mercredi 23 février 2011
Mais à quoi pense l'Académie de Médecine ?
J'ai beau être médecin, je vous avoue que je ne suis pas sûr de bien connaître les rôles, le sens, l'historique, ni le mode désignation de l'Académie de Médecine.
A une époque où ce terme prestigieux est bien dénaturé par des émissions télé de grand niveau où on voit toutes sortes d'académie ("des neuf" il y a quelques années qui servait de recyclage à des has-been comiques, "des stars" actuellement qui sert de recyclage à des has-never-been) je pense toutefois que ce Panthéon de la Médecine doit être une bonne et grande institution.... dans le même ordre d'idée que la Grande Académie Française : une assemblée de "vieux sages", j'utilise ce terme sans aucune ironie, mais dans un sens plus anthropologique de pléonasme où la sagesse et l'âge sont considérées comme allant de pair !
Depuis deux-trois jours, les médias parlent pas mal de manières évasives et toujours trop succinctes d'un rapport de l'Académie de Médecine que j'aimerai bien me procurer, qui parlerai d'adoption, et notamment d'en faciliter les démarches....
Surprise... de la part d'ailleurs d'un peu tous les spécialistes de l'adoption qui découvrent ce projet comme tout le monde par le biais des médias....
Le CSA, qui est pourtant l'unité centrale de l'adoption et l'organisme chargé de l'amélioration du sujet n'a pas été contacté.... mais à la grande colère de beaucoup de membres du CSA nous n'avons été que très peu consultés, en tant que CSA lors du séisme haïtien,e t de ce qui s'en est suivi !
Donc, un peu surpris lorsqu'on entend que l'Académie de Médecine critique la longueur des démarches d'adoption.... est-ce leur problème ?
.... en fait, au fur et à mesure des éléments que l'on récupère par bribes, il semble que l'Académie de Médecine se mêle bien de ses oignons, car ce dont elle parle c'est de l'enfance maltraitée et de la longueur (un an) du désintéressement manifeste des familles biologiques, avant que soit prononcé une déchéance des droits parentaux.
Je ne suis peut être pas tout à fait d'accord pour la réduction de ce délai qui me semble utile dans certains cas, où des parents attachés à leur enfant mais en grande détresse (sociale ou psychologique) peuvent avoir besoin de ce délai pour reprendre pied et pouvoir à nouveau "assurer".... par contre, pour aller dans le même sens et jeter un autre pavé dans la mare : j'en ai marre de ces lois qui ne sont jamais (ou presque appliquées) et l'Académie de Médecine a bien raison de pointer du doigt, l'énorme différence entre le nombre d'enfants en délaissement, et ceux qui peuvent être adoptés. Environ 1% des enfants maltraités ou délaissés sont adoptés, j'espère qu'une grande partie d'entre eux, bénéficie d'autres mesures de sécurité : des placement dans des familles d'accueil bienveillantes, voir même aimantes, des placements chez des proches, des placements dans des institutions (là, je tords déjà le nez très fort, car même si j'espère que les institutions sont de bonne qualité, ce n'est jamais la place rêvée pour un enfant surtout au long cours !).
L'Académie de Médecine s'occupe donc du sort des enfants malheureux, et c'est tout à fait son rôle, je la remercie infiniment de secouer le cocotier. C'est d'ailleurs le rôle de chacun d'entre nous, de toute notre société de se préoccuper du bonheur des enfants, la détresse sociale, économique existe, mais bien pire la détresse morale est terrible, nous ne serons jamais chez les Bisounours mais chaque sourire rendu à un enfant est une grande victoire, et chaque enfant malheureux me rend triste, et me donne envie de me battre, ici en France, à Madagascar (vous avez reconnu sur la photo la rencontre qui m'avait bouleversé) ou partout dans le monde.
Une grosse nuance, capitale, importante, qui ne me fera pas que des amis, mais qui est indispensable à préciser pour mon éthique :
Cet article est finalement HORS SUJET SUR L'ADOPTION, il n'a rien à voir, avec le fait que nous sommes dans une période d'entonnoir (beaucoup de demandes et peu d'offres sur l'adoption). Nous parlons là de l'enfance malheureuse pour laquelle l'adoption peut être une solution. Le but de l'adoption faut-il le rappeler est de donner une famille à un enfant et non le contraire, c'est gnan-gnan de le dire, mais capital de le répéter de temps en temps !
