jeudi 23 décembre 2010

Pourquoi ?




Suite à vos réactions à mon message Welcome Home, j'ai deux questions...

Le première ce n'est pas la première fois que je me la pose, pourquoi PLS, dont il y a encore un an, je me félicitais de la bonne connaissance de l'adoption, de l'humanité, a-t-il pu basculer ainsi du côté obscur de la force ?
Car qu'il s'inquiète de la précipitation, de l'accélération des procédures en Haïti soit ! Du fait que certaines crèches haïtiennes ne soient pas des modèles de vertu et de préparation pour l'adoption, resoit ! Du fait que certains agréments puissent être surprenants reresoit !
Mais il ne peut ignorer le danger bien plus grand que vivait ces enfants.
Il ne peut ignorer que les parents qui accueillent ces petits étaient déjà "leurs" parents bien avant le séisme, et qu'ils ne sont pas allés faire leur marché sur les décombres de Port au Prince.
Il ne peut ignorer la différence entre adoption simple et plénière... c'est sa sortie sur ce sujet qui me surprend le plus, elle est digne de l'étudiante en deuxième année de psycho qui veut faire sa maline et montrer qu'elle connaît plein de choses sur l'adoption, alors qu'elle n'en sait rien, mais pas du spécialiste de l'adoption qu'il est. Je préférerai quand il était Anakin Lévy.
La promo d'un livre ne justifie pas toutes les compromissions.

Ma deuxième question est pourquoi, alors que de nombreuses voix (y compris parmi les collègues pédopsy de Dark Soussan) se sont élevées pour les rapatriements, les médias se battent pour entendre sa pensée unique ?

J'ai eu quelques avis à donner depuis hier matin, où j'ai donné entre mes consultations 6 interviews (pour mémoire, je n'ai eu le temps de n'en voir ni entendre aucune, si vous les trouvez sur internet, merci pour les liens, il y a eu entre autres France 3, Radio Bleue, Sud Ouest et l'Agence France Presse, et un société parigote dont je n'ai pas retenu le nom).

L'interview de l'AFP m'a apporté quelques réponses, la journaliste était très sympa, mais d'une part son interview était très orientée (elle m'a avoué avoir une ligne de conduite) et il fallait que je dise que ces enfants iraient très mal de toutes façons, ce que j'ai refusé, mais qu'est ce qui a bien pu être retranscrit ?
Et puis, au début, elle me dit, vous avez la plus grande consultation de France, mais pourquoi Dijon, ce n'est pas le centre du monde ?
Je ne suis pas bourguignon, mais sache grognasse que Paris à l'époque de Jean Sans Peur venait manger dans la main de Dijon, qu'à l'époque de Philippe le Bon, la Bourgogne avait mis à genoux l'île de France, et que rien ne se faisait en Europe contre le grand duc d'Occident.
Sache aussi que j'ai passé mon enfance et mon adolescence à Marseille, et que à Marseille, ville de 2600 ans, déjà pleine de culture quand vous autres parigots vous viviez dans vos cavernes, et que si tu crois que ton Paris est le centre du Monde, faudrait un peu bouger et découvrir qu'il y a une vie après le périphérique. Le plouc te salue bien, et fait chauffer le goudron et les plumes si tu veux venir boire notre vin !

Trêve de plaisanterie c'est quand même significatif du centrisme de notre pays, qui parle de Province avec du mépris dans la voix.... parfois on a l'impression que de la merde faite dans la capitale vaut mieux que de la soie tissée dans les régions !

Je ne parle même pas de ma chère Polynésie et de tous ce que les sauvages qui y habitent (ils n'ont même pas droit au terme de ploucs) a à nous apprendre sur l'adoption !

18 commentaires:

Brigitte a dit…

moi aussi je ne comprends pas comment un homme qui a fait autant d'études peut rester sur un discours aussi simpliste en boucle depuis l'après séisme... ça me dépasse...
au final ça me chagrine, car si quelqu'un d'aussi éduqué peut rester enfermer sur ses convictions sans bouger d'un iota, comment le quidam moyen peut réagir ?
bref je suis affligée par PLS, et désolée pour lui
pfuiiiii
brigitte et bon Noël doc !

