Voici tel quel, le texte de ma petite conférence pour expliquer le nom de notre journée :
Il peut faire très chaud en Bourgogne, c'était le cas en juillet de cette année 1634, vingt-quatrième année du règne roi Louis XIII et de son terrible ministre, le cardinal de Richelieu.
Tous deux viennent de décider de participer à la guerre de 30 ans qui sévit déjà en Europe centrale depuis plus de 10 ans. L'occasion est trop belle de mater la Lorraine et son duc Charles IV. La bataille la plus importante se jouera au siège de la Mothe, où se concentrent déjà toutes les troupes des belligérants. Le grand cardinal a fait recruter des soldats en Suisse, ces fameux mercenaires que l'on se dispute.
Parmi les troupes helvètes, un fort sergent : Nicolas Chauderon, dirige ses troupes dans des plaines du sud de la Bourgogne. C'est donc le 1er juillet 1634, qu’il arrive à Beaune.
La chaleur est écrasante encore plus pour les montagnards suisses. Parmi ceux et celles, qui suivent le corps d'armée, la propre femme de Nicolas : Anne Royer, et leur petite fille âgée de quelques mois à peine, Élisabeth.
Anne s'inquiète pour son enfant, la route est encore longue, la bataille risque d'être dure. Elle convainc Nicolas de laisser leur enfant dans cette belle ville, ils la récupéreront au retour. On leur conseille alors la famille Rousseau. Antoine Rousseau est le contrôleur des recettes générales de Bourgogne, greffier du bailliage de Beaune avec sa femme Barbe Deslandes, ils n’ont pas encore fondé l'hospice de la charité de cette ville, mais ils sont déjà connus pour les bienfaits qu'ils amènent aux nombreux orphelins. Ce couple n'a pas d'enfants et c'est avec joie qu'ils acceptent de s'occuper de cette charmante petite fille.
Nicolas et Anne ne reviendront jamais du siège de la Mothe. Le vaillant mercenaire suisse est mort au combat, mort logique pour un soldat. Quant à Anne Royer, la petite histoire veut qu'elle soit morte de chagrin après le décès de son mari, les femmes savaient se tenir à cette époque !
À Beaune, les Rousseau apprennent cette triste nouvelle et ils continuent à s'occuper de la petite Élisabeth. On peut voir un tableau que cette famille a commandé, représentant l'Assomption de la vierge Marie, tableau où figurent Antoine Rousseau et Barbe Deslandes accompagnés de leur saints patrons mais aussi de leur petite Élisabeth. Celle-ci est encore enfant, mais on voit qu'elle fait déjà partie de la famille. En avril 1653, peu de temps avant son mariage, Élisabeth est adoptée par contrat notarié. Elle reçoit même un changement de nom et une naturalisation française par lettres patentes royales en juin 1653. Cette procédure est exceptionnelle, l’adoption n'existant quasiment pas dans le droit français. D'autant plus qu'il est précisé qu'Élisabeth est née en « légitime mariage » et « baptisé en l'église apostolique et romaine ».
Il s'agit d'un des tout premiers cas d'adoption reconnue en France par la plus haute autorité, c’était alors le Roi-Soleil. Il s'agit aussi sans hésitation, de la première adoption internationale en France.
Celle-ci s'est passée en Bourgogne. Et pour cette première journée de conférences sur l'adoption, où nous avons tenu à donner une grande part de temps d'échange aux adoptés adultes, il était normal que nous donnions le nom de cette journée à la petite Élisabeth.
Merci à tous nos orateurs que je me réjouis de vous présenter.
Merci à M. Sauvadet, qui nous fait un grand honneur de nous accueillir, et de nous rappeler, que la famille et donc l’adoption, c’est une des grandes tâches du Conseil Général.
Merci à tous nos sponsors, qui nous ont permis d’obtenir la gratuité pour cette réunion !
Merci à toutes les associations qui nous ont suivies depuis des années pour l’organisation de cette journée : EFA 21, la Voix des Adoptés, Racines Coréennes, le MASF, l’APAEC, etc…
Merci à ce public si sympathique, merci à M. le directeur général du CHU à M. le chef du pôle pédiatrique du CHU à M. le responsable du tribunal pour enfants à… de nous faire l'honneur et amitié de leur présence.
Et un grand merci à la jeune chambre économique de Dijon et la très dynamique Marianne, d'avoir permis à la journée Élisabeth Rousseau d'exister.