Si grâce à l'adoption, les familles adoptantes sont elles aussi heureuses, c'est encore mieux, car cela fait encore plus d'heureux, et cela permet aux petits adoptés de se sentir en sécurité dans un "bon terreau".
Mais excusez le pédiatre que je suis de penser avant tout aux enfants malheureux, combat encore plus cher et utile que celui de l'adoption.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
29 commentaires:
1 chiffre rappelé dans leur rapport 30 % des sans abris ont été placé enfant. Ce n'est pas la première fois que je vois ce chiffre.
brigitte
"Le but de l'adoption faut-il le rappeler est de donner un enfant à une famille et non le contraire,"
vous vouliez dire de donner une famille à un enfant, et non le contraire, non ?
ou "à un enfant, une famille" ?
"Responsabilisation des médecins à signaler les sévices avérés sur les enfants"
Traduction: les médecins deviennent des flics obligés de signaler les "mauvais parents". A qui? à la Justice ? Ce faisant, ils sortent donc clairement de leur rôle de soignant. De surcroît, cette recommandation est préconisée par la Haute Académie française de Médecine! Appel à la délation?
Manque pas de culot cette académie.
Anonyme, vous avez raison bien sûr quel terrible lapsus de ma part, je corrige !
Zench, je en sais si votre commentaire est de l'ironie au non.
Bien avant le rapport de l'académie, le texte de loi, est clair, et je comprends que des médecins aient été condamnés pour ne pas avoir signaler qu'ils avaient de forts doutes sur des sévices.
Cela s'appelle Non Assistance à Personne en Danger, c'est encore plus grave pour des sujets mineurs et sans moyens de défense, cela ne concerne pas que les médecins, mais de par leur fonction ils sont amenés à examiner les enfants.
Cela touche aussi l'homme de la rue, qui doit signaler tout enfant matraité ou mis en danger.
Vous voyez un nourrisson se faire taper la tête contre les murs par un adulte, vous devez signaler.
Vous voyez en tant que médecin des choses qui ressemblent à des brulures de cigarette sur la peau d'un enfant vous devez d'abord demander de quoi il s'agit, et sans réponses satisfaisantes écrire au procureur que vous suspectez cela, sans préciser qui est le coupable (ce n'est pas votre boulot) mais en faisant part de votre inquiètude.
Des médecins ne l'ont pas fait, par crainte du scandale, pudeur, refus d'y croire, ils sont (fort justement) condamnables par la loi..... et aussi par leur conscience !
Bonjour Maitre Jean et autres lecteurs.
J'ai écrit un petit billet sur le sujet avec quelques réflexions personnelles, billet rédigé avant d'avoir lu les commentaires précédents (et qui rejoint les commentaires de Jean), dont le lien est ici :
http://cultures-et-chabada.blogspot.com/2011/02/adoption-quand-lacademie-de-medecine.html
Brigitte,
le chiffre de 30 % des sans abris ayant été placés dans leur enfance vient de l'étude de Jean Marie Firdion (Insee) : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es391-392e.pdf page 91-92.
Mais comme l'indique l'auteur : "il est difficile de distinguer ce qui relève du placement en soi et ce qui relève des circonstances qui l’ont
précédé, causé ou suivi.".
Toujours est-il qu'il faut s'interroger sur ce chiffre inquiétant.
Bruno
Le but premier de l'adoption est de donner une famille à un enfant... Mais le but ultime est une adoption mutuelle : la famille adopte l'enfant et l'enfant adopte la famille...
@ Zench :
le médecin n'est ni juge ,ni flic, mais doit signaler ce qu'il constate de suspect, sans désigner de coupable... Chacun doit rester à sa place, et certains juges détestent que les médecins se prennent pour des juges (de même que la plupart des médecins détestent que les malades se prennent pour des médecins à leur place...)
Le texte de ce rapport se trouve là :
http://www.destinationsante.com/IMG/pdf/Rapport-MANTZ-Adoption.pdf
bonsoir,
comme vous, j'ai lu les articles concernant ce rapport et bien sûr, ce n'est pas de l'adoption en tant que telle dont il s'agit, mais bien du sort que l'Etat Français réserve aux enfants en situation de placement, en situation de maltraitance, de délaissement. Je connais bien, hélas le sort qui leur est réservé la plupart du temps et le rapport le dit bien, a priori, puisque personne n'a vu ledit rapport : déplacements de famille d'accueil en famille d'accueil, arrivée en foyer après de longs errements à l'adolescence la plupart du temps, passage par la case prison pour certains, par la case SOUFFRANCE toujours... le soutien aux parents est quasi nul, ceux-ci, dans certains cas, se découragent ou ont trop à faire avec leur propre souffrance pour s'occuper correctement de leurs enfants... l'article 350 pas assez utilisé par les éducateurs et juges car la France est le pays où le BIOLOGIQUE a la primauté devant les liens du coeur !!! on préfère que les enfants soient dans l'errance affective et psychique plutôt que bien calés dans un hâvre de paix que l'on appelle "famille"... les familles d'accueil sont priées de ne pas trop aimer les enfants accueillis... ceux-ci ne savent pas quel est leur identité réel, entre rejet des parents et refus de la société de leur permettre de s'installer douillettement dans une famille d'accueil aimante... les familles élargies ont toutes les peines du monde à accueillir les neveux, nièces quand ils pourraient le faire... les services sociaux regorgent de situations incroyables à ce sujet et j'en ai été la première victime en tant que tante de trois enfants qu'on a préféré mettre en foyer plutôt que de me les confier alors que les liens, après le décès de la mère, étaient pourtant bien établis... mais voilà, il y avait un père, qui pour diverses raisons ne pouvait garder les enfants,ni les accueillir dans un cadre sécurisant... les choses auraient été possibles, les travailleurs sociaux n'ont rien voulu entendre... alors, oui, je suis d'accord pour que des adoptions simples puissent être prononcées pour ces enfants errants... cela permettrait, à la fois de les ancrer dans une famille qui veut bien d'eux, et à la fois de ne pas totalement les couper de leurs origines avec la possibilité de retrouver, plus tard, au moment qu'ils choisiraient, cette famille qui leur a donné la vie...
je soutiens pleinement l'académie de Médecine dans ce rapport même si, en effet, le débat n'est pas placé exactement au bon endroit.
[Merci Sophie pour le lien, et merci Nadette pour votre commentaire éclairant et touchant]
Merci nadette pour ce commentaire très juste, je suis à 100 pour sang d'accord avec.
Je souhaite que cela se fasse, car moi je suis témoins directe de la "souffrance/errance/abandon" de ces enfants. Je suis souvent sortit de mon rôle et agit en tant que simple citoyen. J'en ait vu grandir quelques uns, plongé beaucoup d'autres dans la petite délinquance avec chance zéro de s'en sortir.
Quelques uns ont réussi à sortir de cet enfer malgré ça.
J'ai du témoigné et signalé des cas de maltraitances et de délaissement d'enfants pour des fait avérés dans le cadre de mon travail et à chaque fois avec une prise de risque pour ma sécurité car très souvent menace de violences physique ou de mort à mon encontre (même dans ces cas la justice est "lente" et le procès se déroule quelques mois plus tard, alors que les enfants ont été placé en famille ou en foyer).
Ce comportement était plutôt marginal il y à 15 ans, mais il augmente de façon significative depuis 6/7 ans avec des cas de plus en plus grave "torture et mort de l'enfant".
Je ne suis pas flic zench, mais il ne faut pas laisser faire sinon nous ne valons pas mieux que les "fautifs" ou les "tortionnaires".
La police ne peut pas agir sans plainte ou signalement, et ce ne sont pas les parents qui irons dire : "tient au fait je torture mon fils de 4 ans tout les jours en le brûlant avec mes mégots, et quand je n'ai plus de cigarettes je prend un fer à repasser et comme la brûlure était grave, je l'ai plongé dans la baignoire pleine pour qu'il se calme, rendez vous compte, il à osé crié".