Grégoire a dit…

Bon, je suis un parigot de naissance repenti, dorénavant en Ariège... donc pour moi, Dijon, c'est Paris :-)
Enfin bon, je compatis. Je connais bien ce sentiment de mépris.
A la question pourquoi PLS agit comme çà, et pourquoi les avis différents ont tant de mal à se faire entendre... ben c'est simple, en communication faut être caricatural et tranché pour plaire aux journalistes (çà s'appelle être un bon client).
Et puis, pourquoi des gens en arrivent-ils à avoir des expressions aussi tranchées, générales et caricaturales sur l'adoption ? Faudrait mieux connaitre leur enfance. Car qu'est-ce qui nous fait nous engager à fond pour telle cause ou telle autre ? Ce ne sont pas que nos idées ; Nos fractures affectives passées ont un poids que nous cachons fréquemment (d'autant qu'elles sont pour la plupart inconscientes) sous le tapis de la raison "pure et parfaite"... et personne n'y échappe.

Brigitte a dit…

grégoire tu psychanalyse le psy... pourquoi pas... :-) en tout cas pour moi il a une vrai limite.. psychologique c'est sûr... c'est tout de même bizarre de répéter le même discours en boucle depuis des mois alors que les choses changent ???
je trouve même aujourd'hui pathétique, déplacé de dire que l'état s'est précipité... et que des enfants ont été arrachés de leur familles bios brusquement... avec cette évacuation, c'est tellement hors de la réalité ! que c'est bizarre !
il ne connait pas le sujet c'est clair
brigtte

Anonyme a dit…

Voici un article de Sud-Ouest où votre nom apparaît. http://www.sudouest.fr/2010/12/23/arrives-pour-noel-273870-2780.php

Quant à PLS, ... Sans commentaires

Grégoire a dit…

Brigitte, tu as raison ! J'essaye de lui trouver des excuses... ce que je crois est plutôt là :

Anonyme a dit…

J'aime bien le commentaire de Grégoire, et je pense qu'il vise assez juste.

Pour passer à la télé, il y a deux possibilités: le compte de noël (300 enfants revenant d'Haïti), ou, à l'opposé, le drame (ces enfants vont être perturbés à vie, instable, etc.). Comme PLS a un livre à promouvoir, et que sa figure ne peut pas faire penser à un conte de noël, il utilise l'autre méthode.

Une autre idée: la rediffusion de star wars est montée à la tête de certains, ;-)

Bon, aller, je me fais haïr par les autres: à Marseille, il fait beau là...

Matthieu du 04, qui travail dans le 13!

Anonyme a dit…

Star Wars fait partie de mes films préférés... zut de penser que l'abominable PLS puisse être le papa cahcé de Luke, ça fout le bourdon. Heureusement que les liens du coeur sont plus forts que les liens bio, n'est-ce pas Yoda ?
Un Noël Joyeux à tous je vous souhaite (même si plein de travail pour vous il sera Doc, qu'avec vous la force soit)

Romi a dit…

J'ai pouffé de rire, en imaginant la tête de la "grognasse" qui éventuellement pourrait vous lire ...

pour revenir à PLS :
le négatif se vend mieux que le positif ...
il suffit de regarder les infos TV, pour n'y voir que les journalistes nous montrent que le côté obscur de la vie ... violence, guerre, crise (et pas de rire hein !!), chômages, accident, seïsme, volcan qui crache son venin, tempête, grève etc ... donc PSL devrait aller faire un peu de "rigologie" ça le détendrait et il verrait la vie d'une autre manière ...