Il peut faire très chaud en Bourgogne, c'était le cas en juillet de cette année 1634, vingt-quatrième année du règne roi Louis XIII et de son terrible ministre, le cardinal de Richelieu.
Tous deux viennent de décider de participer à la guerre de 30 ans qui sévit déjà en Europe centrale depuis plus de 10 ans. L'occasion est trop belle de mater la Lorraine et son duc Charles IV. La bataille la plus importante se jouera au siège de la Mothe, où se concentrent déjà toutes les troupes des belligérants. Le grand cardinal a fait recruter des soldats en Suisse, ces fameux mercenaires que l'on se dispute.
Parmi les troupes helvètes, un fort sergent : Nicolas Chauderon, dirige ses troupes dans des plaines du sud de la Bourgogne. C'est donc le 1er juillet 1634, qu’il arrive à Beaune.
La chaleur est écrasante encore plus pour les montagnards suisses. Parmi ceux et celles, qui suivent le corps d'armée, la propre femme de Nicolas : Anne Royer, et leur petite fille âgée de quelques mois à peine, Élisabeth.
Anne s'inquiète pour son enfant, la route est encore longue, la bataille risque d'être dure. Elle convainc Nicolas de laisser leur enfant dans cette belle ville, ils la récupéreront au retour. On leur conseille alors la famille Rousseau. Antoine Rousseau est le contrôleur des recettes générales de Bourgogne, greffier du bailliage de Beaune avec sa femme Barbe Deslandes, ils n’ont pas encore fondé l'hospice de la charité de cette ville, mais ils sont déjà connus pour les bienfaits qu'ils amènent aux nombreux orphelins. Ce couple n'a pas d'enfants et c'est avec joie qu'ils acceptent de s'occuper de cette charmante petite fille.
Nicolas et Anne ne reviendront jamais du siège de la Mothe. Le vaillant mercenaire suisse est mort au combat, mort logique pour un soldat. Quant à Anne Royer, la petite histoire veut qu'elle soit morte de chagrin après le décès de son mari, les femmes savaient se tenir à cette époque !
À Beaune, les Rousseau apprennent cette triste nouvelle et ils continuent à s'occuper de la petite Élisabeth. On peut voir un tableau que cette famille a commandé, représentant l'Assomption de la vierge Marie, tableau où figurent Antoine Rousseau et Barbe Deslandes accompagnés de leur saints patrons mais aussi de leur petite Élisabeth. Celle-ci est encore enfant, mais on voit qu'elle fait déjà partie de la famille. En avril 1653, peu de temps avant son mariage, Élisabeth est adoptée par contrat notarié. Elle reçoit même un changement de nom et une naturalisation française par lettres patentes royales en juin 1653. Cette procédure est exceptionnelle, l’adoption n'existant quasiment pas dans le droit français. D'autant plus qu'il est précisé qu'Élisabeth est née en « légitime mariage » et « baptisé en l'église apostolique et romaine ».
Il s'agit d'un des tout premiers cas d'adoption reconnue en France par la plus haute autorité, c’était alors le Roi-Soleil. Il s'agit aussi sans hésitation, de la première adoption internationale en France.
Celle-ci s'est passée en Bourgogne. Et pour cette première journée de conférences sur l'adoption, où nous avons tenu à donner une grande part de temps d'échange aux adoptés adultes, il était normal que nous donnions le nom de cette journée à la petite Élisabeth.
Merci à tous nos orateurs que je me réjouis de vous présenter.
Merci à M. Sauvadet, qui nous fait un grand honneur de nous accueillir, et de nous rappeler, que la famille et donc l’adoption, c’est une des grandes tâches du Conseil Général.
Merci à tous nos sponsors, qui nous ont permis d’obtenir la gratuité pour cette réunion !
Merci à toutes les associations qui nous ont suivies depuis des années pour l’organisation de cette journée : EFA 21, la Voix des Adoptés, Racines Coréennes, le MASF, l’APAEC, etc…
Merci à ce public si sympathique, merci à M. le directeur général du CHU à M. le chef du pôle pédiatrique du CHU à M. le responsable du tribunal pour enfants à… de nous faire l'honneur et amitié de leur présence.
Et un grand merci à la jeune chambre économique de Dijon et la très dynamique Marianne, d'avoir permis à la journée Élisabeth Rousseau d'exister.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire