est pas étranger à ce processus. Il faut absolument faire croire à tout le monde que les parents sont bien les géniteurs de l'enfant !! et PLS se fait l'apôtre de cette bonne parole, relayant le fantasme de la procréation, et la projetant sur l'enfant adopté. Si peut-être, parfois, l'enfant adopté se rêve sortant du ventre de sa mère adoptive, je pense que c'est surtout parce qu'il rêve de "normalité"... mais qui ne fait pas ce rêve (illusoire et vain) ? En fait je ne suis pas convaincue par l'idée selon laquelle l'enfant a besoin pour se construire de croire qu'il est le fruit de la relation sexuelle entre ses parents adoptifs. S'il sait qu'il est adopté, il sait qu'il est le fruit de la rencontre des gamètes de ses parents de naissance. Et si parfois il rêve qu'il est l'enfant biologique de ses parents adoptifs, il sait bien que cela ne peut et ne pourra jamais correspondre à la réalité. Dans cette mesure, le fait qu'il soit adopté par 2 personnes de même sexe n'est pas un obstacle majeur à l'élaboration de ce fantasme : de toutes façons, c'est pour de faux, et l'enfant le sait bien (sauf si on lui a gravement menti).
En bref : Je trouve que PLS pousse un peu quand il décrit ce fantasme générationnel comme indispensable à la construction de l'enfant, adopté ou pas.
Je crois qu'il serait grand temps de détruire la fiction qui fonde l'adoption, de regarder en face la réalité, de l'assumer sans fard... et de faire évoluer le concept de parenté. Cela ne signifie pas abolir les vocables "père" et "mère", mais reconnaitre la possibilité, à côté de la parenté classique, d'un autre type de parenté : une parenté affective, qui ne chercherait pas à singer la filiation biologique. Il faudrait pour cela admettre que l'on puisse avoir des actes de naissance, et des formulaires administratifs, dans lesquels on trouve les cases "père et mère" ET les cases "parent A" et "parent B", que l'on remplirait selon les circonstances familiales. L'erreur serait de croire que reconnaitre les droits des couples homosexuels passe nécessairement par la réduction des droits des couples hétéro.
Sur les facteurs à risques, j'essaierai de donner mon avis un peu plus tard. Pardon pour la longueur du billet.

Anonyme a dit…

Je suis gardien d'immeubles dans une Zone Urbaine Sensible, et des enfants bio conçu en 5 minutes sur le capot d'une voiture, dans un local poubelle j'en ai vue quelques uns en 18 ans de carrière, je les aient vue grandir avec l'exemple de leur/leurs parents, par ex : sur une famille de 7 personnes, 7 noms différents et très peu se sortent de leurs "misères, enfin bref ... je veut juste apporter ma contribution avec ça !
"Cette question du mariage gay m'intéresse en raison de la réponse qu'y apporte la hiérarchie ecclésiale. Depuis le 1er siècle après Jésus-Christ, le modèle familial, c'est celui de l'Eglise, c'est la Sainte Famille. Mais, examinons la Sainte Famille. Dans la Sainte Famille, le père n'est pas le père : Joseph n'est pas le père de Jésus, le fils n'est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph. Joseph, lui, n'a jamais fait l'amour avec sa femme. Quant à la mère, elle est bien la mère mais elle est vierge. La Sainte Famille, c'est ce que Levi-Strauss appellerait la structure élémentaire de la parenté. Une structure qui rompt complètement avec la généalogie antique, basée jusque-là sur la filiation : la filiation naturelle, la reconnaissance de paternité et l'adoption. Dans la Sainte Famille, on fait l'impasse tout à la fois sur la filiation naturelle et sur la reconnaissance pour ne garder que l'adoption. L'Eglise, donc, depuis l'Evangile selon Saint-Luc, pose comme modèle de la famille une structure élémentaire fondée sur l'adoption : il ne s'agit plus d'enfanter mais de se choisir. A tel point que nous ne sommes parents, vous ne serez jamais parents, père et mère, que si vous dites à votre enfant "je t'ai choisi", "je t'adopte car je t'aime", "c'est toi que j'ai voulu". Et réciproquement : l'enfant choisit aussi ses parents parce q'il les aime. De sorte que pour moi, la position de l'Eglise sur ce sujet du mariage homosexuel est parfaitement mystérieuse : ce problème est réglé depuis près de 2000 ans. Je conseille à toute la hiérarchie catholique de relire l'Evangile selon Saint-Luc, ou de se convertir."

Stéphane !

Entretien accordé par Michel Serres à La Dépêche du Midi et paru le mercredi 24 octobre 2012.

paillole.jean@gmail.com a dit…

Bonjour à votre attention
Je ne saurai comment vous faire part de ma joie car étant la recharge de prêt depuis de 5mois, je suis souvent tombé sur des genres malhonnêtes qui profitent des personnes comme vous et moi en besoin de prêt pour face à nos multiples besoin. Suite à mes recherches j'en ai parlé à une voisine à moi qui conseillé un monsieur nommé Jean de le contacter. Ce que je fis, ce dernier sans vous mentir, j’ai eu ma demande de crédit sans protocole et je me suis en servis comme de droit.
Vous qui êtes dans le besoin comme moi vous pouvez lui écrire et lui expliquer votre situation il pourrait vous aider son mail : paillole.jean@gmail.com

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je viens sur ce site non pas pour faire la pub d'une personne mais pour vous prévenir de faire très attention lorsque vous vous adresser à un particulier pour une demande de prêt. En général les offres de prêts sont majoritairement des arnaques. Je vous le dit tout simplement parce que je me suis fait avoir plusieurs fois en versant des frais à n'en point finir. J'ai entendu parlé d'un Monsieur qui octroi des prêts sans frais et donc j'ai eu à prendre contact avec lui pour plus d'informations. A ce jour, j'ai reçu mon prêt de 300.000 € dont j'avais besoin pour les fonds de commerce pour ma société. C'est une personne très sympa et si vous suivez ses instructions il à aucun problème que vous ne recevrez pas votre prêt. Si vous souhaitez vraiment un prêt sans vous faire escroquer et bien cette personne est la uniquement pour vous. Son courriel : paillole.jean@gmail.com

Anonyme a dit…

Je suis Veronique etant a la recherche de pret depuis plus de 3 mois. j'ai été beaucoup de fois arnaqué sur des site de pret entre particulier en voulant fait un prêt entre particulier chez plusieurs personne. mais chaque fois je me fessais arnaquer par des multitudes de frais et au finish je ne reçois rien sur mon compte. mais heureusement je suis tombé sur un couple vraiment simple et aimable qui m'a aider a trouver mon prêt de 300.000€ que j'ai reçu sur mon compte le samedi dernier sans trop de protocoles.
donc vous qui êtes dans le besoin comme moi vous pouvez lui écrire et lui expliquer votre situation il pourrait vous aider son mail :paillole.jean@gmail.com

josiane a dit…
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