joyeux Noël

Michèle

Bernardo a dit…

Pas plus que toi, JayVee, je ne comprends l'entêtement de Pierre. J'ai dit sur ce blog il y a un certain temps que lorsque mes amis sont borgnes, je les regarde de profil, mais là, même de profil, j'ai du mal à voir Pierre.
Sans remonter, comme Grégoire, à l'enfance de Pierre, je me demande s'il n'y a pas eu un traumatisme professionnel qui lui donne le besoin de se positionner quasi-aveuglément dans cette négation de toute adoption par démarche individuelle pour affirmer une "école".
Par alleurs, on sait depuis un bon moment qu'après avoir été dans un angélisme béat ("qu'est ce que c'est bô ce que vous avez fait"), les media sont passés dans une phase "seuls les trains qui déraillent ou qui arrivent en retard nous intéressent, seuls les avions qui se cassent la gueule méritent la citation". L'adoption n'est intéressante que dans son aspect dérives, catastrophes et échecs. D'où leur besoin de tendre les micros à Pierre pour ne pas trop s'apesantir sur le côté "angélique" des parents qui vivent enfin avec leurs enfants haïtiens. Et si cette image idyllique pouvait cacher quelques drames à venir, ça serait peut-être pas si mal....

En fait, je te rejoins tout à fait sur ton analyse d'un message précédent : certains de ces parents ne seront certainement pas au top, mais ils seront très certainement minoritaires. Sur la base de ce petit nombre, peut-on jeter l'oppobre sur toute la parentalité adoptive ?

Bon allez, c'est l'heure de mettre le petit Jesus dans la crèche. Soyons tolérants (la tolérance, il y a des maisons pour ça, Monsieur !).

Joyeux Noel et bonne année à tous.

Et pis, tiens, un petit scoop : le Parigot 2ème génération que je suis, malgré des origines polak hautement revendiquées, viendra parler à Dijon, France, d'un syndrome à ajouter au SAB, le SMJ.
L'adoption c'est souvent une maladie, mais ça se soigne....

Mamaucy a dit…

Bonjour docteur, et joyeux Noël,
j'ai lu la dépêche AFP (peux vous l'envoyer en mp dans quelques jours), elle reflète assez bien votre pensée et je l'ai trouvée très bien. Non non ne vous forcez pas à rectifier le terme utilisé pour qualifier son auteure parigote :=))
Maya, de PAris

Brigitte a dit…

Vous avez raison, Bernardo quasi-aveuglément c'est ça, le même discours en boucle sans évoluer en fonction de la situation...
campé obstinément sur sa position et sans doute grisé par le nombre d'interventions que cela entraîne dans les médias trop contents de tenir the dark side du nuage rose...
En lisant l'argumentaire de son livre http://livre.fnac.com/a3101068/Pierre-Levy-Soussan-Destins-de-l-adoption C'est évident que PLS ne peut tenir un autre discours dans la logique de promotion de l'ouvrage... il ne réagit pas à l'actualité, mais l'actualité vient étayer son propos et ce rapatriement est une aubaine pour lui et pour être de la partie j'imagine bien le service de presse de la maison d'édition, tout le monde hystérique, organisant les plateaux TV, Radio, interviews presse... le nez de guidon, les attachés de presse "vendant" aux journalistes cette opposition, proposant l'idée de polémique en contrepoint de l'happy end conte de Noël.... comme l'autre soir sur le JT de la 2....
Tout ça est dommage, car son idée de base défendu dans son ouvrage est louable "Pierre Lévy-Soussan rappelle le sens des étapes juridiques et psychologiques nécessaires et explique ce que l’on risque à ne pas les respecter".
Le hiatus, la note discordante c'est qu'ici avec l'évacuation des enfants 11 mois après le séisme, et toutes les garantis et démarches qu'il y a eu entre les deux états, il y a eu respect des démarches juridiques et d'ailleurs MAM lui a rappelé à la fin de cette interview (je pense qu'elle faisait allusion à sa position) http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/michele-alliot-marie-768140/
à suivre....
et en ce jour de Noël, bon Noël à tous et particulièrement aux familles tout juste réunies.
Brigitte

Anonyme a dit…

6 interview... pour que dalle !
Je comprends que ça puisse mettre en rogne.
Un peu de jalousie peut-être?