Choquant n'est ce pas, c'est pourtant le commentaire de l'auteur au tribunal, il à ajouter, que son fils était très agité et que c'est comme ça qu'il fallait le punir !
Famille inconnue des services sociaux, la situation à été découverte en même temps que le corps du gamin, par hasard, aucun comportement suspect, pas de médecin traitant.
Les chiffres sont ceux des cas connus, mais je constate que beaucoup passent au travers, heureusement sans fin aussi tragique.
Si il y à quelque chose à faire pour éviter ça, essayons, c'est toujours mieux que de ne rien faire ou de laisser pourrir une situation déjà malsaine dans les quartiers.
La misère est plus facile à voir à l'autre bout du monde qu'a sa propre porte !
@Jean-Vital de Montleon
Des équipes SOS enfants, ça n'existe pas en France?
http://www.federationsosenfants.be/
Zench, il existe des associations bénévoles pour la maltraitance, des équipes de prévention (et donc aussi de prises en charge des personnes maltraités) de maltraitance dans certains CHU.... je ne comprends pas votre question et ses sous entendus.
Si c'est pour dire que c'est leur boulot et pas ceux du médecin pas d'accord, un médecin qui en examinant un enfant découvre qu'il est couvert de bleus ou de brulures doit faire son boulot ! Qui n'est pas de dire "nan nan nan, je ne suis ni flic, ni juge, je ferme les yeux et je le laisse souffrir dans son coin...." on n'est pas flic, on ne va pas enquêter si arrêter, on n'est pas juges, on ne va pas juger, condamner. On est médecin, notre DEVOIR est de signaler, sans accusation, ni malveillance, amis juste dire ce que l'on constate.
C'est le meme devoir de signalement pour un instit' qui decouvrirait des bleus sur un enfant a la piscine.
Nenette
Cette échange sur la maltraitance tombe (et très malheureusement!) à pic.
La Belgique francophone est justement confrontée en ce moment au cas la petite Alicia qui a subi les pires maltraitances.
Le calvaire d'Alicia était il évitable?
Voici l'avis de Marc Gérard, Pédopsychiatre, coordinateur de l'antenne Sos Enfants du Centre hospitalier universitaire Saint-Pierre à bruxelleS (paru dans le journal Le Soir de ce jeudi 24 février 2011, page 13)
Les centres Sos Enfants accueillent chaque année des dizaines d'enfants en danger dont certains, une minorité, en situation de danger.
"C'est un évènement au caractère exceptionnel"
Comment avez-vous reçu l'annonce du drame survenu de la petite Alicia?
Cet évènement dont je neconnais pas les détails, revêt un caractère exceptionnel. Il sort du registre de ce que les signes avant-coureurs auraient pu laisser redouter. Il y a peut-être un facteur déclencheur, soudain, qui en est à l'origine.
Quels sont habituellement ces signes avant-coureurs qui signalent un facteur de risque inquiétant?
Ces signes annonciateurs d'un drame possible et violent sont généralement de type médical. Il faut examiner les enfants. Mais s'agissant de jeunes enfants, il y a parfois des difficultés à prendre des décisions susceptibles de contrecarrer ce risque.
Quelles sont les difficultés?
Je crois que chacun, chez les intervenants, a une vue fragmentaire d'une situation. Une vision plus globale, plus coordonnée, serait nécessaire. Cela permettrait dans certains cas de danger la bascule; de la faire passer du système d'aide à celui de la protection. Il y a de profondes discussions au sein du milieu de l'aide et de la protection de l'enfance. Les points de vue sont diiférents entre ceux qui préconisent le maintien dans le milieu de vie et ceux qui envisagent plus volontairement la séparation de l'enfant d'avec sa famille, avec le cortège de désagréments que cela représente.
Les SAJ suivaient depuis longtemps et l'imprévisible est pourtant arrivé...
Le risque zéro n'existe pas. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas encore réduire les risques avec des mesures de contrôle encore plus appuyées. Beaucoup de services fonctionnent très bien. Mais le noeud, c'est lorsqu'une situation, même prise en charge correctement, se dégrade subitement. On ne sait pas ce qui a poussé l'auteur principal des faits à passer subitement à l'acte.
Les mesures d'accompagnements doivent-elles être plus contraignantes?
Je crois que parfois la contrainte -le rapport ferme à la norme - doit venir en premier,avant d'envisager une aide.
Voici le lien de l'Académie de médecine et donc le rapport:
http://www.academie-medecine.fr/Upload/Mantz_rapp_15fevr_2011.pdf
Décidément ...
Voici l'avis de Marc Gérard, Pédopsychiatre, coordinateur de l'antenne Sos Enfants du Centre hospitalier universitaire Saint-Pierre à bruxelleS
"Comment avez-vous reçu l'annonce du drame survenu de la petite Alicia?
Cet évènement dont je ne connais pas les détails, revêt un caractère exceptionnel ... ".
Ou comment parler pour ne rien dire et juste exposé son point de vue sans connaitre les faits et en l'imposant ... c'est un gentils garçon mais il à du être formé à l'école de gargamel ...
Le résumé de son avis est dans la première phrase, "cet évènement dont je ne connais pas les détails revêt un caractère exceptionnel ...", comment une personne à un poste aussi sérieux peut donner un avis sur une affaire qu'il ne connait pas ???
Plus sérieusement, en France nous avons :
119 enfance en danger
112 police ; pompier ; samu (17 ; 18 ; 15 à partir d'un poste fixe).
Vous avez également dans un autre registre :
SOS viol ; SOS suicide (n° de tél en fonction des régions).
Les services sociaux ; n° de tél en fonction de la région ou tout bêtement la mairie ; je vous rappel que le maire est le premier officier de police de la commune.
Oui, c'est toujours délicat de "dénoncer" ou de suspecter une maltraitance, mais ne rien faire est pire et pour la loi c'est être complice, je connais même des cas ou le refus de dénonciation à été plus sévèrement punie par la justice que par l'auteur des violences qui lui à été reconnue pénalement irresponsable.
Il n'y à pas de débat à avoir sur, est ce qu'il faut ou pas "dénoncer", nous ne devons pas nous prendre pour des juges ou des policiers mais relater les faits, témoigner mais ne pas porter de jugement.
Le plus dure dans cet exercice est de rester neutre surtout devant l'avocat de la défense qui va faire sont boulot et essayé de vous déstabilisé pour "diminuer" l'impacte de votre témoignage.
Nous sommes très loin de la conversation de salon ou d'une quelconque théorie, la réalité est là et je ne souhaite à personne de devoir faire un tél signalement à qui que ce soit.
Ce que j'ai constaté, également, c'est que le dialogue est souvent désamorçeure d'une situation de détresse concernant les enfants "victimes" ou délaissés par leur parents.
Et puis il n'y à rien à faire, si je vois un adulte prendre son enfants pour un ballon de foot, j'intervient avant d'appeler qui que se soit, avant qu'il ne soit trop tard et point barre !
Pour trouver ce rapport de l'Académie, j'ai tapé "délaissement parental" sur un moteur de recherche.
Je l'ai donc trouvé, mais je vois que Sophie l'a fait avant moi. Comme notre éminent professeur maître de ce blog, je trouve qu'il est à côté de la plaque.
Peut-être que la spécialisation du Pr Mantz (professeur de thérapeutique) n'est pas la plus appropriée pour traiter un tel sujet, cela malgré une longue expérience (85 ans).
J'ai trouvé aussi d'autres liens, entre autres vers un rapport "Conditions de reconnaissance du délaissement parental et ses conséquences pour l'enfant" écrit par l'IGAS et publié à La Documentation française..
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/104000268/0000.pdf
150 pages : je n'ai pas tout lu, mais le ferai car plus précis et intéressant que ce rapport partiel et partial de l'Académie qui ne signale même pas ce rapport dans sa biblio !
Je trouve scandaleux que le CSA n'ait pas été informé de ce rapport publié fin 2009 : vous allez pouvoir le faire et réagir auprès de l'IGAS comme vous l'avez fait auprès de l'Académie.