Quant à tous ces commentaires : on est vraiment convaincu par vos "arguments", c'est certain.
MDR

Stéphane a dit…

Comment faire ???

Maintenant, quand je voie Pierre LEVY-SOUSSAN, je trouve qu'il ressemble à gargamel (le sorcier bête et méchant dans la BD les schtroumpfs).

Et maintenant, quand je le voie ou l'entend, je me marre, sais pas pourquoi ?

Vite, il faut que je consulte Madame IRMA (quitte à consulter, autant prendre une pro de la boule de cristal).

Brigitte a dit…

t'as raison stéphane cela a un côté risible cet acharnement à trouver cette opération précipitée 11 mois après le séisme...
bon Noël à toi et ta famille
Brigitte

Stéphane a dit…

Merci, ça à été quelque chose de très très positif de passer noël en famille, enfin.

Et si c'est un symptôme de la "maladie de l'adoption", je suis prêt à être très très malade.


Pauvre, pauvre gargamel, avec sa copine Sophie, psychologue pas très fine, qui à mis 2 mois à se rendre compte que Haïti est en Amérique du Nord et non en Afrique ...

Misou a dit…

Beaucoup de questions auxquelles je n'ai pas de réponses, mais quelques hypothèses ou suppositions.

Pour la première question : peut-être qu'il campe sur ses positions parce qu'il est persuadé d'avoir raison, et qu'il fait des généralisations à partir de quelques cas d'enfants rapatriés après le séisme et qui vont mal. Ou il ne peut pas reconnaitre qu'il a pu se tromper, ou changer d'avis, c'est une attitude assez courante. Qu'il soit méfiant par rapport à des réactions humanitaires c'est une chose, mais je suis d'accord avec vous, il ne peut pas ignorer que les parents adoptifs d'enfants haïtiens se sentent parents depuis longtemps (pour certains depuis des années) et n'étaient pas dans une démarche humanitaire, mais seulement très inquiets pour leurs enfants, comme le serait tout parent.

Pourquoi PLS parle d'adoption simple : d'un point de vue juridique il n'a pas tort. Le jugement haïtien équivaut à une adoption simple ("La loi haïtienne ne reconnaît que l’adoption simple", site wiki de l'adoption). Mais ce qu'il ne dit pas, c'est que ça n'empêche pas (ou ne devrait pas empêcher, vu ce qui se passe ces derniers temps) un jugement d'adoption plénière en France. Et qu'Haïti est loin d'être le seul pays d'adoption dans ce cas.
Est-ce qu'il sous-entend que les jugements des TGI pour les enfants haïtiens devraient être des adoptions simples ? J'ose espérer que non de la part de quelqu'un qui met en avant la sécurité juridique des enfants.
Il parle des liens avec les parents biologiques. Je n'ai aucune idée de la proportion de parents biologiques qui viennent voir leur enfant en crèche, mais j'ai l'impression que beaucoup de parents adoptifs sont allés en Haïti ces derniers mois une, voire plusieurs fois, et avaient des contacts réguliers avec leur enfant, par téléphone ou autre. Donc les enfants devaient être en attente de ces parents.Mais j'ai entendu des adoptants en Haïti raconter le "passage de témoin" entre les parents biologiques et eux quand ils allaient chercher leurs enfants, et si celui-ci n'a pas été possible du fait de l'organisation des rapatriements, c'est sûr que c'est regrettable.

Pour la deuxième question : pourquoi faire parler quelqu'un qui est contre les rapatriements ? Sans doute parce que les journalistes veulent que des opinions contraires s'expriment, si tout le monde est du même avis ça limite un peu la discussion. Et tout est question de perspective : les "pour" trouvent qu'on entend trop les "contre" et inversement. Pourquoi interviewer autant PLS : comme il s'est prononcé de lui-même contre les rapatriements après le séisme, c'est assez naturel de se tourner vers lui. Et s'il est prêt à répondre aux interviews, pourquoi aller chercher ailleurs.