Un autre lien http://www.adoptionefa.org/index.php/actualite/207-decembre-2006-efa-se-mobilise-en-faveur-des-qenfants-oubliesq
montre que les associations d'adoptants s'intéressent depuis longtemps (2006) aux "enfants oubliés"
A propos du drame de la petite Alicia
L'article que je mentionne le 24 février 2011 01:10 est maintenant publié dans Le Soir
merci pour les liens... que j'avais finalement trouvés... j'ai lu le rapport, enfin, c'est une synthèse qu e j'ai dû trouver car il n'y avait pas 150 pages...
il y a une erreur que j'aimerais souligner dans ce rapport. Lorsque les médecins parlent "d'accouchement sous le secret", ils ne donnent pas le bon vocable à la loi sur "l'accouchement sous X" qu'il ne faut justement pas confondre avec un "accouchement sous le secret" qui pourrait permettre à tous les concernés de trouver un peu de sérénité. L'accouchement sous X tend à permettre à des femmes d'accoucher sans donner leurs noms, prénoms et toute donnée concernant leur identité... il permet, cependant de laisser une lettre (ou pas), des éléments (ou pas) à l'enfant qui, plus tard aimerait avoir quelques informations... il n'oblige donc pas la mère de naissance à permettre à l'enfant d'avoir accès à l'origine de sa vie... ce qui peut laisser des personnes errantes et en souffrance tout au long de leur vie même si elles ont eu des parents aimants et remplissant leur rôle auprès d'elles. l'accouchement sous le secret permettrait à la femme d'abandonner son enfant, en laissant son identité, des éléments de santé pouvant être important en cas de maladies génétiques, par exemple ou de maladie psychiatrique (ça peut servir !)... en la protégeant, malgré tout de toute recherche au moins jusqu'à la majorité de l'enfant, voire, pourquoi pas, plus tard dans la vie d'adulte de l'enfant en question... cela permettrait donc à la mère de poursuivre sa vie en sachant que l'enfant pourra accéder à l'origine de sa vie et donc la rencontrer éventuellement, mais également, lui donner la possibilité de refuser de voir cet enfant plus tard, comme c'est déjà le cas... cela permettrait à l'enfant de connaître ses origines et de savoir d'où il vient puisque la loi permettrait qu'il ait accès à cette identité à partir de la majorité... d'où l'intérêt de ne pas se tromper dans un tel rapport lorsqu'on parle d'abroger une loi...
bien à tous
nadette
Par rapport au sujet de l'aadémie de médecine et de l lenteur à ce qu les enfants soient déclarés adoptables dans certains cas. A priori c'est toujorus aussi lent que poru mon cousin adopté qu'à 6 ans car durant 4 ans de placement il avait droit à 1 carte postale/an et ça suffisait pour dire que le lien n'était pas rompu. 4 ans... passé dans une pouponière avant d'être enfin déclaré adoptable...
Gibie maman d'un coquinou thaï
oublié : et ça c'était en 84 !
Je me permettrai d'ajouter :
Tout le monde peut appeler le 119, et ce de façon anonyme pour signaler un cas de maltraitance. Cela déclenche automatiquement une alerte auprès de l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) où les messantes assistantes sociales incompétentes (forcément) vont venir fouiller dans les placards (pour dénicher du cadavre, forcément) et enlever les enfants (bah oui, forcément) à leur famille.
Plaisanteries à part, le 119 est un vrai numéro qui peut sauver un enfant et ceci, même si on ne veut pas affronter la machinerie administrative et judiciaire.
Célia (Maman. Et c'est déjà beaucoup)
Bonjour,
je me permets de vous écrire car je suis journaliste et prépare actuellement un documentaire sur le thème de la parentalité et du combat pour avoir un enfant.
j'aimerai dans ce cadre réaliser le portrait d'un couple qui est dans les démarches en vue d'une adoption, ou qui vient juste d’adopter.
à travers ce portrait j'aimerai sensibiliser les gens à l'adoption en France et tout ce qui en découle. (Le long parcours que cela représente, la détermination que cela nécessite pour affronter les nombreux problèmes qui se posent et comment ils envisagent leur rôle de parent et l'éducation de leur enfant) car mon enquête révèle que de nombreux couples désirant adopter ignorent les concessions et les efforts que cela implique pour le couple.
je souhaiterai également témoigner de la solidarité qui s'organise entre futurs adoptants qui doit sans doute être une source de motivation pour tous ces couples.
Ce reportage aura lieu dans le but de suivre des parent dans cette démarche, tout au long de leur avancée dans ce désir d’adoption, de témoignage afin d’essayer de trouver des solutions et aider les parents qui se trouvent dans cette même situation à s’identifier.
serait -il possible d'en parler avec vous ?
je vous laisse donc mes coordonnées en espérant avoir le plaisir de vous parler
Cordialement
Davy Bragança
01 53 84 31 16
dbraganca@reservoir-prod.fr
J'ai voulu lire le rapport "Conditions de reconnaissance du délaissement parental et ses conséquences pour l'enfant" écrit par l'IGAS et publié à La Documentation française..
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/104000268/0000.pdf
150 pages , mais j'y arrive pas.
Je bloque ici http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/104000268/index.shtml
Le sommaire est fort intéressant.
Jean-Vital, pouvez-vous nous parler du contenu de ce rapport de novembre 2009 et des propositions faies ??
Merci d'avance !
Agnès
Bonjour M. de Monléon,
je viens tout juste de découvrir votre blog et déjà je le aprcours depuis une heure sans être capable de le lâcher !! c'est que j'ai lu votre livre (sur l'adoption), j'ai adopté moi même une petite fille en chine, ma tante habite tout près de Dijon (Nantoux) et j'ai moi même écrit un livre sur l'adoption, je suis vraiment heureuse de découvrir votre blog !! Gwen B.
gwen99999@yahoo.ca
Rapport de l'IGAS, sur l'adoption nationale comme celui de l'Académie de médecine.
N'ayant pas eu de réponse sur le blog, j'ai recherché et trouvé ce rapport très intéressant ici http://www.igas.gouv.fr/spip.php?article102 et http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/104000268/0000.pdf
Il est écrit par des professionnels plus compétents, en la matière, que des médecins, fussent-ils de l'Académie !
"La mission se penche sur l’application de l’article 350 du code civil fondé sur le "désintérêt manifeste" des parents envers leur enfant. Elle constate que cet article, qui permet aux enfants déclarés "abandonnés" de devenir pupilles de l’Etat, est peu utilisé par les tribunaux et les services sociaux, car sujet à interprétation (notion de « désintérêt manifeste », principe du maintien des liens entre l’enfant et ses parents)."
L'article est un peu long... A lire au moins, page 65, la conclusion et les 15 propositions.
Il serait étonnant que le CSA n'ait pas débattu de cette importante étude publiée en novembre 2009. Et je m'étonne que notre Jean-Vital, le grand spécialiste de l'adoption en France, n'en ai jamais parlé (je suis remonté jusque octobre 2009). Parce que ça ne parle pas l'adoption internationale ? Le rapport de l'Académie de médecine non plus...
Jean-Vital, il n'est jamais trop tard pour bien faire !
Cher Professeur
Combien de jours vos lecteurs admiratifs vont-ils attendre avant que vous parliez de cet important rapport de l'IGAS sur puisque vous écrivez ci-dessus que "le but premier de ce blog : informer" ?
Je suis allé sur le site d'EFA pour obtenir l'article du journal d'EFA dont vous parlez ce 1er avril, mais ne l'ai pas trouvé...
Par contre, j'ai vu que ce site parle aussi du rapport de l'Académie de médecine http://adoptionefa.org/index.php/efa-prend-position#academie et, comme vous, dit "déplorer que ce rapport n’échappe pas aux traditionnels clichés et amalgames concernant les enfants placés et les enfants adoptables".
Il cite le rapport de l'IGAS que vous devriez connaître, puisqu'il a été "présenté au Conseil supérieur de l'Adoption en juin 2010", dont vous êtes un des éminents membres.
Merci de nous parler des initiatives positives pour l'adoption et pas seulement de travaux criticables...
Dans l'attente de vous lire.
Enregistrer un commentaire