Pour terminer sur une note plus positive sur Dark Vador, j'ai assisté à une conférence de PLS il y a quelques mois. Comme je ne connaissais de lui que ses prises de position suite au séisme, j'y suis allée avec un a priori plutôt négatif. Il n'a pas été question d'Haïti pendant cette conférence, et je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il a dit, mais je suis maintenant persuadée que c'est un défenseur de la filiation adoptive, qu'il estime malmenée dans notre société.

matthieu a dit…

Bonne année 2011 à vous Doc!!!

Pour vous faire plaisir en cette nouvelle année, je vous mets le lien d'un nouvel article de PLS et MS (pffff encore un!).

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/04/318-enfants-d-haiti-pour-noel_1459455_3232.html

Aller, sans rapport aucun, pour rigoler, je vous donne une petite citation: "Au championnat du monde de la connerie il finirait deuxième, il est trop con pour finir premier !" courage!

Matthieu

Stéphane a dit…

Réponse intelligente et polie à Gargamel :

L'adoption des enfants haïtiens n'est pas une catastrophe
LEMONDE.FR | 12.01.11 | 11h58 • Mis à jour le 12.01.11 | 12h50


Le docteur Levy-Soussan, qui est sans doute un éminent psychiatre et psychanalyste, martèle depuis douze mois, à la suite du séisme en Haiti, son opposition farouche à toute mesure dérogatoire à la procédure classique d'adoption, quelles que soient les circonstances, et depuis quelques jours son indignation devant le récent accord franco-haïtien intervenu en ce sens. Cette thèse est très certainement respectable, mais suscite quelques remarques ou questions.

On s'étonne que depuis un an, alors qu'un certain nombre de non moins éminents psychiatres défendent les thèses inverses, seule celle préconisée par le docteur Levy-Soussan trouve un tel écho médiatique. On félicite son attaché de presse.

On est surpris que le fait que les enfants haïtiens récemment arrivés à Roissy aient eu l'air un peu perdus et hagards au milieu des nuées de caméras (ce qui semble assez logique) conduise le docteur à penser que ces enfants vont mal et seront nécessairement malheureux. On est très étonnés d'apprendre que le docteur Levy-Soussan voit en consultation beaucoup d'enfants haïtiens récemment arrivés et qu'ils vont tous mal. Ce médecin n'ayant pas suscité une affection démesurée chez les parents adoptants en Haïti, il est très surprenant de penser que bon nombre de ces parents sont allés le consulter avec leur enfant sitôt celui-ci arrivé en France.

On est extrêmement étonnés d'apprendre qu'en France, on peut adopter un enfant jusqu'à 70 ans, et on serait très heureux d'avoir un nombre significatif d'exemples étayant cette affirmation alléguée à plusieurs reprises par le docteur pour demander une réforme (sans doute nécessaire) de l'agrément.

On lit avec attention les propos du docteur sur le risque entraîné, pour ces enfants haïtiens vivant en orphelinat depuis des mois ou des années, par un déracinement trop brutal, et on serait heureux de connaître le temps minimum devant être passé en orphelinat sous les tentes et la menace du choléra pour limiter ce risque de déracinement : un an ? deux ? trois ? plus ?

On espère enfin et surtout, mais on n'ose en douter, que pour parler aussi abondamment et fermement d'un tel sujet, à savoir l'adoption post-séisme en Haïti, le docteur Levy-Soussan parle en pleine connaissance de cause, et s'est donc rendu à plusieurs reprises en Haïti depuis le 12 janvier 2009. Le contraire serait invraisemblable.

Enfin, on ne nie aucunement les difficultés liées à l'adoption en général, les problèmes posés en particulier par ces procédures d'adoption en Haïti, et la nécessité de mener des réflexions approfondies sur toutes ces questions, mais on est tout de même surpris par cette volonté acharnée et obsédante de présenter systématiquement sous un jour aussi sombre les parents adoptants et l'avenir des enfants adoptés.

Jean-Pierre Brouillaud, maître de conférences en droit privé